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Maroc-Burkina Faso : Coopération tous azimuts

Maroc-Burkina Faso : Coopération tous azimuts

Encore du potentiel pour les échanges commerciaux 

Bien que le volume des échanges commerciaux entre le Burkina Faso et le Maroc ait sensiblement augmenté, passant de 24,4 millions de dollars américains en 2012 à près de 47 millions en 2016, ces chiffres restent largement en deçà des potentialités des deux pays. Des efforts restent donc à déployer pour promouvoir davantage cette coopération séculaire permettant ainsi de traduire le potentiel de complémentarité qui existe entre l’économie du Burkina Faso et celle du Royaume du Maroc. «Les échanges commerciaux entre le Burkina Faso et le Maroc ont sensiblement évolué ces dernières années, passant de 24,4 millions de dollars en 2012 à près de 47 millions en 2016. La coopération fructueuse et dynamique existant entre ces deux pays favorise ces échanges, notamment dans les secteurs des télécommunications, des banques, des assurances, des transports et de l’agriculture» , indique Faustin Amoussou, DG de Bank Of Africa – Burkina Faso. 
La coopération entre les deux États, renforcée en 2005 par une visite de S.M. le Roi Mohammed VI à Ouagadougou, a été consolidée par la signature d’importants accords de coopérations qui concernent plusieurs secteurs. Il s’agit notamment des domaines des télécommunications, des banques, des assurances, des transports, des matériaux de construction, de la santé, de la formation, de l’hydraulique, de l’énergie, de l’agriculture, des médias, de l’eau, de l’assainissement, de l’électricité et de la justice.
La dynamisation de la coopération entre les deux États a permis, entre autres, l’ouverture d’une ligne aérienne directe Casablanca-Ouagadougou, devenue par la suite le premier hub pour le Burkina Faso vers le monde. 

Énergies renouvelables, un axe primordial de la coopération

Le Maroc et le Burkina Faso ont signé en 2018 une convention-cadre de partenariat visant le développement de projets d'énergies renouvelables dans les deux pays. 
Signée par le président de l'Agence marocaine pour l'énergie solaire (MASEN), Mustapha Bakkoury, et le ministre burkinabé de l'Énergie, Bachir Ismaël Ouedraogo, cette convention vise à renforcer le socle de coopération entre les deux pays dans le domaine des énergies renouvelables à travers notamment l'échange d’informations, d’expertises, d’expériences et de savoir-faire, a précisé la même source. Elle constituera ainsi la plateforme des échanges entre les deux parties, en vue de porter la pénétration des énergies renouvelables dans le mix énergétique à des niveaux appréciables. M. Bakkoury avait déclaré à l’occasion que «chez Masen, nous croyons fermement que le partage d’expertise et de savoir-faire avec nos voisins du Sud et du Nord est essentiel au développement technologique et économique des énergies renouvelables, afin d’en faire des technologies compétitives et accessibles».
Cette étape fait suite à l'accord de coopération dans les domaines de l’énergie, des mines et de la géologie signé récemment par le ministre marocain de l’Énergie, des mines et du développement durable, et le ministre burkinabé du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat.
À noter que cet accord fixe le cadre de la coopération entre les deux pays dans les domaines de l’énergie, des mines et de la géologie notamment en matière d’échange d’informations, d’expertise, d’expériences et de savoir-faire dans ces domaines. 

Les portes du Maroc et de la France s’ouvrent aux Burkinabés

Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Mahamadi Sawadogo, et son homologue de la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc (CFCIM), Philippe-Edern Klein, ont signé en janvier dernier à Ouagadougou une convention de partage d’expériences et d’expertises. En vertu de cette convention de partenariat, les hommes d’affaires burkinabés et marocains peuvent partager leurs expériences et expertises, et ouvrir ainsi la voie vers de nouvelles perspectives aux hommes d’affaires de part et d’autre et contribuer au renforcement de la coopération économique entre les deux pays. Ce partenariat porte notamment sur la formation, l’appui-conseil, l’insertion professionnelle, la gestion des infrastructures et la promotion des relations économiques.

