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«Le Maroc est le pays le plus propice pour notre développement en Afrique»

Corteva Agriscience, division spécialisée en agriculture du Holding américain DowDuPont, vient de lancer officiellement son bureau d’affaires à Casablanca. L’annonce a été faite à Marrakech lors d’une cérémonie en présence de nombreux partenaires de l’entreprise américaine. À travers cette nouvelle implantation, l’entreprise affiche clairement son ambition d’accompagner le développement du secteur agricole au Maroc et en Afrique, comme l’explique Alain Pescay, directeur commercial de Corteva Agriscience pour la zone commerciale du Nord-Ouest et du Centre-Ouest de l’Afrique.

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Le Matin : Pourquoi avoir choisi le Maroc pour ce nouveau bureau régional de Corteva ?
Alain Pescay :
Nous avons choisi le Maroc parce que c’est un pays plein d’innovations, un pays de progrès où il y a toutes les infrastructures au profit des agricultures. De plus, au Maroc il y a une vraie politique favorable à l’agriculture et cela est important pour nous. Nous avons fait le déplacement depuis la France et l’Afrique du Sud vers le Maroc parce que pour nous c’est le pays le plus propice pour notre implantation pour rayonner sur l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique centrale et l’Afrique du Nord. Notre bureau est maintenant à Casablanca avec 13 personnes. Nous avons aussi une implantation au Nigéria et en Côte d’Ivoire, mais notre hub d’affaires se trouve désormais à Casablanca. Notre objectif est réellement d’apporter de nouvelles solutions et un plus aux agriculteurs. Nous avons beaucoup d’innovations à proposer pour la protection des plantes. Notre volonté est aussi de continuer à nous développer en matière de semences. Nous avons une grande expérience en la matière à travers DuPont Pioneer, présente dans toute l’Afrique. Donc, nous comptons profiter de cette expérience pour contribuer à accroître les rendements des activités des agriculteurs marocains et de toute la région.
Et la politique d’ouverture du Maroc sur l’Afrique est-elle pour quelque chose dans votre choix ?
C’est effectivement un des facteurs qui nous a poussés à nous implanter à Casablanca. L’ouverture du Maroc sur l’Afrique, on ne la retrouve dans aucun autre pays. Mais à vrai dire, il y a d’autres facteurs tout aussi importants. D’abord, le Maroc est un pays sûr, un pays où on peut héberger et attirer les nouveaux talents, et cela correspond à nos ambitions et à notre vision. De même, les infrastructures liées à l’agriculture sont là et bien développées. Le Roi du Maroc et le ministère de l’Agriculture ont développé une politique claire et ambitieuse en faveur de l’agriculture. Cela encourage des sociétés comme la nôtre à venir investir et à embaucher au Maroc, développer des produits et faire des essais, et à développer des partenariats depuis le Maroc et au Maroc.

Est-ce à dire que les innovations que vous proposez en agricultures vont être développées au Maroc ?
Nous développons déjà à travers différents partenariats, et notamment celui de Promagri (NDLR : Société marocaine de distribution d'intrants agricoles) au Maroc, qui est notre principal «business partner». Nous travaillons déjà dans ce créneau en partenariat avec le ministère de l’Agriculture du Maroc.

Que peut donc apporter cette nouvelle implantation à Casablanca pour les agriculteurs marocains, mais également africains ?
Nos innovations apportent, selon les cultures, soit une augmentation de la qualité, soit une augmentation du rendement. Aujourd’hui, nous sommes numéro un au Maroc. Notre volonté est donc vraiment d’être leaders sur le Maghreb et aussi en Afrique de l’Ouest et de développer des services et des innovations pour que l’agriculteur puisse accroître la qualité de sa récolte. C’est notre mission.

L’OCP est également un opérateur sur le marché de l’agriculture au Maroc à travers la production et la commercialisation des engrais. N’avez-vous pas cherché à nouer un partenariat avec lui ?
L’OCP est un acteur majeur de l’agriculture au Maroc, mais aussi en Afrique. Nous avons évidemment un partenariat avec lui sur le plan global. Nous allons voir comment nous pouvons le développer plus encore ici au Maroc ou en Afrique. L’OCP développe des produits qui sont complémentaires de nos solutions. Il n’y a aucune concurrence entre nous, mais plutôt une complémentarité.

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