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Ce mégaprojet qui va transformer l’Afrique

Accélération de l’accès à l’énergie de l’Afrique de l’Ouest, accroissement des projets d’électrification au profit de la population, création d’un marché régional de l’électricité compétitif et contribution au développement industriel et économique de tous les pays traversés… Les retombées du mégaprojet «Gazoduc Maroc-Nigeria», dont la cérémonie de signature a été présidée le 10 juin 2018 par S.M. le Roi et le Président de la République fédérale du Nigeria, sont d’une importance capitale.

Ce mégaprojet qui va transformer l’Afrique

Le futur Gazoduc Maroc-Nigeria, ce projet structurant pour le continent, a marqué les esprits. Et pour cause ! Une fois opérationnel, il transformera le visage de l’Afrique au regard des multiples objectifs qui lui sont assignés : promouvoir le commerce et le développement dans l’intérêt mutuel des pays, intégrer les économies de la sous-région, diversifier les sources d’énergie, contribuer à la lutte contre la désertification en utilisant le gaz comme forme d’énergie fiable et durable et créer de la richesse.
Des missions nobles pour ce mégaprojet, fruit de la Vision stratégique du Souverain et du Président nigérian. Ce pipeline, d’une longueur de 5.660 km, connectera les ressources gazières du Nigeria aux pays de l’Afrique de l’Ouest et au Maroc. Au total, il passera par douze pays et il n’est pas exclu qu’il soit relié à l’Europe.
Signé le 10 juin 2018 lors d’une cérémonie présidée par S.M. le Roi Mohammed VI et le Président de la République fédérale du Nigeria, ce mégaprojet promet d’importantes retombées socio-économiques : l’accélération de l’accès à l’énergie de l’Afrique de l’Ouest, l’accroissement des projets d’électrification au profit de la population, la création d’un marché régional de l’électricité compétitif, la contribution au développement industriel et économique de tous les pays traversés, à travers le développement de plusieurs secteurs tels que l’agriculture, l’industrie et les mines, l’émergence d’une zone intégrée en Afrique de l’Ouest, détaille l’Office national des hydrocarbures et mines (ONHYM).
Cette infrastructure favorisera l’émergence d’une zone nord-ouest africaine intégrée et permettra à la région d’atteindre l’indépendance énergétique. Au total, pas moins de 300 millions d’habitants seront positivement impactés.
Ce mégaprojet développera également les opportunités d’affaires pour les acteurs économiques du continent : industriels et investisseurs devraient en bénéficier, ce qui transformera la région en une zone de croissance économique soutenue. 
In fine, il favorisera le développement d’une véritable attractivité sur de nouveaux fonds d’investissement souverains africains, avec le soutien de la Banque mondiale.
Le Maroc et le Nigeria ont décidé de joindre leurs efforts et de coopérer étroitement, à travers leurs fonds souverains respectifs, Nigeria Sovereign Investment Authority et Ithmar Al Mawarid (Ithmar Capital) pour financer ce gazoduc. Le partenariat entre ces deux fonds vient conforter l’initiative de création du Fonds d’infrastructure écologique pour l’Afrique afin de catalyser la transition vers une économie verte, à faible teneur en carbone et inclusive, un accès à l’énergie propre et une utilisation efficace de l’agriculture et des ressources en eau. La construction du pipeline devrait intervenir en plusieurs phases et répondre aux besoins croissants des pays traversés et de l’Europe sur les 25 prochaines années. Trois tracés ont été évalués : offshore, onshore et mixte. 
Le choix a finalement porté sur une route combinée onshore-offshore, «pour des raisons d’ordre économique, politique, juridique et sécuritaire».
La première phase de l’étude d’ingénierie détaillée (FEED), confiée à Penspen, fournisseur mondial de services d’ingénierie et de gestion de projets énergétiques, a montré que le projet était viable. La phase 2 «va démarrer incessamment», selon les dernières informations recueillies auprès de l’ONHYM. 

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