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Marocains et Saoudiens réactivent leurs projets en stand-by

Les hommes d’affaires marocains et saoudiens sont de plus en plus impatients et pressent les pouvoirs publics dans les deux pays de leur tendre la main pour développer leur partenariat économique. Et ce en soutenant les divers projets conçus par le Conseil d’affaires maroco-saoudien et qui tardent à se concrétiser. Une réunion de ce Conseil tenue hier à Casablanca a permis de tout déballer.

Marocains et Saoudiens réactivent leurs projets  en stand-by
Le Conseil d’affaires maroco-saoudien a tenu une réunion hier au siège de la CGEM à Casablanca. Ph. Saouri

Nouveau coup de pouce au partenariat économique entre le Maroc et l’Arabie saoudite. Une importante délégation saoudienne s’est rendue au Maroc pour donner davantage de concret à ce partenariat, en tentant de dépasser les obstacles auxquels il fait face. Et ce dans le cadre d’une réunion du Conseil d’affaires maroco-saoudien tenue hier au siège de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) à Casablanca. Cette délégation est constituée d’une trentaine d’hommes d’affaires opérant dans différents secteurs. Il s’agit notamment de l’industrie, commerce, tourisme, automobile, construction, agroalimentaire et énergie. Le déplacement des hommes d’affaires saoudiens au Maroc a pour objectif à la fois de conclure des partenariats et de prendre connaissance des opportunités d’investissement au Maroc. Mais aussi de chercher des réponses à leurs préoccupations et faire part de leurs propositions pour lever les obstacles et rehausser ce partenariat.
Le constat est rappelé d’emblée par Khalid Benjelloun, président du Conseil d’affaires maroco-saoudien, côté marocain. Le potentiel partenariat économique entre les deux pays est important, mais il est largement sous-exploité. Pour preuve, le responsable relève que le niveau des échanges commerciaux entre le Maroc et l’Arabie saoudite ne dépasse pas 15 milliards de DH. Ce qui est très en deçà des ambitions des hommes d’affaires de part et d’autre et qui ont conçu plusieurs projets en vue de donner une nouvelle dimension à ce partenariat. Il s’agit notamment, indique Khalid Benjelloun, de la mise en place d’un conseil supérieur de l’investissement, d’une commission mixte pour la réalisation des investissements communs et le développement des relations économiques avec les pays africains. Il s’agit aussi de la création d’un fonds d’investissement commun entre les secteurs privé et public des deux pays en vue de soutenir les projets des entreprises, notamment les PME, mais aussi pour la facilitation des exportations marocaines et la levée des obstacles administratifs. Une zone industrielle maroco-saoudienne au Maroc est également en projet. Parmi les autres projets qui tardent à voir le jour figurent la création d’une ligne maritime directe entre les deux pays, la mise en place d’une foire permanente pour les secteurs économiques marocains en Arabie saoudite et une autre au Maroc pour les secteurs économiques saoudiens.
Autant de projets dont l’initiative provient du secteur privé et qui ont besoin du soutien des pouvoirs publics dans les deux pays, note Ali Borman Al Yami, président du Conseil d’affaires maroco-saoudien, côté saoudien. Pour pousser vers leur réalisation, la réunion du Conseil d’affaires maroco-saoudien se soldera par une série de recommandations qui seront adressées aux responsables, indique-t-il.
Par ailleurs, ces hommes d’affaires ont eu droit à plusieurs exposés sur le climat des affaires au Maroc, présentés par les institutions concernées (AMDIE, ONSSA, Office des changes, Douane, ministère de l’Équipement). Cette réunion a été également une occasion pour ces investisseurs, y compris marocains, de faire part de leurs préoccupations. Il en est ainsi de Cosumar qui se plaint d’un retard de délivrance de visa (jusqu’à trois mois) pour ses techniciens marocains. Ce qui devra retarder le démarrage de sa raffinerie de sucre blanc de Yanbu (côte ouest de l’Arabie saoudite, au bord de la mer Rouge) qui est prévu pour le mois de décembre. 

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