Encore du chemin à parcourir pour améliorer la compétitivité logistique. Après pratiquement 9 ans de mise en œuvre, la stratégie nationale accuse des retards criants sur toute la ligne. Le taux d’exécution est d’à peine 14%. Et c’est le gouvernement et l’AMDL qui l’affirment. Ce «fiasco» est essentiellement attribué à la lenteur du rythme d’aménagement des zones logistiques. «Les actions prévues dans la stratégie logistique dépendent à 71% du développement des zones logistiques. Les contraintes de mise en œuvre sont liées notamment à des difficultés de mobilisation du foncier, à la rentabilité financière des projets d’aménagement de ces plateformes, rendant ainsi impérative l’intervention de l’État et à la multiplicité des acteurs. Ce qui rend difficile l’aboutissement des projets de ce chantier», admet Abdelkader Amara, ministre de l’Équipement, du transport et de la logistique, lors de la première Journée marocaine de la logistique, le 30 octobre à Casablanca.
Pour le développement d’acteurs logistiques performants, ce n’est pas la joie non plus : 12% de taux de réalisation. En effet, malgré plusieurs initiatives pour hausser la qualité de la prestation logistique à l’instar du programme PME Logis, le développement de champions nationaux demeure tributaire de la mise à disposition de ces derniers d’un immobilier logistique de qualité. Or, ce n’est pas encore le cas. Côté formation, le régulateur du marché fait état d’un taux d’avancement de 26%. L’AMDL relève une inadéquation entre l’offre et la demande de profils, en particulier pour les métiers de niveau maitrise et exécution.
Sans oublier le fait que l’offre de formation est quasi exclusivement résidentielle, les modes par apprentissage et par alternance n’ayant pas encore été développés.