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«Le Maroc reçoit des demandes de pays africains désirant renforcer la qualification de leurs armées en matière d’Opérations de maintien de la paix»

Cadre au Collège Royal de l’enseignement militaire supérieur des Forces Armées Royales (CREMS), le colonel Fouad Gourani a été membre du comité d’organisation de la première édition francophone du Séminaire de formation des planificateurs nationaux de haut niveau des Nations unies (UNSNPC) qui vient d’avoir lieu à Kénitra. Il explique dans cet entretien l’importance de cette formation tout en soulignant l’importance de l’expertise marocaine dans le domaine des Opérations de maintien de la paix.

«Le Maroc reçoit des demandes de pays africains désirant renforcer la qualification de leurs armées en matière d’Opérations de maintien de la paix»
Ph. Sradni
Le Matin : Quels sont les enjeux du séminaire de formation des planificateurs nationaux de haut niveau des Nations unies organisé au sein du CREMS ?

Colonel Fouad Gourani : Sur haute instruction de S.M. le Roi, Chef suprême et Chef d’État-major général des Forces Armées Royales (FAR), le Collège Royal de l’enseignement militaire supérieur des Forces Armées Royales a abrité ce séminaire qui a été organisé conjointement par les FAR et l’Organisation des Nations unies. Lors de cette rencontre, qui a porté sur la planification nationale des opérations de maintien de la paix (OMP), un certain nombre de cours ont été dispensés et parrainés par des experts onusiens. Il s’agissait de préparer les planificateurs nationaux, c’est-à-dire les cadres qui sont déjà présents dans le processus de préparation et de déploiement des contingents déployés sous les auspices des Nations unies. Le but est de les qualifier pour entamer leurs travaux et leurs fonctions dans le respect des procédures onusiennes.

 

Quel sera donc l’apport de cette formation pour les bénéficiaires ?

Le premier apport est le fait d’actualiser toutes les données relatives à la préparation. Vous savez, l’ONU fonctionne à travers des procédures, mais qui changent tout le temps. Ce séminaire apporte une certaine clarification et une actualisation de ces données en termes de procédures, en termes de moyens à engager, qui changent souvent selon les standards de l’ONU.

 

Quel suivi sera fait après cette formation pour les bénéficiaires marocains ?

Ce n’est pas la dernière formation, dans la mesure où le calendrier des FAR inclut aussi d’autres formations plus techniques qui vont être organisées incessamment, dans différents établissements des FAR au Maroc.

 

Cette formation se déroule dans un espace de formation, le CREMS. Est-ce que cela va aussi apporter un plus pour les formateurs marocains ?

Cela ne va pas apporter beaucoup, dans la mesure où nos cadres sont déjà formés sur les opérations de maintien de la paix. Il ne faut pas oublier que nous avons une longue histoire dans les OMP. Nous avons même contribué à la programmation et à l’enrichissement du fonds documentaire de ce séminaire, plutôt que d’être uniquement des réceptifs. Je dois aussi dire que sur instructions de S.M. le Roi, un département de formation sur les OMP vient d’être créé pour appréhender toutes les questions d’ordre tactique, mais aussi au niveau opérationnel et stratégique. Il s’agit de hautes études qui touchent à la recherche dans le domaine du maintien de la paix et dans le domaine de l’engagement des forces armées dans ce genre d’opérations.

 

Comment était la qualité d’échange avec les experts onusiens ?

L’échange a été très productif. D’ailleurs, parmi les experts onusiens, il y a un marocain (c’est un parmi d’autres experts marocains). Cela veut dire que nous avons des compétences très qualifiées dans le domaine de la planification et les OMP. Des profils qui exercent dans des responsabilités de haut niveau à New York.

 

Depuis que le Maroc a intégré l’Union africaine, il met de plus en plus son expertise au profit des pays africains. Est-ce que vous êtes sollicités pour assurer des formations au profit des Casques bleus de ces pays ?

Nous assurons déjà des formations au profit de nos propres troupes. Nous avons reçu des demandes cette année pour accompagner certains pays dans leur qualification pour entamer ces actions de maintien de la paix. Moi-même j’ai eu des entretiens avec le représentant de l’Union africaine (NDLR : représentant qui a assisté au séminaire de formation qui a eu lieu au CREMS) et il était très impressionné par l’expertise marocaine en matière d’OMP. Il m’a dit que l’on attendait beaucoup du Maroc en termes de préparation des forces, en termes d’expertise à donner, que ce soit au niveau des FAR ou au niveau de la police.

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