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Le Maroc insiste sur la portée de l’opérationnalisation de l’Observatoire africain des migrations

L’Observatoire africain des migrations était au menu des points traités lors de la cinquième session ordinaire du Comité technique spécialisé sur la justice et les affaires juridiques de l’Union africaine. Le ministre de la justice, qui a pris part aux travaux de cette session, a mis en avant l’importance d’opérationnaliser l’Observatoire africain des migrations.

Le Maroc insiste sur la portée de l’opérationnalisation de l’Observatoire africain des migrations

Le Maroc a pris part aux travaux de la cinquième session ordinaire du Comité technique spécialisé de l’Union africaine sur la justice et les affaires juridiques qui a clos, vendredi, ses travaux à Addis-Abeba. Le Royaume était représenté à cette réunion importante, dont les travaux se sont déroulés du 14 au 22 novembre, par le ministre de la Justice, Mohamed Ben Abdelkader, accompagné notamment du représentant du Royaume auprès de l’Union africaine et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi.
Cette session est d’autant plus importante qu’elle avait lieu dans un contexte de mutation institutionnelle et normative profonde de l’Union africaine, avec la perspective de réformer ses structures à travers les démarches entreprises pour répondre de manière efficiente aux défis majeurs du continent, notamment les aspects de développement durable, de paix et de stabilité.
«Cette grande orientation qui devrait se traduire par l’adoption d’une nouvelle approche consistant à élaborer des instruments juridiques de manière à rationaliser le fonctionnement des organes de l’UA et de leurs permettre ainsi d’agir selon une logique où les intérêts des citoyens africains prévaudront sur toute autre considération qui ne rimerait pas avec la nature et les objectifs communautaires de notre enceinte régionale. Il est à signaler que la nature et la configuration formelle des textes tels qu’ils sont soumis, en l’occurrence les statuts juridiques de trois institutions spécialisées sur la migration, traduisent notre volonté commune de contribuer à assoir de nouvelles bonnes pratiques en matière de fonctionnement efficace des organes techniques et spécialisés», a déclaré, à cette occasion, le ministre de la Justice, Mohamed Ben Abdelkader.
En effet, l’un des points traités par le Comité technique spécialisé de l’Union africaine sur la justice et les affaires juridiques a concerné le projet de statut de l’Observatoire africain des migrations et les projets de statut pour la création d’un Centre africain d’étude et de recherche sur les migrations et d’un Centre opérationnel continental à Khartoum.
Le ministre de la Justice, Mohamed Ben Abdelkader, a souligné dans cette perspective que l’UA, avec ces trois institutions qualifiées d’organes techniques s’intéressant à la migration, crée des organes relativement libérés de l’omniprésence intergouvernementale et animés par une dynamique communautaire, grâce notamment au rôle que joueront les communautés économiques régionales dans leur dynamique interne et vis-à-vis des autres institutions internationales. «Cette démarche permettra à l’Afrique, sans doute, d’élaborer des stratégies migratoires indépendantes et de changer ainsi l’image et les stéréotypes constamment plaqués au continent africain à travers ses flux migratoires», a-t-il affirmé.
Le ministre de la Justice a indiqué que l’initiative de S.M. le Roi Mohammed VI, Leader africain sur la question migratoire, relative à la création au Maroc d’un Observatoire africain des migrations et l’adhésion du Royaume à la mise en place d’un cadre juridique continental, «émane de notre ferme conviction qu’il s’agit d’une problématique structurelle dont l’examen touche l’ensemble des dimensions qui incluent développement, sécurité et paix». C’est ainsi, explique-t-il, que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, lors de la présentation de l’Agenda africain pour la migration, a souligné que «la migration ramenée à ses proportions réelles, loin des mythes qui en projettent une image scandaleusement déformée, est un enjeu planétaire et crucial pour Notre continent. Elle mérite une nouvelle approche afro-centrée conciliant le réalisme, la tolérance et la primauté de la raison sur les peurs».
C’est dans cet esprit que la position du Maroc a mis l’accent sur la pertinence stratégique et opérationnelle des autres instruments soumis à l’adoption lors de cette réunion et auxquels les experts marocains ont participé positivement en vue de leur amélioration, tout en étant animés par le souci d’efficacité et d’efficience imposé par les exigences de la refonte institutionnelle de l’UA.
Il est à rappeler qu’à l’ordre du jour de cette session figurait également l’examen du projet de règlement intérieur du Comité technique spécialisé sur la défense, la sécurité et la sûreté, le projet de statut du mécanisme africain d’évaluation par les pairs et le projet de règlement intérieur des Chefs d’État et de gouvernement des États participant au mécanisme africain d’évaluation par les pairs. 

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