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Nasser Bourita : «il a été décidé de réactiver tous les mécanismes de coopération et de partenariat rompus depuis 2016»

S'exprimant lors d'un point de presse mercredi dernier à Rabat, Mme Mogherini s'est dite «convaincue» qu'il est «possible de relancer le partenariat Maroc-UE sur de nouvelles bases. Pour sa part, M. Bourita a affirmé qu'il a été décidé de réactiver tous les mécanismes de coopération et de partenariat rompus depuis 2016.

Nasser Bourita : «il a été décidé de réactiver tous les mécanismes de coopération et de partenariat rompus depuis 2016»

L'adoption de l'Accord agricole entre l'Union européenne (UE) et le Maroc, grâce à un vote favorable à très large majorité du Parlement européen, permet de commencer une nouvelle étape dans les relations entre les deux parties, a indiqué, mercredi à Rabat, la haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini. S'exprimant lors d'un point de presse tenu au terme de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, Mme Mogherini s'est dite «convaincue» qu'il est «possible de relancer le partenariat Maroc-UE sur de nouvelles bases et lui insuffler une nouvelle impulsion, afin d'écrire un nouveau chapitre, positif et intense, de la longue histoire qui lie l'Union européenne et le Royaume».
Le Maroc, en plus d'avoir un rôle clé au sein du voisinage méditerranéen, est un «partenaire stratégique de l'UE depuis 50 ans», a précisé la haute représentante, notant que l'UE et le Maroc aspirent actuellement à réaliser un saut qualitatif dans leurs relations pour bâtir un partenariat à vocation régionale, notamment dans la Méditerranée, le monde arabe et l'Afrique, qui soit à la hauteur des attentes des citoyens des deux côtés de la Méditerranée et qui permet d'atteindre les objectifs communs des deux parties. Ce nouveau partenariat renforcé permettra également un rapprochement encore plus important entre le Maroc et l'UE, qui s'inscrit dans le prolongement de la réforme entamée par le Maroc avec la Constitution de 2011, a-t-elle poursuivi, soulignant que l'UE est prête à soutenir le Royaume, notamment en termes de sécurité nationale. Mme Mogherini a, par ailleurs, rappelé l'accent qui a été mis par S.M. le Roi Mohammed VI sur la jeunesse, l'emploi et la formation professionnelle, des domaines, a-t-elle estimé, qui seront une piste de travail extrêmement fructueuse pour le futur entre l'UE et le Royaume. S'agissant des questions de la sécurité et de la migration, Mme Mogherini a fait savoir que la nouvelle phase permettra d'en discuter encore mieux et davantage afin que l'UE puisse profiter du bon travail et de l'expertise marocaine et échanger les expériences dans ces domaines, pour obtenir ainsi, au Maroc et en Europe, de meilleurs résultats. 
Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a affirmé que l'adoption par le Parlement européen, à une écrasante majorité, de l'Accord agricole Maroc-Union européenne (UE), témoigne de la place de choix du Royaume auprès de l'UE en tant que partenaire stratégique possédant ses propres particularités. L'adoption de cet accord est une expérience qui prouve que le Maroc est considéré comme un partenaire important pour l'UE, qui prend en considération les intérêts suprêmes du Royaume, a souligné M. Bourita, précisant que cette adoption affirme que tout accord doit impérativement intégrer les provinces du sud du Royaume, comme étant une base de tout partenariat solide. «Notre partenariat a démontré, au cours de cette période, sa résilience aux attaques, aux manœuvres et à toutes les actions qui tendaient à le torpiller et à créer une crise entre le Maroc et l'UE», a ajouté M. Bourita, notant que le timing choisi dénote une vive volonté de dépasser cette situation et de relancer le partenariat dans tous les domaines, notamment politique, sécuritaire et économique. Dans ce sens, a poursuivi le ministre, il a été décidé de réactiver tous les mécanismes de coopération et de partenariat rompus depuis 2016, afin de doter le partenariat UE-Maroc du poids important qui a été le sien, et ce sur la base des acquis accumulés au fil du temps, compte tenu des relations historiques ayant toujours lié le Maroc et l'UE. M. Bourita a également évoqué la particularité dont jouit le Maroc auprès de l'UE, eu égard à sa position géographique stratégique et sa stabilité, ainsi que sa vision économique claire qui rassure ses différents partenaires. 
Le rôle primordial que joue le Maroc au niveau du monde arabe et du continent africain est un autre atout qui fait du Royaume le partenaire idéal pour l'UE, a ajouté M. Bourita, estimant que l'adoption par le Parlement européen de l'Accord agricole est un vote clair en faveur de l'approche stratégique adoptée par le Maroc en partenariat avec l'UE. 

