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Mqadem Haj Said Berrada et Lalla Fatem-Zahra Ben Ali honorent «Laylat Attourat»

Le Théâtre national Mohammed V présente, le mercredi 18 décembre à 20 h, «Laylat Attourat» (La Nuit du patrimoine), avec la participation de la Taifa Aïssawya, dirigée par le célèbre Mqadem Haj Said Berrada, et l’ensemble féminin Al Farah de Tétouan, sous la direction de Lalla Fatem Zahra Ben Ali.

Mqadem Haj Said Berrada et Lalla Fatem-Zahra Ben Ali honorent «Laylat Attourat»

Très attendue par beaucoup de mélomanes, cette «Nuit du patrimoine» fait revivre un héritage ancestral qui a pu transcender les siècles sans être affecté par les multiples évolutions et changements civilisationnels.
La Tarika Aïssawya représente l’exemple le plus parfait d’une tradition qui a résisté depuis sa fondation au XVIe siècle par Cheikh Sidi Lhadi Ben Aïssa. Cette tradition a, de tout temps, enseigné l’image de l’Islam, religion de spiritualité et de paix, tout en se développant au siècle suivant grâce aux descendants de son fondateur, pour s’installer dans les différentes régions du Royaume à travers des délégués (Moqadem) et leurs groupes (Taïfa). Ces représentants avaient pour mission de reproduire l’atmosphère de la Zaouïa mère dans différents lieux par le biais de veillées (Lilas), dédiées aux chants et aux rythmes mystiques de la Tarika.
Haj Said Berrada est considéré comme le méritant héritier de cette lignée familiale de Moqadem de Fès. Il est respecté, aussi bien au Maroc qu’à l’étranger. Car chacune de ses prestations représente un moment émouvant très apprécié, vu sa parfaite maîtrise du répertoire mystique de la Tarika, à savoir «Wird», «Dikr», «Hizb», «Lhadra»..., ainsi que de ses techniques corporelles et rythmiques. Ce qui lui a valu une renommée internationale et de nombreux albums, dont «Transe des Aïssawa» sorti sous le label de l’Institut du monde arabe, en 1994.
Ainsi, la Taïfa de Fès compte parmi l’une des principales traditions soufies du Maroc qui présente un spectacle mariant célébration et spiritualité, du fait que son Mqadem, Haj Said Berrada (cinquième de la lignée de Fès), est à la fois un bon chanteur et un excellent musicien. Ses concerts sont toujours empreints de convivialité et de magie. Cependant, en plus des Aïssawa de Fès, le public du Théâtre national Mohammed V aura le plaisir d’apprécier l’ensemble féminin Al Farah de Tétouan, dirigé par Fatem-Zahra Ben Ali. Cet ensemble fait partie de l’un des plus célèbres orchestres féminins de musique andalouse et traditionnelle du Nord. Sachant que Lalla Fatem-Zahra Ben Ali a su diffuser cet héritage patrimonial dans toutes les régions du Maroc, ainsi qu’à l’échelle internationale. Et ce en présentant, en même temps que le chant, la tenue traditionnelle tétouanaise constituée de caftans en brocard et de coiffes en soie. Des moments de rêve dans le temps et l’espace.
Et bien sûr, il n’y a pas mieux que le Théâtre national Mohammed V pour accueillir ces singuliers moments de grandes émotions et de partage au cours desquels le public et les artistes s’engagent dans un exceptionnel dialogue musical, mystique et humain. Selon le directeur de cette institution, Mohamed Benhsain, «cet espace d’échange et de partage culturel par excellence est devenu au fil des années un établissement pionnier reconnu sur le plan national et international comme une véritable référence non seulement pour sa programmation riche et ouverte aux autres cultures, mais également pour le grand professionnalisme des hommes et des femmes qui veillent sur ce monument symbole de la capitale». 

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