Dans un rapport, la Mission d’établissement des faits de l’ONU, créée par le Conseil des droits de l’Homme en 2017, souligne que la Birmanie a ratifié la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide de 1948 et appelle le Conseil de sécurité des Nations unies à déférer le cas devant la CPI ou à créer un tribunal ad hoc, comme ceux de l’ex-Yougoslavie et du Rwanda. Les enquêteurs précisent avoir établi une liste confidentielle de 100 noms (en plus de six généraux déjà identifiés dans un précédent rapport), comprenant notamment des responsables birmans, soupçonnés d’être impliqués dans des cas de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Si le Conseil de sécurité de l’ONU a plusieurs fois appelé la Birmanie à l’arrêt des opérations militaires et au retour en toute sécurité des Rohingyas, ses initiatives restent entravées par la Chine, premier soutien de la Birmanie et membre permanent du Conseil, disposant donc d’un droit de veto.
Les musulmans Rohingyas vivent sous la menace d’un «génocide»
Les quelque 600.000 Rohingyas restant en Birmanie vivent sous la menace d’un «génocide» rendant «impossible» le retour des réfugiés, ont alerté lundi des enquêteurs de l’ONU, demandant que la Cour pénale internationale (CPI) soit saisie.
LE MATIN
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16 Septembre 2019
À 17:51
