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Le modèle économique des startups en débat à TBS Casablanca

Dans quelles conditions les startups évoluent-elles au Maroc ? Qu’est-ce qui, au Maroc, encourage leur développement et qu’est-ce qui est de nature à le freiner ? En somme, fait-il bon être une startup au Maroc ? Telles sont les questions soulevées par TBS Casablanca dans le cadre d’une conférence organisée jeudi dernier dans son Campus à Sidi Maarouf.

Le modèle économique des startups en débat à TBS Casablanca
Les différents participants ont insisté sur le fait qu’en dépit des difficultés, le Maroc est une «terre d’opportunités» propice à la création d’entreprises.

En ouverture de la conférence, Mohamed Derrabi, directeur de TBS Casablanca, a rappelé le contexte pédagogique qui a présidé à son organisation. En tant que Business School triplement accréditée à l’international, Toulouse Business School (TBS) s’est en effet doté depuis 2018 d’un Business Starter qui s’appuie sur l’expérience réussie de TBSeeds, l’incubateur de l’École et propose ainsi un ensemble de services d’accompagnement individuels et collectifs, et une palette d’outils variés pour le lancement et le développement des jeunes pousses. Mis en place sur le campus de Toulouse, le Business Starter sera déployé, dès le prochain semestre sur le campus de Casablanca, avec une première promotion internationale comprenant des étudiants issus de Toulouse, Paris, Barcelone et Casablanca. Afin d’encourager la vocation d’entrepreneuriat parmi ses étudiants, TBS Casablanca a par ailleurs noué un partenariat avec La Factory, plateforme de développement des startups. En préambule, les étudiants de TBS en Bachelor Développement des Affaires ont présenté une étude de cas sur l’entrepreneuriat au Maroc. Ils ont planté le décor en mentionnant les entraves à la création des startups avec une étude comparative sur les pays de la région. Partant de sa propre expérience, Jamal Belahrach, PDG du cabinet de conseil People & Company, estime que le monde a changé, marqué par l’incertitude et la complexité. Dans ce contexte, «un nouveau logiciel est nécessaire», souligne-t-il. Or, depuis longtemps, la jeunesse marocaine est restée câblée sur l’emploi public puis privé. Elle ne croit pas en ses talents et en ses capacités de se lancer dans l’entrepreneuriat. Il l’appelle à cet effet à sortir des «croyances limitantes». Même les entreprises cherchent aujourd’hui des intra-entrepreneurs, dotés de qualités de softs skills : créativité, communication, esprit d’équipe. Pour lui, la création des entreprises et des jeunes pousses est la solution pour répondre au défi de la création de l’emploi au Maroc. Au passage, il regrette le décalage qui existe entre le «temps politique» et le «temps numérique» qui va plus vite et disrupte des pans entiers de l’économie. Apportant son propre témoignage, Hicham Amady, pur produit de l’école publique, revient sur son propre parcours d’entrepreneur et les difficultés rencontrées avant d’être aujourd’hui à la tête entre autres de la start-up Heetch Maroc. Il souligne les déficiences de l’écosystème des startups notamment les solutions de financement et l’accompagnement des innovations. Il ne manque pas à cet effet de dresser le parallèle entre le Maroc et les dispositifs qui existent à l’étranger.  Prenant la parole, Taoufik Lahrach, secrétaire général de la Caisse centrale de garantie (CCG), est revenu sur les nouvelles solutions de financement des entrepreneurs et des entreprises innovantes par la CCG. Ces solutions de garantie ont permis de débloquer les 2/3 des crédits accordés par le système bancaire aux entreprises en 2018. «Nous sommes un catalyseur de la création des entreprises», dit-il. M. Lahrach a insisté néanmoins sur le fait qu’être Entrepreneur est un «état d’esprit» qui nécessite combativité et persévérance. 
Sur la même ligne, le vice-président de la 13e région MeM (Marocains Entrepreneurs du Monde), membre de la commission Startup et Entreprenariat de la CGEM, Moulay Rachid Cherkaoui, est revenu sur la culture d’entreprise et la notion d’échec en entreprise. Il a souligné que le succès des plus grands entrepreneurs est venu après plusieurs échecs. Or souvent, explique-t-il, dans la culture ambiante, l’échec condamne et provoque le bannissement du jeune entrepreneur alors qu’il s’agit de la meilleure école pour rebondir. «Il faut faire confiance aux générations futures», conclut-il. 
Les différents participants ont insisté sur le fait qu’en dépit des difficultés, le Maroc est une «terre d’opportunités», propice à la création d’entreprises. Avis aux jeunes entrepreneurs ! 

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