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Contrôle fiscal, baisse des activités marocaines, problèmes de recouvrement. 2018 est une année à oublier pour Nexans Maroc. Heureusement que les ventes en Afrique ont sauvé la mise. «L’année 2018 a été difficile pour Nexans Maroc. Le marché marocain a été atone à cause du ralentissement du secteur du bâtiment.
De même, les délais de paiement demeurent très longs. Il y a une volonté politique de les améliorer, espérons que ça se traduira par des actions concrètes», a déclaré d’emblée Karim Bennis, DG de Nexans NWA ((Afrique du Nord et de l’Ouest), le 8 avril à Casablanca, lors de la présentation des résultats financiers 2018.
Les délais de paiement moyens de la filiale marocaine du spécialiste mondial du câblage sont de 122 jours. «Nous allons être plus sélectifs dans l’avenir concernant les marchés et nos clients pour ne plus avoir de problèmes de recouvrement», lance Bennis. Ce dernier est revenu, par ailleurs, sur le contrôle fiscal qu’a subi le groupe l’année dernière. «Il s’agit de notre premier contrôle fiscal depuis 1947», affirme-t-il.
Il a concerné les exercices 2014 à 2017 et s’est soldé par le paiement au Fisc de 22 millions de dirhams, le second semestre 2018. Ce qui a impacté les performances du groupe. Le résultat net s’est ainsi établi à 13 millions de dirhams, soit un million de plus qu’en 2017. Côté revenus, ils ont atteint 1,64 milliard de dirhams, en hausse de 15% par rapport à 2017, grâce au développement des activités de distribution et à la croissance des ventes à l’export (+60%). L’activité câbles, qui représente 80% du chiffre d’affaires du groupe, a baissé de 11% sur le marché marocain et celle des transformateurs et équipements de 6%, alors que l’activité distribution a progressé de 23%. Le marché infrastructures a vu ses revenus chuter de 14% au Maroc. Ils ont, en revanche, augmenté de 69% à l’export à 316 millions de dirhams, ce qui a contribué à la hausse des ventes globales de 18% à 577 millions de dirhams.
Le résultat d’exploitation a enregistré, quant à lui, 82 millions de dirhams (+71%), «compte tenu des effets volume, du maintien des marges et des gains de productivité, à la fois industrielle et administrative», explique le groupe.
Malgré les baisses de revenu sur le marché marocain et le contrôle fiscal, le groupe a toutefois réussi à maintenir ses bénéfices stables, selon Bennis.
Des bénéfices qui devraient s’inscrire dans la même tendance cette année. 2019 ne devra pas déroger à l’année précédente, puisque les marchés du bâtiment et des infrastructures électriques ne devraient pas croître sensiblement. C’est la stratégie export, particulièrement en Afrique de l’Ouest, qui devra encore compenser le ralentissement du marché marocain cette année.
