Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

Nabil El Makhloufi présente son réalisme symbolique

Nabil El Makhloufi revient à la Galerie d’art L’Atelier 21, après son exposition de 2016, avec une nouvelle collection intitulée «Présences» qui restera accrochée jusqu’au 8 juin 2019. Sa démarche, rappelant l’Académie des arts visuels de Leipzig en Allemagne où il a eu son diplôme, se distingue par une figuration qui met en relief un univers très particulier présentant côte à côte réalisme et symbolisme.

Nabil El Makhloufi présente son réalisme symbolique
Les œuvres de Nabil El Makhloufi se nourrissent de la culture et de la terre où leur auteur vit.

Le critique Jamal Boushaba indique que «dans les peintures de Nabil El Makhloufi, on ne sait, la plupart du temps, ni où se situe exactement la scène, ni à quelle heure de la journée on est. Le temps et l’espace y sont fragmentés. Des instantanés. Beaucoup de personnages représentés dans les toiles de l’artiste nous tournent le dos. Ceux qui sont de face nous regardent rarement frontalement : leur regard est absent ou ils regardent ailleurs. Absents ou pensifs ? Ils regardent à l’intérieur d’eux-mêmes». Dans ses travaux, on a l’impression que l’artiste pose des questions autour de la place de l’individu dans la société. Les personnages semblent, en effet, bien souvent seuls, même lorsqu’ils sont au milieu d’une foule. Ils imposent toujours leur présence ; une présence calme et sereine. Mais si Nabil El Makhloufi ne nous révèle jamais précisément le lieu de ses scènes, il évoque subtilement le Maroc dans chacune de ses toiles, sans jamais tomber dans les clichés identitaires. L’originalité de son œuvre est marquée par le fait que l’observateur ne sait pas où s’arrête le réalisme et où commence le symbolisme. 
«Ce qui est sûr, c’est que chaque peinture prend et impose un temps de suspension à celui qui la regarde. Les personnages que l’artiste crée ne sont jamais inertes. Ils imposent toujours une présence à la fois fragile et menaçante. Tout en étant enracinées dans la culture de son pays d’origine, les œuvres d’El Makhloufi se nourrissent de la culture et de la terre où leur auteur vit». Car l’important, c’est de trouver son propre langage. «La plupart des personnages peints par l’artiste sont masculins. Beaucoup sont de jeunes hommes. Il y a aussi pas mal de garçons pré-pubères. Ils ont tous, plus ou moins, le même gabarit. Ils sont tous habillés de la même façon. La présence ponctuelle de la si classique casquette de base-ball - auprès de la jeunesse marocaine -  est à noter. Aucun des nombreux personnages représentés ne se distingue par une caractéristique physique ni vestimentaire particulière. Une telle uniformité nous interpelle. S’agit-il d’un prototype ? D’un autoportrait démultiplié à l’infini ? La question se pose. Nous ne croyons pas que la réponse s’impose», souligne le critique d’art Jamal Boushaba.
Rappelons que Nabil El Makhloufi a déjà, à son actif, plusieurs expositions au Maroc, en Allemagne, en Italie, aux États-Unis, au Royaume-Uni, au Sénégal et au Liban. Comme il a eu divers Prix, dont celui de la Fondation Thamgid, à la Biennale de l’art africain contemporain à Dakar (Sénégal-2010), puis Aiwa workshop à Beyrouth (Liban-2008). Ses œuvres sont aussi acquises par de prestigieuses institutions comme la Banque Populaire, le Groupe Alliances, The BAT Campus Galerie Collection (Allemagne), le Musée africain d’art contemporain Al Maaden et d’autres collections privées. 

Lisez nos e-Papers