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Devant le regard attentif d’une constellation de stars du football africain et du comité exécutif de la Confédération africaine de football, la cérémonie du tirage au sort de la CAN 2019 a livré son verdict vendredi soir dans le fameux complexe pyramidal de Gizeh. Après la répartition des équipes sur les 6 poules de la compétition (une première dans l’histoire de la CAN, qui se jouera désormais à 24 équipes), le Maroc s’est retrouvé dans un groupe D très relevé, en compagnie de la Côte d’Ivoire, de l’Afrique du Sud et de la Namibie. Une poule avec trois challengers de calibre et un outsider qui vendra certainement cher sa peau. Le tirage des pots a été confié à 4 joueurs emblématiques du continent : Mustapha Hadji, El Hadji Diouf (Sénégal), Ahmad Hassan (Égypte) et Yaya Touré (Côte d’Ivoire). Ahmad Hassan, ancien capitaine des Pharaons, a d’emblée déclaré que le groupe D est le plus difficile de l’édition 2019, un avis partagé par la plupart des techniciens présents à la cérémonie.
La première mission de Renard : confirmer face aux Éléphants, briser le signe indien contre l’Afrqique du Sud et contenir les ardeurs des Warriors
Concrètement, les Lions de l’Atlas devront défier une équipe ivoirienne dont ils viennent de sérieusement ébranler la domination en confrontations directes, une sélection sud-africaine que le Maroc n’a jamais battue en Coupe d’Afrique des nations et une coriace formation namibienne qui se montrera certainement revancharde. Il y a quelques années de cela, le bilan des confrontations face à la Côte d’Ivoire était complètement à l’avantage des Éléphants. Mais depuis les qualifications pour le Mondial 2018 et la CAN 2017, la donne a changé. En Coupe d’Afrique des nations, le Maroc a affronté la CIV à 4 reprises, pour une victoire (2017), 2 défaites (1986 et 2006) et un nul. Au total des duels (toutes compétitions confondues), le Maroc s’est imposé à 5 reprises, la CIV à 6 reprises et 7 nuls. Le Maroc compte toujours du retard, mais semble bien parti pour le combler, sachant qu’une victoire en phase de groupes permettrait d’égaler le nombre de victoires de la Côte d’Ivoire.
Concernant l’Afrique du Sud, le Onze national n’est jamais parvenu à s’imposer face à cet adversaire en CAN. En quatre rencontres, les Lions ont connu deux défaites en 1998 et en 2002 et 2 nuls en 2004 et en 2013. La dernière confrontation entre les 2 sélections date d’octobre 2013 à Agadir (amical), un match scellé par un nul 1-1 (but de Issam El Adoua). Après avoir mis un terme à l’invincibilité du Cameroun face aux Lions en matchs officiels en fin 2018, l’occasion semble ainsi propice pour signer un tout premier succès face aux Bafanas Bafanas également.
Enfin, la Namibie n’a croisé la route du Maroc en CAN qu’a une seule reprise : en 2008 au Ghana. Le résultat a été une écrasante victoire sur le score de 5-1, notamment grâce au hat-trick de Soufiane Alloudi. En 2019, les Braves Warriors ont réussi à décrocher le deuxième ticket de la poule K des qualifications pour la CAN, écartant au passage la Zambie. Ils devraient logiquement viser une revanche face au Maroc, qui a remporté quatre matchs et a concédé un nul dans l’ensemble de ses confrontations face à la Namibie.
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Hervé Renard, sélectionneur national du Maroc
« Soit on a le caractère pour ses ambitions, soit on reste à la maison. Mais nous n’allons pas rester à la maison !»
«Quand on est entraîneur, on trouve toujours notre groupe difficile, surtout par respect pour les adversaires. Bien sûr que notre groupe paraît sur papier très difficile, mais je suis sûr qu’il y aura une lutte acharnée pour se qualifier dans tous les groupes. On a pris l’habitude d’affronter la Côte d’Ivoire et ça nous a plutôt porté chance jusqu’à présent, j’espère que ça va continuer. Quant à l’Afrique du Sud, je connais bien ce pays, car j’ai été leur voisin pendant quatre ans quand j’étais en Zambie. C’est une équipe composée de joueurs qui vont très vite, capables de belles choses. La Namibie, je connais aussi, je l’ai affrontée en CAN 2008 quand j’étais coach adjoint du Ghana et on avait eu beaucoup de mal à les battre, bien que la CAN avait eu lieu au Ghana. On reste toujours positifs. Quand vous avez des ambitions dans une compétition et que vous ne pouvez pas passer le premier tour, même face à des équipes comme celles-là, vous ne pouvez rien espérer d’autre. Donc, soit on a le caractère pour ses ambitions, soit il vaudrait mieux rester à la maison. Mais nous n’allons pas rester à la maison. Nous allons partir avec nos ambitions et il va falloir que nous soyons forts et performants. À chaque fois que je suis venu en CAN, ça a été avec de grandes ambitions. Et ça a fonctionné quelques fois. Je vais donc garder la même philosophie, en espérant rendre le peuple marocain le plus heureux possible. Pourquoi pas le titre, mais ça, ce n’est pas là le moment d’en parler. On a déjà commencé à établir le planning. On devrait arrêter les dates officielles bientôt et puis on le rendra public dans quelques jours.»
Ricardo Giovanni Mannetti, sélectionneur de la Namibie
« On veut gagner au moins un match lors de la phase de groupes»
«L’équipe du Maroc joue un football moderne et agréable et la plupart de ses joueurs évoluent en Europe, mais nous allons persévérer et nous préparer comme il faut pour défendre nos chances de qualification. On utilisera cette CAN pour gagner de l’expérience contre les grosses équipes. C’est la troisième fois que la Namibie participe à une phase finale. Mon objectif : ne pas attendre encore dix ans pour disputer une autre CAN. On veut gagner au moins un match lors de la phase de groupes.»
Stuart Baxter, coach national de l’Afrique du Sud
«Un groupe auquel on peut vraiment s’attaquer sans aucune sensation d’inhibition !»
«C’est un tirage excitant, l’équipe qui aura réussi la meilleure préparation devrait avoir le dernier mot. C’est un défi de taille pour l’équipe. Nous souhaitons rendre le pays fier, nous savons que tous les matchs peuvent être gagnés. Aucune équipe du groupe ne serait dans le confort à l’heure d’affronter les Bafana Bafana dans le tournoi. C’est un grand défi pour le groupe de joueurs que nous avons actuellement et pour leur développement. C’est un groupe auquel on peut vraiment s’attaquer sans aucune sensation d’inhibition. Le Maroc et la Côte d’Ivoire auront également le sentiment que nous sommes un adversaire dangereux. Nous ne devrions pas aussi négliger la Namibie. Compte tenu de la manière impressionnante dont ils se sont qualifiés, ils ne seront une cible facile pour personne.»
Calendrier des matchs du Maroc en phase de poules de la CAN 2019
Dimanche 23 juin
16 h 30 : Maroc – Namibie (groupe D), au Caire
Vendredi 28 juin
19 h : Maroc – Côte d’Ivoire (groupe D), au Caire
Lundi 1er juillet
18 h : Afrique du Sud – Maroc (groupe D), au Caire
