Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Mustapha Bakkoury : «Il faut réfléchir à l’intercommunalité»

Mustapha Bakkoury : «Il faut réfléchir  à l’intercommunalité»
Le Maroc produit annuellement environ 7 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés.

«C’est un sujet sur lequel nous trainons toujours. L’efficacité n’est pas encore au rendez-vous. C’est l’informel qui fait le travail», a déclaré Salaheddine Mezouar, président du patronat, faisant allusion au faible taux de valorisation des déchets ménagers qui ne dépasse pas les 7%. Le président de la CGEM a rappelé les engagements du Royaume, pris lors de la COP 22 de Marrakech et lors de la signature de l'Accord de Paris sur le climat. 
Ces engagements doivent être mis en œuvre. À Casablanca où la Confédération générale des entreprises au Maroc (CGEM) a organisé un débat sur le thème «Valorisation des déchets au Maroc, quels choix durables et à fort impact pour nos villes», Mustapha Bakkoury, président du Conseil de la région de Settat-Casablanca a également souligné qu’«il n’est pas normal que la situation soit ce qu’elle est actuellement». 
En prenant l’exemple de la décharge de Médiouina, dont les émanations exaspèrent périodiquement les Casablancais, Mustapha Bakkoury a pointé du doigt «la complexité institutionnelle», le service de proximité ne pouvant être de qualité que si la gestion des déchets ménagers est une prérogative strictement communale. «Or les communes n’ont pas toujours les moyens nécessaires. Il faut réfléchir à l’intercommunalité», a suggéré le Conseil de la région de Settat-Casablanca, qui participe à hauteur de 30% du produit intérieur brut et capte entre 50 et 60% des investissements publics. 
«Certaines taxes nationales pourraient être injectées pour financer la gestion des déchets ménagers», a-t-il conclu. Hassan Chouaouta, secrétaire général de la Coalition pour la valorisation des déchets (COVAD), s’est quant à lui interrogé sur la pertinence des plans provinciaux dont certains n’ont pas été lancés. 
Le président de l'Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre, Abderrahim Ksiri, a souligné que la ville de Casablanca a besoin de solutions durables et propres. «Les solutions adoptées jusqu'à présent pour la gestion des déchets dans la capitale économique sont financièrement coûteuses et pas suffisamment efficaces». 
Le Maroc produit annuellement environ 7 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés et environ 3.500.000 tonnes de déchets industriels dont 300.000 tonnes sont des déchets dangereux. L'objectif est de parvenir à recycler 30% de ces déchets, toutes natures confondues, à l'horizon 2020. 

Lisez nos e-Papers