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Le Maroc à l’avant-garde du combat pour la protection des droits des migrants

Depuis 2014, le Maroc mène une politique migratoire volontariste et à visage humain, confirmant ainsi sa réputation en tant que terre d’accueil, de tolérance et de partage. Le Royaume est en effet parmi les premiers pays du Sud à avoir adopté une politique solidaire authentique pour accueillir les migrants subsahariens, selon une approche humaine intégrée, qui protège leurs droits et préserve leur dignité. De plus, en abritant fin 2018 la Conférence intergouvernementale pour l’adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, il s’est imposé comme un acteur fiable et crédible dans l’effort international visant à promouvoir les droits des migrants.

Le Maroc à l’avant-garde du combat pour la protection des droits des migrants

L’engagement du Maroc en faveur des droits des migrants n’est plus à démontrer. Sous l’impulsion de S.M. le Roi Mohammed VI, le Royaume n’a eu de cesse de multiplier ces dernières années les initiatives à dimension régionale et internationale visant l’amélioration des conditions de vie des migrants. Des initiatives qui ont fait du Maroc un acteur fiable dans l’élaboration des stratégies internationales dans ce domaine.
Après avoir coprésidé avec l’Allemagne les travaux du 11e Forum mondial sur la migration et le développement (GFMD), le Maroc a également été choisi pour accueillir, en fin d’année dernière, la Conférence intergouvernementale pour l’adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Cette conférence a été organisée sous les auspices de l’Assemblée générale des Nations unies et s’est soldée par l’adoption du «Pacte de Marrakech» visant à couvrir tous les aspects de la migration dans le monde.
Sur le plan africain, le Maroc a toujours plaidé en faveur du développement d’une vision africaine commune sur la migration, ses enjeux et ses défis. Désigné en tant que leader sur la question de la migration lors du 28e Sommet de l’Union africaine (UA), S.M. le Roi Mohammed VI avait adressé un discours au 29e Sommet des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine qui s’est déroulé à Addis-Abeba. Dans son discours, le Souverain a affirmé que l’Afrique perdait ses jeunes, par la migration légale ou illégale. «Cette déperdition est injustifiable. Le destin de nos jeunes est-il au fond des eaux de la Méditerranée ? Leur mobilité doit-elle devenir une hémorragie ? Il nous appartient au contraire de la gérer pour en faire un atout», avait-il souligné.
Après avoir relevé que «traiter le défi de la migration requiert une approche novatrice qui permette d’évaluer les causes, l’impact, d’envisager des solutions, notamment par la création de synergies entre les politiques de développement et de migration», S.M. Roi a appelé dans son discours à «travailler conjointement à l’élaboration d’un Agenda africain sur cette thématique ; il articulerait une vision commune des voies et des moyens de traiter la question de la migration au sein de notre continent et dans les instances internationales».
Les positions du Royaume sur le plan africain ont poussé l’Union africaine à le désigner pour abriter l’une de ses institutions en charge de la migration. 
En effet, l’observatoire africain des migrations, chargé de faciliter et coordonner les questions migratoires entre les pays du continent africain, sera basé à Rabat après une proposition de S.M. le Roi 
Mohammed VI. La mise en place de cette structure à l’échelle continentale est une nouvelle étape dans la prise de conscience de la problématique migratoire au niveau africain. L’enjeu pour les États de l’Afrique est de renforcer leurs connaissances statistiques sur les migrations. En effet, en plus de pouvoir développer une base de données relative au nombre des immigrés sur leur territoire, ces pays vont pouvoir adopter des politiques adaptées à ces statistiques.

Si le Royaume jouit d’autant de respect et de crédibilité, c’est en grande partie en raison de son action en faveur des migrants. Faut-il rappeler que déjà en 2014, il a adopté sa propre politique nationale d’immigration et d’asile ? L’un des points forts de cette stratégie est l’ouverture de l’accès des migrants et des réfugiés aux services de base, notamment l’éducation, la santé, le logement, la formation professionnelle et l’emploi. S’érigeant en modèle régional de gestion de la question migratoire à la fois responsable et solidaire, cette politique a été adoptée pour accompagner les mutations fondamentales qu’a connues le Maroc ces dernières années.
En effet, le Royaume est passé en quelques années d’une terre de transit à une terre d’immigration provenant essentiellement de l’Afrique subsaharienne. 
Devenu donc un acteur majeur aussi bien au niveau de l’Afrique que sur le plan international dans le domaine de la protection des droits des migrants, le Maroc a toujours appelé à accorder plus d’attention à la migration intra-africaine. 
D’ailleurs, 80% du flux migratoire se passe à l’intérieur du continent. Les statistiques sont très claires, seulement 10% des migrants se dirigent vers l’Europe. La migration est majoritairement régulière et seulement 15% de la migration internationale est irrégulière. 
Selon les chiffres livrés lors du dernier Forum international sur la migration se déroulant à Marrakech, «85% des gains des migrants restent dans les pays d’accueil». 


Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières voit le jour au Maroc

Le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières a été formellement adopté, le 10 décembre 2018 à Marrakech, lors de la Conférence intergouvernementale de l’ONU sur la migration qui s’est tenue dans la ville ocre les 10 et 11 décembre. Approuvé sans aucune objection et donc à l’unanimité des 164 États prenant part à la Conférence, ce document a été baptisé «Pacte de Marrakech sur les migrations». Porté par l’ONU et adopté en présence de son Secrétaire général, Antonio Guterres, le Pacte mondial, qui repose sur les buts et principes consacrés par la Charte des Nations unies, s’appuie sur plusieurs textes, à savoir la Déclaration universelle des droits de l’Homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, ainsi que les autres instruments internationaux fondamentaux relatifs aux droits de l’Homme. Il se base également sur la Convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée, y compris le Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, et le Protocole contre le trafic illicite de migrants par terre, air et mer, avaient précisé les responsables onusiens.
En adhérant à ce Pacte, les États signataires se sont également engagés à rédiger un Pacte mondial sur les réfugiés et à mettre en œuvre le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, dans le cadre de deux processus distincts. Ensemble, les deux Pactes mondiaux établissent des cadres de coopération internationale complémentaires, conformément aux objectifs auxquels ils doivent chacun permettre de répondre en vertu de la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants, dans laquelle il est reconnu que les migrants et les réfugiés sont confrontés à beaucoup de difficultés et de vulnérabilités communes.
Selon ses élaborateurs, ce Pacte mondial offre un panorama à 360 degrés des migrations internationales et part du principe que l’adoption d’une démarche globale est nécessaire afin d’optimiser l’ensemble des avantages de la migration, tout en tenant compte des risques et des difficultés auxquels elle donne lieu pour les individus et les communautés des pays d’origine, de transit et de destination. Comprenant 23 objectifs pour une meilleure gestion des migrations aux niveaux local, national, régional et mondial, le Pacte ambitionne, entre autres, de répondre aux préoccupations légitimes des populations, tout en reconnaissant que les sociétés subissent des changements démographiques, économiques, sociaux et environnementaux à différentes échelles qui peuvent avoir des incidences sur les migrations ou en découler.


S.M. le Roi Mohammed VI porteur d’une vision africaine de la question migratoire

 «Vous conviendrez avec Moi, Chers Frères et Sœur, que la migration ramenée à ses proportions réelles, loin des mythes qui en projettent une image scandaleusement déformée, est un enjeu planétaire et crucial pour Notre continent. Elle mérite une nouvelle approche afro-centrée conciliant le réalisme, la tolérance et la primauté de la raison sur les peurs». C’est dans ces termes sincères et forts que S.M. le Roi Mohammed VI s’adressait dans un message au 30e Sommet de l’Union africaine (UA), qui se tenait fin janvier 2018 à Addis-Abeba.
Ce passage du Message Royal résume à lui seul la vision du Souverain qui prône une approche africaine commune de la question migratoire, loin de toute surenchère ou récupération politique. Une vision qui considère la migration non pas comme une contrainte ou une menace, mais comme une force positive. Une vision qui tire son essence de la communauté de destin des peuples africains et partant de la nécessité de mettre en place des stratégies régionales coordonnées et concertées pour relever les défis posés par les mouvements des migrants. Fort de son leadership continental et de sa lucidité pionnière à approcher cette question complexe, S.M. le Roi a élaboré en tant que «Leader de l’Union africaine sur la question de la migration», l’«Agenda africain pour la migration» qu’il a soumis au 30e Sommet de l’Union africaine.
Conçu selon une approche inclusive et participative, cet Agenda est le fruit d’intenses concertations que le Souverain a menées avec de nombreux Chefs d’État africains. Selon le Message Royal adressé au 30e Sommet de l’Union africaine, ce pacte reflète une appropriation large, notamment à travers la tenue de deux réunions importantes : la Retraite régionale du 2 novembre 2017, à Skhirate, qui a réuni plus de 120 décideurs, représentants des organisations internationales, chercheurs et membres de la société civile ainsi qu’une Conférence ministérielle organisée à Rabat, le 9 janvier 2018, à laquelle ont participé une vingtaine de ministres, représentant les cinq sous-régions du continent, la Commission de l’UA et les Communautés économiques régionales.
Par conséquent, «cet Agenda comprend les idées, propositions et réflexions présentées par les institutions officielles, la société civile et les chercheurs en Afrique. Il se veut flexible, évolutif et non juridiquement contraignant. Il doit être perçu, avant tout, comme une source d’inspiration pour notre action future sur ce dossier», explique S.M. le Roi Mohammed VI dans son message. L’Agenda africain pour la migration propose, s’agissant la gestion migratoire, une démarche fondée sur des politiques nationales, sur une coordination sous-régionale, une perspective continentale et un partenariat international. Il suppose un changement de paradigme, une redéfinition introspective et positive de la migration, ainsi qu’une volonté politique réelle des États, qui ont intérêt à ce que la migration se fasse dans la sécurité, la légalité, la régularité, l’ordre et le respect des droits humains.
«Cet Agenda doit tendre à faire de la migration un levier de co-développement, un pilier de la coopération Sud-Sud et un vecteur de solidarité», indique S.M. le Roi. Concrètement, il est proposé la création d’un Observatoire africain de la migration, dont le travail sera basé sur le triptyque «comprendre, anticiper et agir». Il aura pour mission de développer l’observation et l’échange d’informations entre les pays africains, afin de favoriser une gestion maîtrisée des flux migratoires. Il propose également la création du poste d’Envoyé spécial de l’UA chargé de la migration pour coordonner les politiques de l’Union dans ce domaine.

 

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