Le Maroc conserve la meilleure note en Afrique

Coface vient de publier une nouvelle étude sur les risques-pays et sectoriels dans le monde. La notation du Maroc est restée stable à A4 au 1er trimestre 2019, traduisant un risque convenable. Le Maroc continue ainsi d’afficher la meilleure note en Afrique du Nord et à l’échelle africaine aux côtés du Ruanda, du Kenya et du Botswana. Dans la région MENA (Moyen-Orient & Afrique du Nord), le Maroc figure dans le top 4, ex aequo avec le Qatar (A4), derrière les Émirats arabes unis et le Koweït. 
Les évaluations de Coface (161 pays) se situent globalement sur une échelle de 8 niveaux de risque allant de A1 (risque très faible) à E (risque extrême), basées sur l’appréhension de l’environnement des affaires et des données microéconomiques, dont celles relatives au paiement. Dans la région MENA, la révision de la note a concerné un seul pays ; l’Arabie saoudite : reclassement de C (risque élevé) à B (risque assez élevé). Cette révision de la note s’explique par l’amélioration des performances de l’économie non pétrolière et pétrolières qui continueraient de soutenir la reprise économique. Selon le spécialiste de l’assurance-crédit, les cours du pétrole devraient rester à un niveau confortable, 65 dollars en moyenne en 2019, au profit notamment des pays du Moyen-Orient. Cependant, dans la zone euro, «le plus long cycle d’expansion industrielle des trente dernières années a pris fin en novembre dernier». Ses répercussions se font sentir au premier trimestre 2019 : le commerce mondial est en train de ralentir (prévision de 2,3% par Coface, après 3% en 2018). Ainsi, la croissance du PIB mondial est attendue au plus bas depuis 2016, à +2,9% en2019, soit une baisse de 0,3 point par rapport à 2018. «Les entreprises sont nettement moins confiantes et repoussent leurs investissements. Cette année, le nombre de défaillances d’entreprises devrait augmenter dans 26 pays sur 39 analysés, contre seulement 19 en 2018», soulignent les experts de Coface. Ce sont les entreprises européennes qui sont très fragilisées : Coface anticipe une hausse des défaillances de 3% en Europe de l’Ouest et de 4% en Europe centrale et orientale. Les secteurs à surveiller sont l’automobile, dont les fournisseurs des intrants (repli des nouvelles commandes) et la chimie (l’évolution du cadre réglementaire et des habitudes des consommateurs davantage 
préoccupés par l’environnement).