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Un musée pour raconter l’histoire de la création publicitaire au Maroc

La galerie de l'immobilier Prestigia Anfa a attiré, lundi dernier, un public nombreux venu admirer les créations publicitaires exposées dans le cadre du Musée de la publicité mis en place à l’occasion de l’édition 2019 des Impériales.

Un musée pour raconter l’histoire de la création publicitaire au Maroc

Le Musée de la Pub lancé lundi dernier a été une belle entrée en matière pour l’édition 2019 des Impériales, le rendez-vous désormais incontournable des professionnels de la communication, de la publicité, des médias et du digital qui se tient du 21 au 25 janvier à Casablanca. Ce musée éphémère, qui ne dure que le temps d’une semaine, embarque le visiteur pour un voyage dans l’histoire de la publicité au Maroc depuis les années 1920, quand elle faisait ses premiers pas, jusqu’aux années 2000 à 2010 où elle a connu un véritable essor. En plus de remonter le temps et de relater en images l’histoire de l’évolution de ce métier, le Musée de la Pub a pour vocation de mettre en avant cette dimension artistique, mais aussi sociale, visible à travers les œuvres exposées.
«Pouvoir constater l’évolution de la publicité entre hier et aujourd’hui est vraiment fascinant !», s’exclame le président de la Fondation nationale des musées du Maroc, Mehdi Qotbi, présent à l’ouverture de l’événement. Pour lui, le Musée de la Pub donne le signal de départ pour une «promenade dans la mémoire de la communication» et représente «cette semence d’un futur et permanent musée de la publicité».
Louant à son tour l’idée de ce musée, Hakima Fasly, adjointe au maire chargée de la coopération internationale, a souligné à cette occasion que «toutes les initiatives en rapport avec notre histoire sont intéressantes et doivent être encouragées». D’après elle, une telle initiative véhicule un message pour la génération actuelle, à savoir que «le Maroc possède une histoire très riche, notamment dans le domaine de la publicité». Une histoire dont on peut suivre l’évolution à travers cette exposition qui rappelle à certains des souvenirs nostalgiques et qui permet à d’autres de faire la comparaison entre les pubs d’hier et celles d’aujourd’hui.
«Les organisateurs ont fait un travail remarquable en réussissant à réunir un maximum de publicités dans ce musée !», indique, pour sa part, Noureddine Ayouch, président du Conseil de Shem's Publicité, dans une déclaration au «Matin». «Ce sont des initiatives comme celle-là qui font que la publicité continuera à vivre et je ne peux que la saluer», a-t-il ajouté.
Rejoignant l’idée exprimée par Mehdi Qotbi, le publicitaire a de son côté appelé à la création d’un musée permanent. «Il faut développer cette initiative, et qu’elle dure», a-t-il souligné. «Ce qu’il faut maintenant, c’est lui trouver un lieu et j’espère que le gouvernement investira, aux cotés des professionnels, pour la création d’un véritable musée de la publicité au Maroc», a-t-il plaidé.
Interrogé par «Le Matin» sur la dimension créative de la publicité, le cinéaste marocain Noureddine Lakhmari a répondu : «Qu’il s’agisse de publicité, de cinéma, de théâtre ou de littérature, on raconte tous une histoire. La publicité a un but plus commercial, certes, mais cela reste tout de même des histoires racontées. La pub a changé le monde, il ne faut pas la sous-estimer, car elle est fondamentale !»
Concernant l’état des lieux de la publicité au niveau national, le réalisateur norvégo-marocain trouve qu’il reste du chemin à faire. «Il faut décomplexer la pub au Maroc, c’est très important. La publicité d’il y a quelques années était beaucoup plus libre que celle d’aujourd’hui. Je pense qu’il ne faut plus avoir peur et oser filmer un Maroc moderne, avec toutes ses complexités, avec beaucoup d’humour et d’autodérision. Je pense qu’il faut aussi faire très attention à cette question de cible. Personne n’est en mesure de connaître une cible. Mais si on touche le cœur les gens, ceux-ci vont assurément suivre», a-t-il conclu. 

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