Le retrait du marché de l'antitussif «Pneumorel» est un acte routinier au niveau du ministère de la Santé, issu d'une analyse bénéfice/risque défavorable, a indiqué le directeur du Médicament et de la pharmacie au ministère de la Santé, Jamal Taoufik. «C'est un acte tout à fait banal et routinier dans le domaine des médicaments qui répond à des principes très importants», a-t-il affirmé, précisant que l'un de ces principes stipule que tout produit doit répondre à une analyse de son rapport bénéfice/risque. Il s'agit de répondre à la question de savoir quels sont les bénéfices attendus et les risques encourus avec la prise d'un certain médicament, a-t-il insisté, mercredi, dans une déclaration à la MAP. «Le produit reste ainsi disponible tant que le rapport penche pour le bénéfice, mais si c'est le contraire qui se produit le médicament est retiré par précaution», a ajouté M. Taoufik, notant que «cette analyse constante est menée dans le cadre d'une cellule de vigilance qui suit cette situation au quotidien et veille à la sécurité des citoyens». Ainsi, «le retrait de ce produit est intervenu suite à certaines alertes relatives à des troubles du rythme cardiaque chez quelques patients sans conséquence graves», a-t-il dit, relevant qu'«en cas d'alertes de ce genre il est procédé à un rappel de lots, en adressant un appel aux laboratoires pour ne plus acheminer le médicament en question sur le marché et aux citoyens de ne plus l'utiliser, même si dans ce cas précis le risque est très faible».
Le ministère de la Santé s’explique
LE MATIN
|
14 Février 2019
À 18:23