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Nations unies : «La réponse mondiale n’a pas été suffisamment ambitieuse»

Quatre ans après l’adoption des Objectifs de développement durable (ODD), la détérioration de l’environnement continue d’avoir de lourdes conséquences sur la vie des personnes. Les conditions climatiques extrêmes, des catastrophes naturelles plus fréquentes et plus graves, ainsi que l’effondrement des écosystèmes provoquent une insécurité alimentaire croissante et empirent la sécurité et la santé des personnes. L’urgence est de taille : les États doivent mener des actions multilatérales, met en garde le dernier rapport de l’ONU.

Nations unies : «La réponse mondiale n’a pas été suffisamment ambitieuse»
L’acidité des océans est de 26% supérieure qu’à la période préindustrielle et devrait augmenter de 100 à 150% d’ici à 2100, au rythme actuel d’émissions de CO2.

C’est un véritable «apartheid climatique» qui est en train de ronger les nantis et les démunis du monde entier. Et si la catastrophe du changement climatique se poursuit sans être maitrisée, de nombreuses régions du monde deviendront probablement plus hostiles et beaucoup moins hospitalières pour l’humanité. L’urgence est de taille, nous avertit le dernier rapport des Nations unies sur les Objectifs de développement durable (ODD). «Quatre ans après l’adoption des ODD, la réponse mondiale n’a pas été suffisamment ambitieuse, laissant ainsi les personnes et les pays les plus vulnérables souffrir le plus», souligne le document, pierre angulaire permettant d’évaluer les progrès réalisés et d’identifier les lacunes dans la mise en œuvre des 17 Objectifs de développement durable.Ainsi, l’année 2018 était la quatrième année la plus chaude jamais enregistrée. Les niveaux de concentration de dioxyde de carbone ont continué à augmenter. L’acidité des océans est de 26% supérieure qu’à la période préindustrielle et devrait augmenter de 100 à 150% d’ici à 2100 au rythme actuel d’émissions de CO2. Aussi, le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté a diminué de 36% en 1990 et de seulement 8,6% en 2018. Le rythme de réduction de la pauvreté commence donc à perdre de la vitesse alors que le monde lutte pour faire face à des privations bien enracinées, à des conflits violents et à des vulnérabilités aux catastrophes naturelles, décrypte le rapport. Pis encore : Trois quarts des enfants présentant un retard de croissance vivent en Asie du Sud et en Afrique subsaharienne. En tout cas, l’extrême pauvreté est trois fois plus élevée dans les zones rurales que dans les zones urbaines. De même, un quart des personnes gravement handicapées perçoivent une pension d’invalidité. 
Pour leur part, les femmes et les filles sont toujours confrontées à des barrières entravant l’égalité des sexes. En clair, «une réponse bien plus profonde, rapide et ambitieuse s’impose pour mettre en marche la transformation sociale et économique nécessaire pour réaliser les objectifs 2030», a affirmé António Guterres, le Secrétaire général des Nations unies.
Une urgence mondiale donc qui ne supporte plus de retard mais nécessite «une action multilatérale» combinant les défit climatiques et sociaux. L’enjeu est pourtant palpable puisque la réduction des gaz à effet de serre va de pair avec la création d’emplois, la construction de villes plus viables, et l’amélioration de la santé et de la prospérité pour tous. 

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