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Le ministère d’État chargé des Droits de l’Homme, l’ANLCA et l’Unesco unissent leurs forces

Le ministère d’État chargé des Droits de l’Homme et des relations avec le Parlement, l’Agence nationale de lutte contre l’analphabétisme et le Bureau de l’Unesco pour le Maghreb ont signé, mercredi dernier, une convention tripartite visant à consolider les principes des droits de l’Homme dans les programmes d’alphabétisation.

Le ministère d’État chargé des Droits de l’Homme, l’ANLCA et l’Unesco unissent leurs forces
Les trois parties signataires de cette convention se pencheront sur l’élaboration de plans d’action pour l’ancrage de la dimension des droits de l’Homme dans les programmes d’alphabétisation.

Le Maroc a célébré, le 13 octobre dernier, la Journée nationale de lutte contre l’analphabétisme. À cette occasion, l’Agence nationale de lutte contre l’analphabétisme et le Bureau de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) pour le Maghreb ont organisé, mercredi dernier à Rabat, un séminaire en vue de rappeler à la communauté nationale la nécessité de multiplier les efforts pour lutter contre l’analphabétisme. En effet, cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des exigences de la feuille de route, mise en place par l’Agence nationale, surtout celles relatives à l’amélioration de la qualité des instructions ainsi que la stimulation du rythme de concrétisation des réalisations des programmes de lutte contre l’analphabétisme.
Ce séminaire a été principalement marqué par la signature une convention tripartite entre le ministère d’État chargé des Droits de l’Homme et des relations avec le Parlement, l’ANLCA et l’Unesco, qui permettra de diversifier l’offre éducative dans le domaine de la lutte contre l’analphabétisme en intégrant les principes des droits de l’Homme. Cet accord vise, en effet, à mettre en place un cadre de coopération et de partenariat pour la consolidation des approches «Droits de l’Homme» dans les programmes d’alphabétisation. Ainsi, les trois parties signataires de cette convention, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’action nationale en matière de démocratie et des droits de l’Homme, se pencheront sur l’élaboration de plans d’action dans ce sens.

«L’ancrage et la consolidation de la dimension des droits de l’Homme dans les programmes d’alphabétisation aura un impact positif sur l’apprentissage des bénéficiaires à travers l’adoption des mécanismes qui leur permettront une meilleure insertion au sein de la société», a souligné Abdessamih Mahmoud, directeur de l’ANLCA, précisant que l’ouverture du chantier d’ancrage et de consolidation des principes des droits de l’Homme dans les programmes d’alphabétisation se veut une mise en œuvre des recommandations ressorties des Assises nationales de l’alphabétisation, tenues les 13 et 14 octobre 2017.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère d’État chargé des Droits de l’Homme et des relations avec le Parlement, Abdelkarim Boujradi, a affirmé que la célébration de la Journée nationale d’alphabétisation est une occasion de plaidoirie collective et d’évaluation afin de s’arrêter sur les efforts réalisés en la matière sans omettre les difficultés enregistrées et les perspectives d’actions communes entre les différents intervenants.
De son côté, la directrice et représentante de l’Unesco pour le Maghreb, Golda El Khoury, a salué les efforts du Maroc en matière de lutte contre l’analphabétisme. Elle a également rappelé que pour accompagner les états dans la mise en œuvre de leurs programmes en matière d’alphabétisation et de l’apprentissage tout au long de la vie l’Unesco, a fondé «l’Institut de l’Unesco pour l’apprentissage tout au long de la vie (UIL)».
«Cette institution est la seule unité organisationnelle de l’ONU dotée d’un mandat mondial pour l’apprentissage tout au long de la vie. Ceci, en adoptant une approche globale et intégrée, intersectorielle et transsectorielle de l’apprentissage tout au long de la vie comme principe directeur de l’éducation du 21e siècle. L’UIL focalise sur l’éducation des adultes, la formation continue, l’alphabétisation et l’éducation de base non formelle. Ses actions portent en particulier sur une plus grande égalité face à l’éducation pour les groupes défavorisés et dans les pays les plus affectés par la pauvreté et les conflits», a souligné Golda El Khoury, notant que l’Unesco prépare actuellement sa stratégie pour l’alphabétisation des jeunes et des adultes à l’horizon 2020 -2025. Cette stratégie vise à appuyer les pays à travers la planète pour développer des politiques et des stratégies dans une perspective globale, multisectorielle et transversale.

En outre, le séminaire a porté sur la restitution du projet de mise en place d’un Centre de ressources et d’expertise pour l’alphabétisation, intitulé «Projet CREA». Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’appui technique de l’Unesco pour accompagner l’ANLCA dans ses efforts en termes d’accès à l’information, de sa dissémination et de renforcement des capacités des dispositifs existants. «L’année 2019 a connu le lancement du Centre des ressources et d’expertise pour l’alphabétisation. Il s’agit d’une plateforme virtuelle qui vise la mise à la disposition de l’ensemble des ressources et des expertises déjà développées ou qui le seront plus tard au profit de tous les acteurs œuvrant dans le domaine de l’alphabétisation. Ce centre jouera ainsi un rôle primordial dans la stratégie de l’ANLCA en termes de capitalisation des ressources existantes, de renforcement des compétences, de qualification et de professionnalisation des acteurs de lutte contre l’analphabétisme. Il apportera également l’appui technique nécessaire pour l’accompagnement des actions et initiatives aussi bien au niveau régional qu’au niveau national», a expliqué le directeur l’ANLCA.
«Outre la centralisation de l’information relative aux programmes et à l’expertise existants en matière de lutte contre l’analphabétisme, CREA permet de diffuser l’information pertinente répondant aux besoins de la population cible au grand public, de répondre aux besoins des acteurs œuvrant dans le domaine à travers des formations destinées à renforcer leurs capacités, et de permettre aux utilisateurs de partager des informations selon les habilitations accordées», a ajouté la représentante de l’Unesco pour le Maghreb. 

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