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Le Marocain Khalid Habchane affronte Idd Pialari le 20 avril

Khalid Habchane, champion d’Afrique des Welters ABU 2014, disputera au printemps prochain le titre pour l’obtention de la ceinture IBF vacante contre le Tanzanien Idd Pialari dans la catégorie des -69 kg, pour la région Afrique, Moyen-Orient et Golfe Arabique.

Le Marocain Khalid Habchane affronte  Idd Pialari le 20 avril

Les habitants du quartier Takaddoum de Rabat, fief de Habchane, doivent encore se remémorer cette soirée du 30 avril 2014, à la salle Sitel El Aissaoui, quand le jeune prodige a détrôné le Ghanéen Daniel Adjei Sowah, champion d’Afrique des Welters ABU, après que le premier a jeté l’éponge au sixième round. Grâce à cette consécration éclatante, Habchane s’est hissé à la 266e place mondiale. Mais le Marocain s’est vu retirer sa ceinture, après une année blanche, faute de moyens. Il est remonté de nouveau sur le ring en 2016, à Kénitra, face au nouveau champion, le Sénégalais Cheikh Diom. Victime d’une vilaine entorse au poignet, contractée au quatrième round, le Marocain a combattu avec un seul bras les huit rounds restants et terminer à égalité de points. 
Deux années après, une lueur d’espoir a brillé dans le ciel de Habchane qui a reçu, le 2 novembre dernier, une lettre de l'International Boxing Federation (IBF) l’invitant à disputer la ceinture vacante des Welters pour la région Afrique, Moyen-Orient et Golf Arabique. Ce combat contre le Tanzanien Idd Pialari, programmé initialement lundi dernier, le 14 janvier 2019, a été reporté au 20 avril prochain, pour raison de blessure à l’entrainement de son adversaire. Croisé dans une rue du quartier Takaddoum, Khalid paraît très motivé et dit être très motivé pour ce combat : «C’est la chance de ma vie», dit-il avec un ton qui en dit long sur sa volonté d’en découdre. 
Un don du ciel, tombé à point nommé, pour soulager notre champion qui traverse une période pénible, matériellement parlant. Son modeste salaire d’employé de l’Office national de l'électricité et de l’eau potable ne suffit guère pour entretenir sa petite famille, encore moins pour financer ses stages. «J’ai vendu ma voiture pour aller peaufiner ma préparation à l’étranger. Que voulez-vous ? Il n’y a pas de sponsors ni de sources de revenus, hormis quelques donateurs que je remercie du fond du cœur, comme le Conseil municipal de Kénitra, la wilaya de Rabat, l’ONEE ou encore le FUS. J’aurais souhaité m’installer en France pour une longue durée, là où il y a de bons sparring-partners et nombreuses manifestations pugilistiques. Mais qu’importe, avec l’aide de Dieu, le rêve sera réalisé». Au fond de lui-même, il y a une fierté, celle d’avoir marqué l’histoire de la boxe nationale en étant que premier marocain à disputer un titre IBF. 

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