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Le Moussem de Moulay Abdellah Amghar se profile à l’horizon

Le Moussem de Moulay Abdellah Amghar  se profile à l’horizon

La commune de Moulay Abdellah, dans province d’El Jadida, abritera, du 19 au 26 juillet, le Moussem de Moulay Abdellah Amghar, rendez-vous religieux et spirituel initié depuis une centaine d’années par les tribus des Doukkala. Plus de 500.000 visiteurs, notamment des agriculteurs, des Marocains résidant à l’étranger, des natifs de la province, mais également des étrangers, sont attendus à cet événement qui correspond à la fin de la saison agricole. 
Le Moussem de Moulay Abdellah Amghar est ainsi considéré comme l’une des manifestations religieuses et culturelles les plus attrayantes et les plus riches du Royaume, célébré par les tribus des Doukkala à la mémoire du saint Moulay Abdellah Amghar dans la commune rurale de Moulay Abdellah (10 km au sud-ouest d’El Jadida et 5 km au nord-ouest de la station balnéaire de Sidi Bouzid). Ce festival haut en couleur se tient précisément dans un site historique qui était connu, jadis, sous le nom de Tit Nafetar, abrégé en Tit (vocable berbère arabisé qui a pris le nom de Aïn Al-Fitr). Selon les descendants de Moulay Abdellah Amghar, l’origine de cette appellation revient à l’existence d’une source où le cheikh Ismaïl Ibn Saïd, surnommé Ibn Amghar, fut le premier des Amghariyine à y faire ses ablutions et à y boire de l’eau. Après cela, le lieu fut surnommé Ribate Tit Nafetar (Ribate Tit). Le Moussem de Moulay Abdellah Amghar est ainsi une tradition ancestrale pour rendre hommage à ce grand érudit et vaillant moudjahid qui avait marqué l’histoire de la région des Doukkala. Compte tenu de la mémoire de cet homme, qui avait livré de longues batailles contre les envahisseurs portugais, Moulay Abdellah Amghar était le guide spirituel qui mobilisait les troupes et prenait même part aux nombreux combats qui ont mené une résistance farouche face aux occupants ayant envahi les lieux au début du XVIe siècle. Au temps du protectorat français, ce Moussem a suscité la colère de l’administration coloniale lorsque sa célébration commença à revêtir un caractère revendicatif contre le colonisateur. 
De nos jours, cet événement est une occasion où toute une population laborieuse goûte, pour un moment, les joies des vacances, des distractions et de la détente. Fantasia, chasse au faucon, arts culinaires, soirées musicales et folkloriques, plaisirs de festoyer sous la tente, sont autant d’activités marquant ce Moussem.
Ainsi, les festivités sont très variées et se déclinent entre des activités religieuses au sein du marabout et de sa mosquée, et des activités patrimoniales et folkloriques dans les différents espaces. Cette manifestation se caractérise par son aspect non-stop. Si la journée est consacrée à la fantasia (plus de 3.600 cavaliers) et à la chasse au faucon, la nuit connaît l’organisation de soirées artistiques populaires, en plus de l’art de la «Halqa» (conteurs publics) dans l’espace qui lui est réservé (Mahrak).
Aussi, une attention particulière a été donnée, depuis quelques années, à l’art de la «Tbourida» (Fantasia). En effet, ce Moussem est un espace de transmission de cet art noble qui encourage les jeunes (garçons et filles) à le pratiquer et à assurer sa pérennité. Raison pour laquelle la renommée de Moulay Abdellah Amghar a dépassé les frontières des Doukkala et même celles du Royaume. 

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