Le Maroc et le Burkina Faso renforcent leur coopération judiciaire

Le Royaume du Maroc et la République du Burkina Faso ont signé, en septembre 2018 à Ouagadougou, plusieurs conventions destinées à renforcer leur coopération bilatérale en matière judiciaire, a-t-on constaté sur place.
Signées par le ministre de la Justice, Mohamed Aujjar, et le ministre burkinabé de la Justice, des droits humains et de la promotion civique, Garde des Sceaux, Bessolé René Bagoro, ces trois conventions portent sur la coopération judiciaire en matière civile, commerciale et administrative, ainsi que sur l’entraide judiciaire en matière pénale et l’extradition en vertu de laquelle les deux pays échangeront les personnes ayant commis des actes répréhensibles dans chacun des deux pays.
À l’issue de la cérémonie de signature, qui s’était déroulée en présence notamment de l’ambassadeur du Maroc à Ouagadougou, Farhat Bouazza, des membres de la délégation accompagnant le ministre de la Justice, et des cadres supérieurs du ministère burkinabé de la Justice, M. René Bagoro a exprimé sa satisfaction de la conclusion de ces conventions, affirmant que son gouvernement n’épargnerait aucun effort en vue de traduire dans les faits et mettre en œuvre ces accords qu’il a qualifiés de «très importants». Il a, en outre, souligné que son pays ambitionnait de tirer profit de l’expérience et des avancées réalisées par le Royaume en matière judiciaire, ainsi que dans le domaine de la formation, plaidant pour la poursuite de cet élan de coopération entre les deux pays qui sont liés par des relations séculaires.
De son côté, M. Aujjar a qualifié de «jour mémorable» la signature de ces conventions entre les deux pays qui viendront consolider les relations de coopération entre le Maroc et le Burkina Faso. À cet égard, il a appelé à asseoir un cadre de coopération fructueuse et prometteuse entre les deux pays en matière judiciaire, ajoutant que, conformément aux Hautes Orientations de S.M. le Roi 
Mohammed VI, le Maroc a réalisé des avancées importantes sur la voie de la consolidation des institutions de l’État de droit, en particulier l’indépendance du Parquet et le vaste chantier de la réforme de la justice. Le Maroc est fortement attaché à son africanité, a affirmé M. Aujjar, exprimant sa satisfaction de voir le Burkina Faso s’acheminer vers la voie du développement et du renforcement de ses relations de coopération avec le Royaume, en général, et dans le domaine judiciaire, en particulier. Cette coopération s’inscrit dans le cadre de la consolidation de la coopération Sud-Sud, en application des Hautes Orientations Royales, a-t-il fait remarquer, relevant que les conventions signées devront conférer un cadre plus légal aux relations entre Rabat et Ouagadougou qui leur permettra de relever les multiples défis. «Nous sommes animés d’une volonté infaillible de promouvoir nos relations bilatérales dans l’ensemble des domaines de coopération», a indiqué M. Aujjar. 
Lors de son séjour à Ouagadougou, M. Aujjar, qui a effectué une visite de travail de trois jours au Burkina Faso, a été reçu par le Premier ministre burkinabé, Paul Kaba Thiéba, le premier vice-président de l’Assemblée nationale et le ministre d’État auprès de la Présidence du Burkina Faso. La visite du ministre de la Justice a été également couronnée par la signature d’un accord de coopération entre l’Institut supérieur de la magistrature du Maroc et l’École nationale de l’administration et de la magistrature du Burkina Faso. 

Trois Burkinabés en lice pour la finale de l'«African Pitch Roadshow 2019», prévue en juin à Casablanca

Trois Burkinabés porteurs de projets sont en lice pour la finale de la 7e édition de l'«African Pitch Roadshow», qui se déroulera, du 12 au 13 juin prochain à Casablanca, sous le thème «Open innovation au service de la PME africaine».
Cette compétition, qui a pour mission de dénicher les meilleures startups et les projets porteurs et performants en Afrique, est organisée par la Fondation ouest-africaine pour l’entrepreneuriat et l’innovation et le «LIEN» en partenariat avec «NGE Impact».
L'«African Pitch Roadshow 2019» a enregistré la participation de 18 pays. 15 Burkinabés ont déposé leurs projets, mais c’est finalement trois d’entre eux qui ont été retenus pour prendre part à la finale de Casablanca, apprend-on lundi à Ouagadougou.
Il s’agit d’une compétition qui repose essentiellement sur un pitch par lequel chaque candidat doit démontrer la pertinence de son projet devant un jury composé d’experts et de mentors locaux et internationaux. À l’issue de cette finale, qui mettra aux prises plusieurs pays, trois vainqueurs seront désignés. Les lauréats seront, par la suite, dépêchés à Singapour où ils bénéficieront d’une formation dans leurs domaines respectifs. Selon le porte-parole du gouvernement burkinabé, Remis Dandjinou, qui s’est félicité de cette initiative, «cela va donner la possibilité à des jeunes d’avoir cette opportunité et de s’ouvrir à d’autres sciences afin de créer des richesses et de se prendre en charge».
De son côté, le président de «NGE Impact», Alioune Gueye, a indiqué que c’est grâce à l’entrepreneuriat que les pays africains parviendront à transformer structurellement leurs économies.
«C’est à travers l’entrepreneuriat que nous parviendrons à transformer structurellement l’économie de nos pays en allant à la conquête de nouvelles disciplines et de nouveaux secteurs économiques», a-t-il affirmé.

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