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Le Musée d’art contemporain africain Al Maaden de Marrakech présente les étapes phares de la carrière de Melehi

L’exposition «New Waves : Mohamed Melehi et les archives de “l’École de Casa”» présentera des œuvres et des archives de l’artiste de la période allant des années 1950 à 1980. Des conférences, des tables rondes, des lancements de publications et des ateliers éducatifs sont aussi prévus tout au long de cet événement programmé du 21 septembre 2019 au 5 janvier 2020.

Le Musée d’art  contemporain africain  Al  Maaden  de  Marrakech présente les étapes phares de la carrière de Melehi
Vue d’une fresque de plafond de Mohamed Melehi. Hôtel Les Roses du Dadès, Kelaa M’Gouna, Grand Sud, Maroc 1971-1972. Studio Faraoui et De Mazières. Archives Patrice de Mazière

Les amoureux de l’art de Melehi sont invités du 21 septembre 2019 au 5 janvier 2020 à une déambulation chronologique au Musée d’art contemporain africain Al Maaden de Marrakech (MACAAL) qui retrace la carrière de l’artiste entre les années 1950 et 1980. L’exposition «New Waves : Mohamed Melehi et les archives de “l’École de Casa”» présentera des œuvres et des archives de l’artiste sous le commissariat de Morad Montazami. «New Waves» retrace les trois périodes majeures de l’un des pionniers de l’art moderne arabe ainsi que ses trois «escales» principales : Rome, New York et Casablanca.
La première étape de 1957 à 1964, «L’introduction de l’exposition», «De Rome à New York City : structures primaires et soft edge Painting», invite le public à Rome dans les années 1950 où Melehi est l’un des premiers artistes du continent africain à exposer dans les galeries d’avant-garde comme la Galleria Trastevere. On y découvre aussi les premiers échanges et séjours à New York, où Melehi prend part à l’exposition Hard Edge and Geometric Painting du MoMA en 1963.
Le visiteur est ensuite invité à explorer le retour de Melehi à Casablanca et le début de l’aventure mémorable dans les ateliers de l’École des beaux-arts où il va écrire l’une des plus belles pages de l’histoire des arts postcoloniaux avec Farid Belkahia, Mohammed Chabâa, Bert Flint et Toni Maraini. Cette deuxième partie, intitulée «De New York City à Casablanca : des milliers de vagues dans l’hyperespace», propose un voyage dans la vie de Melehi l’artiste de 1964 à 1978. Elle offre notamment un focus sur sa pratique de graphiste activiste, mais aussi sur l’exposition manifeste de la place Jamaa el Fna en 1969, ainsi que sur les ateliers et les activités de l’École.
La troisième partie de l’exposition, «Recadrer la vague : entre afro-berbérisme et architecture postcoloniale», nous emporte dans les années 1980 où Melehi procède à une synthèse dynamique de toutes ses pratiques. À cette époque, l’artiste puise de nouveau dans les sources africaines et berbères, mais aussi dans ses expériences architecturales des années 1970 et dans sa pratique de muraliste.
«Repensé pour les espaces et en lien avec la vocation du MACAAL, le parcours de l’exposition présentera une majorité d’œuvres rarement ou jamais vues auparavant, qui remettent en perspective l’influence de Melehi et de l’École de Casablanca dans et hors du Maroc. Un appareil documentaire inédit permettra à tous de se replonger dans cet âge d’or des avant-gardes marocaines, arabes et africaines», indique un communiqué du MACAAL. L’exposition présentera des tirages originaux du Melehi photographe documentaire. Le musée indique aussi qu’une salle, spécialement conçue pour l’escale marocaine de l’exposition «New Waves», sera dédiée au «Musée afro-berbère». Il y aura des objets puisés dans les collections du Musée Tiskiwin-Bert Flint de Marrakech et des œuvres de Malika Agueznay, Farid Belkahia, Mohammed Chabâa et Hossein Miloudi. Rappelons que «New Waves» a été présenté à la galerie The Mosaic Rooms à Londres.
Pour approfondir le travail de documentation historique, l’exposition se terminera par un diaporama de photographies du Moussem d’Asilah (carrefour des trajectoires méditerranéennes et afro-arabes imaginé par Melehi) ainsi qu’un film documentaire sur Melehi, produit par le Musée du Bronx de New York en 1984, et que l’on redécouvre pour la première fois. Des conférences, des tables rondes, des lancements de publications et des ateliers éducatifs seront aussi programmés tout au long de la durée de l’exposition.
Selon le Musée d’art contemporain africain Al Maaden, «New Waves» proposera une scénographie inspirée des couleurs, des lignes et des «vagues» de Melehi. Il s’agit d’un «voyage à travers les multiples facettes de cet artiste cosmopolite : de ses expérimentations géométriques à la révolution culturelle opérée avec l’École de Casablanca, son rôle clé dans le développement de la pédagogie de l’art au Maroc ainsi que son important travail de photographe, éditeur, designer, affichiste et muraliste ayant largement contribué à façonner l’esthétique des réseaux artistiques postcoloniaux et panarabes».

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