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Le Maroc veut capitaliser sur ses différents atouts pour contribuer au développement de l’Afrique

Les travaux du 14e Conclave sur le partenariat Inde-Afrique se sont ouverts, dimanche soir à New Delhi, avec la participation de plus de 37 pays africains, dont le Maroc. Le Maroc est représenté à ce conclave international de trois jours par le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy.

Le Maroc veut capitaliser sur ses différents atouts pour contribuer au développement  de l’Afrique

Le Maroc est représenté à ce conclave international de trois jours par le ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, Moulay Hafid Elalamy, qui conduit une importante délégation accompagnée par l’ambassadeur du Maroc en Inde, Mohamed Maliki. «L’Objectif de ce conclave est de développer des partenariats durables entre l’Inde et l’Afrique, qui est l’une des régions les plus prometteuses au monde», a déclaré à la MAP M. Elalamy. L’Afrique est un continent jeune avec une population totale qui a atteint 1,2 milliard d’habitants en 2017 et devrait s’élever à 2,2 milliards en 2050, dont près de 32% ont moins de 14 ans, a-t-il souligné.
«Toutefois, le continent enregistre des besoins importants en infrastructures qui devront être satisfaits pour continuer son développement», a-t-il relevé, ajoutant que plus de 57% de la population africaine n’a pas accès à l’électricité et 37% n’ont pas accès à l’eau potable. Selon les estimations de la Banque africaine de développement (BAD), l’Afrique enregistre un besoin annuel d’investissement compris entre 600 et 700 milliards de dollars pour continuer son développement, dont environ 150 milliards de dollars pour les infrastructures, a fait savoir le ministre.
M. Elalamy a souligné que le conclave est une occasion pour les dirigeants indiens et africains de faire le point sur les progrès du partenariat et de répondre aux besoins futurs. Quelque 31 ministres africains participent au conclave organisé par la Confédération de l’industrie indienne (CII) en partenariat avec Exim Bank, le ministère des Affaires étrangères et le ministère du Commerce et de l’industrie indiens.
Prenant la parole, hier, dans le cadre des travaux de ce forum, le ministre marocain a affirmé que le Maroc capitalise sur ses différents atouts, dont sa position géographique, le climat des affaires et les infrastructures développées, pour contribuer au développement du continent africain. «Le Maroc bénéficie d’une position stratégique de choix pour tout investisseur souhaitant à la fois tirer profit du potentiel économique africain, tout en bénéficiant de la proximité des grandes places financières internationales», a indiqué M. Elalamy, lors dans son discours.
S’agissant du climat des affaires, le Maroc s’est positionné premier en Afrique du Nord, deuxième dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) et troisième au niveau de l’Afrique dans le classement Doing Business de 2019, a-t-il relevé, ajoutant que le Royaume continue ses efforts pour atteindre l’objectif d’intégrer le «top 50 mondial» d’ici 2021. Quant aux infrastructures, le Maroc est premier en Afrique en matière de qualité des infrastructures selon le «Global Competitiveness Index 2016-2017», a dit M. Elalamy.
Parmi les exemples d’infrastructures phares, le ministre a cité le port Tanger-Med avec une capacité globale de 9 millions de conteneurs et une plateforme industrielle de 5.000 hectares, la première ligne à grande vitesse (LGV) du continent africain reliant Tanger à Casablanca sur 200 km pour un investissement de près de 2,4 milliards de dollars et le réseau autoroutier reliant les principales villes marocaines qui devrait atteindre 3.000 km à l’horizon 2030.
Le Maroc mise également sur plusieurs stratégies sectorielles ambitieuses lancées en vue d’assurer une croissance économique forte, durable et créatrice de richesses, avec une approche novatrice de contractualisation et de partenariat public-privé. Parmi ces stratégies figure le Plan d’accélération industrielle (PAI) qui repose sur le développement d’écosystèmes performants dans les filières industrielles avec des offres compétitives dédiées aux investisseurs en quête de croissance, a fait savoir le ministre. Il a expliqué, à ce propos, que ce plan se fixe pour objectif d’imprimer un rythme plus soutenu à l’évolution des investissements directs étrangers, en y consacrant un fonds d’investissement industriel public (FDI) doté de 2 milliards d’euros.
Le ministre a aussi évoqué le développement majeur des secteurs de l’industrie automobile et de l’aéronautique au Maroc, ainsi que du partenariat public-privé qui a permis la réalisation de plusieurs infrastructures importantes en Afrique, notamment le complexe solaire Noor-Ouarzazate. «Tous ces atouts font du Maroc un pays phare en Afrique en termes d’investissement et de développement», a souligné M. Elalamy, indiquant que l’engagement du Maroc en faveur de la croissance économique du continent africain a été très fort grâce à une implication Royale décisive pour la dynamisation de la coopération Sud-Sud.
M. Elalamy a indiqué que cet engagement du Maroc a été renforcé à la suite de la réintégration par le Royaume de l’Union africaine en janvier 2017, après plus de 33 ans d’absence, la demande d’adhésion à la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) formulée dès février 2017 et la création en octobre 2017 du ministère délégué chargé des Affaires africaines ainsi que de deux cellules de suivi au sein des ministères de l’Intérieur et des Finances.
Pour rappel, le partenariat bilatéral Inde-Afrique est renforcé par le rôle croissant de l’Inde en tant que grande économie à croissance rapide, ainsi que par le nouveau dynamisme économique de l’Afrique illustré par certaines des économies subsahariennes, qui figurent parmi les 10 économies les plus dynamiques au monde. «Augmenter le volume du commerce bilatéral entre l’Inde et l’Afrique à 150 milliards de dollars dans les prochaines années» est le premier objectif du prochain conclave sur le partenariat Inde-Afrique», a précisé le ministre indien du Commerce, de l’industrie et de l’aviation civile, Suresh Prabhakar Prabhu, lors de l’allocution d’ouverture.
L’engagement pris par le gouvernement indien d’élargir le partenariat économique avec l’Afrique s’illustre clairement par l’augmentation de près de 22% des échanges bilatéraux entre l’Inde et l’Afrique, qui ont atteint 62,66 milliards de dollars en 2017-2018, a ajouté le ministre. Le Conclave, qui réunit plus de 400 délégués africains et environ 300 délégués indiens, vise également à encourager les exportateurs indiens à accéder aux pays africains, à renforcer les exportations de produits manufacturés en Afrique et à développer des investissements indiens dans divers secteurs en Afrique.
Parmi les principaux thèmes qui seront abordés lors des débats figurent notamment la diversification des produits des exportations indiennes vers l’Afrique, le financement innovant des projets de développement importants, le développement des compétences, le renforcement des capacités, la promotion des exportations manufacturières de l’Afrique grâce à une utilisation optimale du système de préférences tarifaires en franchise de droits et l’expansion des investissements indiens dans des domaines clés tels que les infrastructures, l’agriculture, l’énergie, les services et les technologies de l’information. Le Conclave annuel rassemble, depuis sa création en 2005, de hauts fonctionnaires, des décideurs, des responsables d’entreprises, des banquiers, des entrepreneurs et d’autres professionnels de divers secteurs d’Inde et d’Afrique. 

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