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Un nouveau coup dur pour les Lions de l'Atlas

Le capitaine de l’équipe nationale du Maroc a officiellement rejoint le club qatari d’Al Duhail, en provenance de la Juventus Turin. Un transfert qui s’inscrit dans une nouvelle tendance qui voit les cadres de la sélection nationale migrer vers le Golfe.

Un nouveau coup dur pour les Lions de l'Atlas
Le public marocain sera toujours reconnaissant envers un joueur qui a insisté pour rester en équipe nationale, alors que d'autres lui ont tourné le dos. Ph. Seddik
«Merci pour tout !» Le message d’adieu adressé par la Juventus à Mehdi Benatia après deux saisons et demie de bons et loyaux services est peut-être prémonitoire d’une retraite sportive du capitaine des Lions de l’Atlas. Alors qu’il avait l’opportunité d’évoluer en Angleterre, notamment avec Manchester United, qui a fait le forcing jusqu’aux dernières minutes, Benatia a sans doute choisi le confort de la «Qatar Stars League» où les projets sportifs sont sans doute aussi relevés que les offres de salaire. Malgré tout le respect que l’on peut avoir pour le football dans un pays arabe qui accueille la Coupe du monde dans moins de quatre ans, le transfert de Benatia ne passe pas.

Les fans du joueur prétextent l’alléchant salaire proposé par les Qataris, et qui serait de l’ordre de 5 millions d’euros annuellement, selon les indiscrétions de la presse italienne. Mais fin 2018, la «Gazzetta dello Sport» révélait que le Marocain touchait un salaire net de 3 millions d’euros à Turin. Pas spécialement une misère. D’autant plus que Manchester United lui aurait proposé une revalorisation de 500.000 euros de plus. Pour tout remettre dans son contexte, Mehdi Benatia avait choisi de réduire son salaire en partant du Bayern Munich (4 millions d’euros) au moment de rejoindre les «Bianconeri» et leur projet sportif, qui consistait à atteindre le sommet de l’Europe.

 

La «saison du pèlerinage» chamboule les plans de Renard

Avec Benatia, ce sont désormais 6 joueurs titulaires des Lions de l’Atlas qui ont rejoint les championnats du Moyen-Orient. El Ahmadi, Amrabat, Boussoufa et Da Costa évoluent en Arabie saoudite, où le championnat est un peu plus relevé qu’au Qatar, mais à des années-lumière de celui pratiqué dans le Vieux Continent. Boutaïb a choisi l’Égypte où il a rejoint le Zamalek, certes leader du championnat égyptien, mais présidé par le sulfureux Mortada Mansour, dont personne n’est capable de prédire les actions et les sautes d’humeur, même au sein de son club.

Avec ces départs massifs vers des championnats exotiques, Hervé Renard se retrouve prisonnier des choix des joueurs auxquels il fait le plus confiance. Convoquer tout ce beau monde reviendrait à ouvrir la boîte de Pandore, à propos de ses choix. Pourquoi convoquer par exemple Benatia et pas El Arabi, ou encore faire appel à Amrabat et pas Hamed Allah ? Des questions auxquelles Renard est appelé à répondre en mars, à l’occasion de la date FIFA. À moins que Renard, qui a récemment écarté le Maroc de la candidature au titre africain à la CAN, ne prépare lui aussi un «projet sportif» dans le Golfe.

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