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Le nouveau plan stratégique 2019-2023 dévoilé

La nouvelle loi sur l’Institution du Médiateur du Royaume entre en vigueur au début de juillet prochain. Dans cette perspective, l’Institution a élaboré un nouveau plan stratégique s’articulant autour de six grands axes qui seront mis sur pied selon un planning précis étalé sur la période 2019-2023.

Le nouveau plan stratégique 2019-2023 dévoilé

L’Institution du Médiateur du Royaume, plus connue sous la dénomination arabe «Wassit Al Mamlaka», est en passe d’amorcer une phase charnière de son évolution. Ce tournant tient au fait que non seulement cette institution constitutionnelle sera régie par nouvel arsenal juridique (la loi 14-16) dès juillet prochain, mais également en raison de la nouvelle stratégie qu’elle entend mettre sur pied.
En effet, l’Institution de Médiateur du Royaume (IMR), qui porte cette dénomination depuis mars 2011 (elle a succédé à celle de Diwan Al Madhalim), a élaboré un nouveau plan stratégique 2019-2023 dont les six grands axes ont été dévoilés mercredi à Rabat. «Nous espérons faire de ce plan le support d’une étape avancée de l’évolution du fonctionnement de cette Institution et qu’il constituera un saut qualitatif vers une approche englobant de manière concomitante et homogène les domaines de gestion, d’organisation et la qualité de service. Et ce en raison de l’importance que revêtent ces aspects pour les citoyens aspirant à percevoir un changement dans le travail de cette institution sensée jouer à leurs yeux un rôle éminent dans la réalisation de la justice dans ses multiples dimensions et significations, auprès des services publics du pays», a affirmé le médiateur du Royaume, Mohamed Benalilou, lors de la présentation hier à Rabat de ce plan stratégique. La réalisation de ce plan est d’autant plus opportune que le diagnostic des activités du médiateur montre que quelque 586 recommandations adressées aux administrations publiques sont restées lettre morte.

Ainsi, le premier axe de cette stratégie veut faire de l’IMR une institution constitutionnelle au service des usagers. Le deuxième axe table sur la gouvernance caractérisée par le professionnalisme et l’efficacité. Le troisième axe tourne autour d’une nouvelle approche visant à améliorer la qualité des services de l’institution. Le quatrième axe repose sur la logique de la déconcentration administrative en tant qu’outil d’action de l’institution sur le plan régional et local. L’appui sur les nouvelles technologies constitue le cinquième axe de cette stratégie. Le dernier axe fait de la question de la coopération et de la communication institutionnelle un élément également stratégique.
Pour Mohamed Benalilou, la recherche constante d’une intervention efficace, implique nécessairement l’adoption d’une nouvelle approche du fonctionnement opérationnel de l’institution. «Cela présuppose l’amélioration de la qualité de ses services, l’évolution de son mode de traitement des doléances et la reconsidération de certains aspects fonctionnels, mais sans occulter, bien entendu, la mobilisation de toutes nos ressources humaines et matérielles pour en faire une institution moderne et efficiente, dont les performances opérationnelles reposent sur un capital immatériel pourvu des qualifications et des connaissances indispensables». Le même responsable estime ainsi que ce plan stratégique est un plan ambitieux, mais qui est réaliste et réalisable, susceptible d’évaluation en fonction de critères précis tenant compte des possibilités humaines et financières disponibles et évolutives.

L’Institution du Médiateur du Royaume envisage à travers les grands axes du plan stratégique d’atteindre six principaux objectifs. Il s’agit de la sécurité administrative ; la réhabilitation structurelle, organisationnelle et professionnelle ; l’amélioration de l’efficacité ; la présentation de l’institution auprès des citoyens ; la réhabilitation des ressources humaines et l’ancrage des principes de la bonne gouvernance.
Par ailleurs, tout en saluant les objectifs mis en avant de ce plan stratégique, des personnalités qui ont eu l’occasion de l’examiner, ont émis quelques remarques. En effet, Mahjoub Hiba, expert des questions des droits de l’Homme, Jamila Sayouri, présidente de l’association Adala et Abdelhafid Adminou, professeur de droit, ont souligné le fait que des attributions de l’Institution recoupent celles d’autres institutions de gouvernance prévues par la Constitution. Ils ont ainsi attiré l’attention sur la complémentarité et la coopération qui doivent exister entre les différentes entités et les administrations qui examinent les doléances des citoyens. Car l’objectif ultime demeure de permettre au citoyen d’avoir un service de bonne qualité. 

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