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«Miroir collectif» ou l’établissement d’un dialogue artistique entre deux générations plastiques

Le Musée Bank Al-Maghrib crée l’événement avec l’exposition «Miroir collectif» qui a drainé, lors de son vernissage le mercredi 19 juin, de nombreuses personnalités marocaines, notamment le ministre de la Culture et de la communication, Mohamed El Laâraj, le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, ainsi que des artistes, des galeristes et des critiques d’art.

«Miroir collectif» ou l’établissement d’un dialogue artistique entre deux générations plastiques
Exposition au musée de Bank Al-Maghrib intitulée «Miroir Collectif».

«C’est une exposition réalisée après 5 mois de travail en collaboration avec “le Comptoir des mines galerie” de Hicham Daoudi. Cet événement, qui coïncide avec la célébration du 60e anniversaire de la création de Bank Al-Maghrib, est une sorte de dialogue artistique entre des générations différentes : huit artistes qui représentent l’ancienne génération et 11 talents prometteurs. Ces artistes se retrouvent autour de quatre axes qui les ont rapprochés en termes de vision menée de différentes manières créatives», souligne le directeur du Musée Bank Al-Maghrib, Abderrahim Chaâban.
Toujours dans le souci de créer un débat constructif entre artistes et intellectuels, le Musée Bank Al-Maghrib accueille des expositions de haut niveau, avec des thématiques longuement réfléchies, comme celle proposée jusqu’au 1er septembre reflétant le «Miroir collectif» d’un certain nombre d’artistes plasticiens qui représentent aussi bien les artistes reconnus que ceux de la nouvelle scène. Car selon les organisateurs, cette exposition «invite non seulement à la découverte, mais ambitionne également de créer un débat, susciter des interrogations, révéler les liens, bouleverser les hiérarchies et surtout introduire une nouvelle lecture de l’art au Maroc».

C’est le cas des travaux proposés où la condition de l’humain est très présente et met en exergue de multiples situations de l’homme. «Le naufrage des migrants, les blessures du colonialisme, les erreurs d’édification sont pointés du doigt et interrogent les publics sur nos responsabilités collectives», explique l’un des deux commissaires de l’exposition, Hicham Daoudi. Et d’ajouter qu’en procédant à la sélection des artistes, il s’est basé sur la qualité artistique de chacun et son questionnement à propos des problématiques à travers le temps. «Ma démarche est de casser les barrières qui séparent les artistes dans des groupes de pionniers et de jeunes créateurs. Sachant que pour créer ce dialogue, la majorité des œuvres exposées ont été réalisées à l’âge de 30 ou 40 ans des artistes, dont les thématiques réunissent leurs œuvres, notamment l’identité, l’héritage culturel, la notion de territoire et l’homme dans la société. Des questions transversales des années 1960 à nos jours. Donc, il a fallu choisir des artistes qui avaient un vrai discours plastique et intellectuel», indique Hicham Daoudi. En effet, on peut découvrir tout au long de cette exposition des ressemblances inattendues, sachant que les travaux s’inspirent du même héritage culturel et social, avec un même imaginaire et une même mémoire collective, sauf que la jeune génération a exploré cela avec d’autres matières, matériaux et supports.

De son côté, le second commissaire de cette exposition, Abderrahman Benhamza, a insisté sur le fait que «les guerres, conflits armés, immigrations massives, forcées, mais aussi les catastrophes naturelles risquent de gommer les frontières et de pousser à en retracer de nouvelles sur un sol/palimpseste, qui en a vu de toutes les natures et dimensions».
Pour la directrice de la publication et de la rédaction de «Diptyk», Meryem Sebti, «Miroir collectif» est une exposition qui dessine l’histoire de l’art, «car les deux commissaires d’exposition ont réussi, à travers les œuvres exposées, à expliquer le lien générationnel, plastique et idéologique, entre deux générations d’artistes : ceux qui ont fait la modernité marocaine dans les années 1960-70 et ceux de la jeune génération qui sont reliés à leur passé du point de vue plastique. Ainsi, on découvre des parentés plastiques entre les deux. C’est une exposition avec un propos fort qu’il faut montrer aux étudiants d’histoire de l’art», renchérit-elle. 

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