Le Matin : Parlez-nous de la dernière distinction que vous avez reçue ?
Rachid Yazami : J’ai reçu récemment à Paris le Prix de l’investisseur arabe (Arab Investor Award), dans la catégorie «Green Application», en reconnaissance pour mes recherches scientifiques et inventions. Je n’étais pas au courant de cette distinction.
Je participais au Forum international des investisseurs arabes et on m’a informé de la décision de m’octroyer ce Prix sur place.
Comment voyez-vous la relation investisseurs-inventeurs ?
La recherche scientifique et l’investissement vont de pair. Les inventeurs doivent à un certain moment porter le chapeau d’homme d’affaires et chercher les investissements pour financer leurs projets. Mais ce n’est pas toujours évident.
Comment évaluez-vous cette relation dans les pays arabes, notamment au Maroc ?
Plusieurs pays arabes, surtout ceux du Golfe, ont évolué sur ce créneau et accordent plus d’importance aux investissements en inventions scientifiques. Personnellement, je rencontre de plus en plus d’hommes d’affaires arabes qui s’intéressent au domaine des inventions et de la recherche scientifique. Au Maroc, la situation est différente. L’investissement en recherche scientifique est encore à ses débuts. Certes, des businessmen marocains s’intéressent à ce domaine, mais pas autant que dans les pays du Golfe. J’aurais aimé que mes recherches profitent d’abord au Maroc, mais malheureusement, on doit trouver les investissements nécessaires pour continuer dans ce domaine. Il faut savoir que l’investissement dans l’invention scientifique a des retombées positives sur l’économie et encourage les jeunes à se diriger vers ce secteur.
Quels sont vos projets de recherche actuellement ?
Je travaille toujours sur la batterie au lithium qui nécessite encore de longues années de travail.