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Le Maroc, champion de la croissance dans la région Mena

La Banque mondiale a revu à la baisse les prévisions de croissance 2019 du Maroc à 2,7%, soit 0,2 point de moins que les projections du gouvernement. Pour l’institution de Bretton Woods, l’économie marocaine continue de tourner à un niveau inférieur à son potentiel, le secteur agricole contribuant à sa volatilité et les activités secondaires enregistrant une timide reprise. Néanmoins, elle fera beaucoup mieux que toute la région MENA dont la croissance sera divisée par deux.

Le Maroc, champion de la croissance dans la région Mena
Au Maroc, la croissance devrait s’accélérer progressivement et s’établir en moyenne à 3,3% en 2020- 2021, principalement sous l’impulsion d’activités secondaires et tertiaires, selon la Banque mondiale.

La valse des chiffres sur les prévisions de croissance au Maroc se poursuit. La dernière en date émane de la Banque mondiale qui prévoit une augmentation de 2,7% du produit intérieur brut (PIB) cette année, après 3% en 2018. Les prévisions de l’institution de Bretton Woods pour le Maroc sont en ligne avec celles du Haut-Commissariat au Plan (HCP) et de Bank Al-Maghrib, mais en dessous des projections du gouvernement qui, lui, table sur une croissance de 2,9% cette année.
Selon le dernier Bulletin d’information économique de la région MENA, fraichement publiée par la Banque mondiale, le Maroc fera mieux que la moyenne des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA). La croissance économique dans la région ralentirait en 2019 à 0,6% contre 1,2% l’année dernière. Les perspectives de croissance pour l’année en cours ont été ainsi rabaissées de 0,8 point de pourcentage par rapport aux projections du mois d’avril dernier, sous l’effet notamment du recul des prix du pétrole, l’intensification des difficultés de l’économie mondiale et la montée des tensions géopolitiques. Pour les pays importateurs de pétrole, les prévisions ont été revues à la baisse pour 3 économies, dont le Maroc (-0,2 point par rapport aux estimations d’avril dernier) et la Tunisie (-1,1 point). «L’économie marocaine continue de tourner à un niveau inférieur à son potentiel, le secteur agricole non irrigué contribuant à sa volatilité et les autres secteurs enregistrant une reprise timide. Le PIB réel devrait continuer de ralentir pour atteindre 2,7% en 2019, sous l’effet du recul de la production agricole (-2,1%). La croissance non agricole s’améliorera à 3,4% en 2019 contre 3% en 2018, tirée par de meilleurs résultats dans les secteurs des phosphates, de produits chimiques et du textiles», soulignent les économistes de la Banque. Selon eux, la contribution des exportations nettes restera, néanmoins, négative traduisant leur faible compétitivité. C’est la consommation privée qui contribuera le plus à la croissance, stimulée par l’augmentation des salaires et le recul de l’inflation. «La croissance devrait s’accélérer progressivement et s’établir en moyenne à 3,3% en 2020- 2021, principalement sous l’impulsion d’activités secondaires et tertiaires plus dynamiques, soutenues par de substantiels investissements étrangers», estiment les experts de l’institution. Ces derniers citent en particulier, les flux d’IDE alimentant l’industrie automobile, notamment autour la nouvelle usine Peugeot ainsi que les services logistiques et commerciaux liés à l’extension du port de Tanger. «Les perspectives à moyen terme supposent des réformes soutenues, notamment pour maintenir la rigueur budgétaire, augmenter les recettes fiscales, améliorer la gouvernance et la surveillance des entreprises d’État, accroître la flexibilité des taux de change et réformer l’environnement des entreprises et les marchés du travail», est-il indiqué. À noter que les prix du pétrole oscilleraient autour de 57 dollars le baril jusqu’à fin 2021, pronostique la Banque mondiale. 

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