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Le Maroc plaide pour une réforme authentique, inclusive et holistique du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine

La réforme du Conseil de paix et de sécurité (CPS) doit être participative, cohérente et intégrée, tout en tenant compte de la globalité du processus de réforme de l’Union africaine (UA). C’est la vision que le Maroc a prônée hier à Skhirate à l’occasion de la douzième retraite du CPS de l’UA. Mohcine Jazouli a ainsi souligné que la restitution du Conseil de paix et de sécurité à l’appropriation de ses États membres constitue la «clé de voûte» du succès de sa réforme. Pour le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, chargé de la Coopération africaine, la clarification de la relation entre la Commission de l’UA et le CPS apporterait une «précision nécessaire sur le rôle de la Commission, en étant au service des États membres du CPS, et permettrait ainsi d’éviter toute confusion ou équivoque inutile».

Le Maroc plaide pour une réforme authentique, inclusive et holistique du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine

La douzième retraite du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine a entamé ses travaux, lundi à Skhirate, avec la participation des 15 États membres de cette instance panafricaine. Cette réunion revêt une importance cruciale puisqu’elle s’assigne pour objectif d’améliorer les méthodes de travail de ce mécanisme pour qu’il s’acquitte au mieux des missions qui lui sont attribuées. Selon le président du CPS pour le mois de juin 2019, Brahima Patrick Kapuwa, cette retraite (24-26 juin) va permettre de donner un nouvel élan au travail du CPS en matière de renforcement de la paix et de la stabilité, de prévention des conflits et de résolution des crises de par le continent.
S’exprimant à l’ouverture de cette rencontre, M. Kapuwa, ambassadeur représentant permanent de Sierra Leone auprès de l’UA, a noté que le Conseil fait désormais face à une série de challenges et de défis, émettant le souhait d’aboutir à des mesures concrètes à même de renforcer les méthodes de travail du CPS pour qu’il continue d’accomplir sa mission en faveur de la paix et de la stabilité dans les différentes régions du continent africain.
De son côté, le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, chargé de la Coopération africaine, Mohcine Jazouli, a été plus direct. Pour le représentant du Maroc, «la réforme du Conseil de paix et de sécurité de l’UA doit être guidée par des paramètres fondamentaux qui auront un impact réel». «Le Royaume du Maroc est fermement convaincu que pour aboutir au CPS que nous voulons, notre travail devrait être guidé par des paramètres fondamentaux, sans lesquels toute réforme ne serait que lueur d’espoir, et dénuée de tout impact réel», a souligné M. Jazouli qui s’exprimait à l’ouverture de cette 12e retraite du CPS.

Explicitant davantage sa pensée, il a souligné que ces paramètres doivent se baser sur l’impératif de la restitution du CPS à l’appropriation de ses États membres, précisant que cette restitution est la «clé de voûte» du succès de sa réforme, qui doit être participative, cohérente et intégrée, tout en tenant compte de la globalité du processus de réformes de l’UA. Il a, en outre, fait observer que la clarification de la relation entre la Commission de l’UA et le CPS apporterait une «précision nécessaire sur le rôle de la Commission, en étant au service des États membres du CPS, et permettrait ainsi d’éviter toute confusion ou équivoque inutile». Pour le ministre délégué, le CPS devrait aussi, en ayant à l’esprit les dispositions pertinentes du Chapitre VIII de la Charte de l’ONU, tenir dûment compte, au titre du principe de la subsidiarité, de la responsabilité principale et de la compétence universelle du Conseil de sécurité de l’ONU en matière de maintien de paix et de sécurité.
Saluant la signature en 2017 de l’Accord de partenariat stratégique entre les Nations unies et l’UA, qui a mis en place les bases d’une coopération et d’une collaboration étroites visant à prévenir, réponde, gérer et résoudre les conflits armés en Afrique, M. Jazouli a relevé que ces paramètres ne sont certes pas exhaustifs, mais ils se dégagent du consensus africain visant la revitalisation du CPS. Il a, par ailleurs, fait remarquer que l’amélioration des méthodes de travail du Conseil ne constitue que l’un des trois chapitres de la réforme du CPS identifiés par le Rapport du Président Paul Kagame, en vue d’aboutir à une réforme authentique, inclusive et holistique.
Le Conseil est appelé à être au diapason des défis continentaux et avoir une capacité d’adaptation lui permettant de mieux répondre aux attentes de l’Afrique en matière de paix et de sécurité, a dit le ministre, insistant sur le fait que ce mécanisme panafricain doit aussi favoriser les créneaux de la diplomatie préventive, du règlement pacifique des différends et de la consolidation de la paix, dans le cadre d’une acceptation plus large du concept de la sécurité afin de faire face aux challenges imposés par les menaces conventionnelles et non conventionnelles.
Et le responsable de relever qu’à l’aune de la date butoir de la Feuille de route principale de l’Union africaine sur les étapes pratiques pour «Faire taire les armes en Afrique d’ici 2020», les États membres sont invités à évaluer la pertinence et les résultats de cette initiative panafricaine au regard de la réalité sur le terrain. Le ministre délégué a, de même, indiqué que le Royaume du Maroc invite le Conseil de paix et de sécurité à raffermir son action dans le cadre d’une approche de partenariat avec la Commission de la consolidation de la paix de l’ONU en vue de contribuer à une meilleure gestion de la transition vers une paix pérenne en Afrique. 

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