Gilles Pargneaux, président du groupe d’amitié UE-Maroc

«Nous souhaitons renforcer nos relations partenariales avec le Maroc à tous les niveaux»

En adoptant, à une large majorité, l'Accord agricole entre le Maroc et l’Union européenne, le Parlement européen envoie un message politique des plus forts, a souligné l'eurodéputé Gilles Pargneaux, président du groupe d’amitié UE-Maroc. «Nous souhaitons renforcer nos relations partenariales avec le Maroc à tous les niveaux, au-delà même des échanges commerciaux : migration, sécurité, lutte contre le changement climatique, développement d’un nouveau paradigme vers l’Afrique, éducation et projet culturel commun», a affirmé M. Pargneaux dans un communiqué, notant que pour la grande majorité de ses collègues parlementaires, «le Maroc est bien notre partenaire numéro un au sud de la Méditerranée». M. Pargneaux a qualifié ce vote de «grande victoire pour les populations du Sahara d’abord», notant qu’«avant toutes choses, les relations commerciales entre l’Union européenne et le Maroc facilitent le développement économique du Sahara». Le développement économique du Sahara, a-t-il expliqué «est synonyme de stabilité dans une région». 

Mohamed Cheikh Biadillah, président du groupe d’amitié parlementaire Maroc-UE

«L'adoption de l'Accord reflète la crédibilité de la vision marocaine pour le développement des provinces du Sud»

L'adoption, mercredi en plénière à Strasbourg, à une large majorité de l’Accord agricole entre le Maroc et l’Union européenne (UE) reflète la crédibilité de la vision marocaine en ce qui concerne le développement des provinces du Sud, a affirmé le président du groupe d’amitié parlementaire Maroc-UE, Mohamed Cheikh Biadillah. Dans une déclaration à la MAP à l'issue du vote, M. Biadillah a relevé que ce vote positif témoigne également de la pertinence de la démarche adoptée par le Maroc en menant des consultations avec les populations locales dans le cadre de la préparation de l'accord qui étend les préférences tarifaires aux produits agricoles et de pêche du Sahara marocain. L'adoption de l'Accord agricole Maroc-UE confirme aussi l'efficacité des relations Sud-Sud et de la politique africaine du Maroc, sous la conduite clairvoyante de S.M. le Roi Mohammed VI, promouvant une coopération triangulaire Maroc-Europe-Afrique, a-t-il dit. Et de conclure que l'accord est de nature à renforcer davantage le partenariat stratégique liant le Maroc et l'UE dans différents domaines.

Ynja Khattat, président de la région Laâyoune-Sakia El Hamra

«La mobilisation des acteurs locaux des provinces du Sud a eu un écho positif au sein du Parlement européen»

La mobilisation des acteurs locaux des provinces du Sud a eu un écho positif au sein du Parlement européen, qui a adopté à une large majorité, mercredi à Strasbourg, l'Accord agricole entre le Maroc et l'Union européenne (UE), a souligné le président de la région Laâyoune-Sakia El Hamra, Ynja Khattat. Dans une déclaration à la MAP à l'issue de l’adoption de l'accord en session plénière, M. Khattat a mis en exergue le rôle joué par les acteurs locaux issus des provinces du Sud, parlementaires, élus régionaux, provinciaux et communaux, représentants des Chambres professionnelles et société civile, en vue de favoriser l'adoption de l'accord par le Parlement européen, au vu de son impact direct sur le développement de la région. «En tant qu'élus, nous sommes très satisfaits de cette adoption», a-t-il relevé, soulignant que la mobilisation des acteurs locaux des provinces du Sud «a eu un écho positif au sein du Parlement européen».

Ahmed Reda Chami , ancien ambassadeur du Maroc auprès de l'Union européenne

«Les parlementaires européens comprennent davantage aujourd'hui que le Maroc est un partenaire stratégique»

Ahmed Reda Chami, ancien ambassadeur du Maroc auprès de l'Union européenne, a salué, mercredi à Strasbourg, «le sens de responsabilité des parlementaires européens qui comprennent depuis longtemps et davantage aujourd'hui que le Maroc est un partenaire stratégique au sud de l’Europe». Dans une déclaration à la MAP à l’issue de l’adoption, à une écrasante majorité par le Parlement européen en session plénière à Strasbourg, de l’accord agricole entre le Maroc et l’Union européenne (UE), M. Chami a estimé que «c’est un grand soulagement et une grande joie», notant que «le Maroc a toujours tout fait pour renforcer ce partenariat». «Nous avons eu cette parenthèse de deux ans à cause d’un arrêt de la Cour de justice de l’UE. Maintenant, ce vote nous permet de clôturer cette page et de nous tourner vers l’avenir pour renforcer encore davantage ce partenariat multidimensionnel», a dit M. Chami. 

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