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Nasser Bourita : «Le partenariat entre les deux pays est porté par une volonté affirmée au plus haut niveau entre S.M. le Roi Mohammed VI et le Président Emmanuel Macron»

Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita, a affirmé samedi dernier à Rabat, à l’issue de ses entretiens avec le ministre français de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, que la visite du chef de la diplomatie française au Maroc s’inscrivait dans le cadre de la concertation permanente entre les deux pays dans le cadre d’une relation basée sur un dialogue fécond et régulier et d’un partenariat solide et multidimensionnel. Ce partenariat est porté, selon M. Bourita, par une volonté affirmée au plus haut niveau entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le président Emmanuel Macron, qui ont toujours souligné, dans leurs différents entretiens et rencontres, l’importance de consolider les acquis de ce partenariat et de renforcer ses différentes dimensions. Pour M. Le Drian «Cette réunion s’inscrit dans ce que nous pouvons appeler un partenariat d’exception, que ce soit au niveau de la densité des sujets abordés, ou en termes d’amitié (...)».

Nasser Bourita : «Le partenariat entre les deux pays est porté par une volonté affirmée  au plus haut niveau entre S.M. le Roi Mohammed VI et le Président Emmanuel Macron»
Le Maroc est devenu le deuxième pays pour la délivrance de visas français, après la Chine, a indiqué le ministre français de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, rappelant que jamais dans l’histoire la France n’a délivré autant de visas aux Marocains que l’année dernière. Plus de 400.000 visas ont été délivrés aux Marocains par les différents consulats français établis dans le Royaume, a souligné M. Le Drian dans un point de presse à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Nasser Bourita.

La progression de ce chiffre «très significatif» de 10% par an montre l’«attractivité» des relations entre le Maroc et la France, a-t-il noté, faisant remarquer que compte tenu de l’afflux des demandes qu’il faut gérer, il y a des délais d’instruction. «C’est plutôt une bonne nouvelle pour notre relation, mais il faut la gérer le mieux possible», a-t-il insisté, indiquant que les agents opérant dans les consulats de France au Maroc le font avec «beaucoup de détermination», de sorte que les candidats aux visas puissent être honorés dans les plus brefs délais. Par ailleurs, le chef de la diplomatie française a affirmé que le coût du visa n’a pas augmenté, précisant que son pays est soumis à des réglementations européennes à ce sujet.

 

Délivrance des visas français : Le Maroc, deuxième pays après la Chine

S’agissant des relations économiques bilatérales, M. Le Drian s’est félicité d’«une relation économique considérable», rappelant que plus de 900 entreprises françaises sont directement ou indirectement présentes sur le territoire marocain en créant des milliers d’emplois. «Nous avons une volonté de continuer ensemble dans un vrai partenariat, qui a été singulièrement illustré lors de l’inauguration de la LGV, mais qui se renforce aussi par la décision de mettre en œuvre une centrale solaire Noor» a-t-il poursuivi, estimant que tout cela montre le succès des relations économiques bilatérales, et qui participent au développement d’un pays et de toute une région. Appelant à mettre davantage en avant les partenariats industriels entre les deux pays, M. Le Drian a relevé que «la rencontre de haut niveau que nous aurons bientôt doit nous permettre d’appuyer sur cette orientation majeure».

En matière d’éducation et de formation, le responsable français a souligné la nécessité de mettre en avant l’action en faveur de la jeunesse, assurant que le réseau scolaire au Maroc ainsi que les établissements dits supérieurs français implantés dans le Royaume sont prêts à engager un travail conjoint avec les autorités marocaines pour offrir aux jeunes Marocains une éducation et des débouchés professionnels. Exprimant le souhait de voir se renforcer le thème de l’éducation et de la formation professionnelle, le ministre a fait savoir que tout cela s’inscrira dans le sillage de la rencontre de haut niveau et des visites d’État du Président français, expliquant que ces engagements contribuent à la solidité des relations franco-marocaines. «Cette réunion s’inscrit dans ce que nous pouvons appeler un partenariat d’exception, que ce soit au niveau de la densité des sujets abordés, ou en termes d’amitié (...)», a-t-il conclu.

