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La mobilisation de l’épargne à l’épreuve de la baisse des taux

«L’Expérience de place» qu’a représentée le développement du système national de paiement mobile grâce à une «interopérabilité native» parmi les banques au Maroc mérite d’être adaptée à la promotion de l’épargne par les canaux digitaux, estime le président du GPBM. Et qui dit épargne, dit automatiquement rendement. Or ce dernier s’amenuise avec la baisse des taux.

La mobilisation de l’épargne  à l’épreuve de la baisse des taux
La finance devrait être «une finance pour tous et pour la vie», selon le président du GPBM. Ph. Kartouch

Le secteur bancaire est un puissant collecteur d’épargne, que ce soit via les réseaux d’agences physiques ou les canaux virtuels. Cependant, prévient Othman Benjelloun, «les institutions bancaires ne peuvent indéfiniment procéder à l’élargissement de leurs réseaux d’agences - pour promouvoir la collecte de l’épargne et permettre l’accès aux services financiers, dont celui au financement de cette composante très majoritaire du tissu marocain que représentent les auto-entrepreneurs, les micro-entreprises, les toutes petites entreprises et les PME». Le président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) s’exprimait lors de la conférence, tenue à Rabat jeudi dernier à l’occasion de la Journée mondiale de l’épargne (www.lematin.ma). Benjelloun admet que «le modèle pratiqué jusqu’alors et qui a indéniablement donné ses fruits en permettant de porter le taux de bancarisation de 27% en 2001 à 64% en 2019, atteint ses limites».
Pour lui, «l’Expérience de place» qu’a représentée le développement du système national de paiement mobile grâce à une «interopérabilité native» parmi les banques au Maroc, mérite d’être adaptée à la promotion de l’épargne par les canaux digitaux. Ici, «l’émulation entre banques porterait davantage sur le conseil, l’accompagnement et la touche humaine que la machine et la technologie ne pourront jamais égaler quelle que soit leur sophistication», estime le président du GPBM.  Aux yeux de Benjelloun, la finance devrait être «une finance pour tous et pour la vie». Pour tous, car tous les segments de la population sont concernés, plus particulièrement les jeunes. Pour la vie, car il s’agit d’accompagner l’épargnant quels que soient le niveau et l’importance de son épargne tout au long de son cycle de vie, détaille Benjelloun.  Qui dit épargne, dit automatiquement rendement. Actuellement, la baisse des taux d’intérêt qui marque le marché n’est pas sans effets négatifs sur les ménages. Ces derniers voient leurs efforts pratiquement sapés. De même, des taux très bas amenuisent les marges et affaiblissent la rentabilité du système bancaire et par conséquent sa solidité et sa résilience, soulève Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, lors de la même rencontre. «Théoriquement, si des taux bas peuvent relancer l’investissement et la croissance après un cycle baissier, dans un contexte de ralentissement persistant et de fortes incertitudes, ils peuvent avoir des effets néfastes sur le système financier et sur l’économie dans sa globalité», résume-t-il. 

Un timbre spécial «Journée mondiale de l’épargne»

La conférence organisée à l’occasion de la Journée mondiale de l’épargne a été marquée par la présentation d’un nouveau timbre. Cette émission spéciale de Barid Al-Maghrib reproduit un visuel de pièces de monnaie avec l’inscription «Journée mondiale de l’épargne». Le timbre a une valeur faciale de 9 DH et sera tiré à 100.000 exemplaires.

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