Dans ce sens, M. Bourita a indiqué que cette visite s’inscrit dans le cadre de la concertation permanente entre les deux pays dans le cadre d’une relation basée sur un dialogue fécond et régulier et d’un partenariat solide et multidimensionnel. Ce partenariat est porté, selon M. Bourita, par une volonté affirmée au plus haut niveau entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le Président Emmanuel Macron, qui ont toujours souligné, dans leurs différents entretiens et rencontres, l’importance de consolider les acquis de ce partenariat et de renforcer ses différentes dimensions.

«Nous avons passé en revue l’agenda bilatéral qui sera marqué dans les mois à venir par des échéances très importantes, notamment la 14e session de la réunion de haut niveau, prévue en fin d’année en France», a-t-il fait savoir, ajoutant que les résultats des différentes structures du partenariat bilatéral ont été examinés, notamment dans les domaines économique, religieux, culturel, de l’éducation, de la mobilité, de la migration et de la sécurité. Les différents instruments de ce partenariat fonctionnent de manière «dense» et «très positive», s’est-il félicité, notant que les éléments de ces différentes structures seront versés dans les travaux de la 14e réunion du haut niveau, qui sera un élément clé pour préparer la visite d’État du Président français au Maroc.

Les deux responsables se sont félicités du fait que ces actions se focalisent sur la thématique de la jeunesse et de la formation, a mis en avant M. Bourita, estimant qu’il s’agit d’un élément clé et d’un axe structurant le partenariat maroco-français, que ce soit en termes d’emplois, d’opportunités économiques, de formation, d’éducation ou de culture. Les discussions ont également porté sur les moyens d’optimiser ce partenariat pour agir à un niveau multilatéral et régional, a indiqué M. Bourita, faisant savoir que les deux parties ont convenu de tenir au Maroc une réunion sur les opérations de maintien de la paix dans l’espace francophone, qui sera coprésidée par le Maroc avec une participation large de pays, mais également d’organisations régionales et internationales, en l’occurrence les Nations unies.

 

Le Maroc «n’a pas encore connaissance d’un quelconque plan de paix» pour la résolution du conflit au Moyen-Orient

Le Maroc «n’a pas encore connaissance d’un quelconque plan de paix» pour la résolution du conflit entre Palestiniens et Israéliens et fera connaître sa position «lorsqu’il aura connaissance des contours, du contenu et des détails» de ce «plan», a déclaré samedi le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Nasser Bourita. «Comme tous les pays, le Maroc n’a pas encore connaissance du contenu d’un quelconque plan de paix et il se prononcera lorsqu’il aura connaissance des contours, du contenu et des détails de cette initiative», a affirmé le ministre qui était interrogé lors d’un point de presse conjoint avec son homologue français, Jean-Yves Le Drian, sur la position marocaine concernant le «plan de paix» que les États-Unis vont dévoiler prochainement pour la résolution du conflit entre Palestiniens et Israéliens. Il a ajouté que la récente visite au Maroc du conseiller principal du Président des États-Unis d’Amérique, Jared Kushner, a porté sur les relations bilatérales et sur l’évolution de la situation au Moyen-Orient.

Cette visite a été l’occasion pour le Maroc et pour S.M. le Roi Mohammed VI de réitérer les positions «bien connues» du Royaume sur cette question, «ainsi que l’évaluation du Maroc par rapport aux dynamiques aussi bien en Afrique du Nord qu’au Moyen-Orient», a-t-il ajouté en assurant qu’«il n’y avait pas eu de discussions sur un quelconque plan de paix, dont on ne connaît pas les contours». De son côté, le chef de la diplomatie française a assuré ne pas avoir été informé d’un plan américain pour le Moyen-Orient. «Si quelqu’un a vu le plan américain, merci de nous informer», a-t-il ironisé. «Je le dis d’autant plus aisément que je participais à la rencontre qu’a eue le Président Macron avec le Président Trump avant hier» jeudi lors des célébrations du 75e anniversaire du débarquement allié sur les plages de Normandie (France), a-t-il dit. M. Le Drian a déclaré que le Maroc et la France ont des positions «identiques» sur la situation au Moyen-Orient. 

 

Le Maroc voit dans le prochain Parlement européen plus d’opportunités que de défis pour sa relation avec l’UE

Le Maroc voit dans le prochain Parlement européen plus d’opportunités que de défis pour sa relation avec l’Union européenne (UE), a affirmé, samedi à Rabat, Nasser Bourita. La France, l’Espagne, l’Allemagne et plusieurs autres pays européens ont toujours été en faveur de la consolidation de l’agenda bilatéral et du renforcement des interactions entre le Maroc et l’UE, en raison du voisinage et des enjeux partagés, a souligné M. Bourita lors du point de presse conjoint, tenu à l’issue de ses entretiens avec le ministre français de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves le Drian. Le Maroc part de l’idée qu’il respecte les choix des citoyens européens, a souligné le ministre, ajoutant qu’au lieu de commenter des élections tenues dans plusieurs pays européens et les résultats auxquels elles ont abouti, le Royaume prépare un plan d’action pour agir et interagir avec cette institution européenne importante pour le renforcement de la relation particulière Maroc-UE. M. Bourita a souligné, dans ce cadre, que des concertations ont déjà eu lieu avec les ambassadeurs du Maroc dans plusieurs pays de l’UE après ces échéances et que beaucoup de familles politiques européennes, qui ont toujours milité pour le renforcement des relations entre le Maroc et l’UE, ont eu des scores assez importants et auront un rôle au sein du prochain Parlement.

 

Situation en Libye : L’accord de Skhirate ne vaut que par la volonté et l’engagement de le mettre en œuvre

L’accord de Skhirate, pour assurer une transition pacifique en Libye vers des institutions plus légitimes, ne vaut que par la volonté et l’engagement des différents acteurs libyens de le mettre en œuvre, a indiqué Nasser Bourita. Des dispositions importantes de cette feuille de route n’ont pas été mises en œuvre et «la situation s’est dégradée parce que les principaux acteurs n’ont pas mis suffisamment de volonté», a tenu à préciser M. Bourita lors du point de presse conjoint avec Jean-Yves Le Drian.

En tant que pays maghrébin, le Maroc considère comme «une priorité» la stabilité de la Libye, «qui ne peut pas être un terrain où différents agendas externes aux intérêts du peuple libyen puissent se déployer». «La question libyenne se trouve aujourd’hui à un moment crucial où les Libyens d’abord ont la responsabilité d’être à la hauteur de ce moment, mais également les pays directement impliqués dans la crise libyenne», a souligné M. Bourita. Le Maroc et la France, a-t-il noté, ont partagé leurs points de vue sur ce sujet depuis longtemps, ajoutant que les deux pays «avancent dans le même sens» et que leurs positions «convergent par rapport à l’objectif et dans une large mesure par rapport au cheminement vers cet objectif». «L’accord de Skhirate ne doit pas être un alibi pour les uns ou pour les autres. Les uns pour maintenir le statu quo et les autres pour aller vers une déstabilisation totale», a dit M. Bourita.

Pour sa part, le chef de la diplomatie française a indiqué que son pays était tout aussi préoccupé par la stabilité et la sécurité en Libye. Stabilité et sécurité pas seulement pour les Libyens, mais pour toute la région, qui veut éviter le retour à la confrontation dans laquelle s’immiscent des groupes et des acteurs terroristes, et aussi pour les Européens, a indiqué M. Le Drian, qui a mis l’accent, dans ce cadre, sur l’impératif d’avancer dans la résolution de ce conflit et dans la maîtrise du trafic de drogues, d’armes et d’êtres humains. La France est pour un cessez-le-feu immédiat qui puisse permettre la mise en œuvre d’un processus et d’une feuille de route aboutissant à des élections, a indiqué le ministre français, qui a rappelé dans ce cadre les rencontres du Président Macron avec le Premier ministre libyen Fayez Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar. 

 

La France apprécie le travail accompli par Horst Köhler et souhaite la poursuite du processus qu’il a initié

La France apprécie le travail accompli par l’ancien envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Horst Köhler, et souhaite que le processus qu’il a initié dans ce dossier puisse se poursuivre pour trouver une solution définitive et négociée au différend sur le Sahara marocain. Cette position de la France a été exprimée, samedi à Rabat, par le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, à l’issue de ses entretiens avec son homologue marocain, Nasser Bourita.

Le chef de la diplomatie française a qualifié de «bonne chose» le fait que l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU ait entamé un processus qui soit négocié au sujet de la question du Sahara. M. Le Drian a également réaffirmé la position de son pays à l’égard du plan d’autonomie marocain, qu’il considère comme «une base sérieuse et crédible pour une solution négociée». Les Nations unies ont annoncé en mai dernier la démission de Horst Köhler pour des raisons de santé de son poste d’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara.

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