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Nouveau warning de la Banque mondiale pour le Maroc

Selon un nouveau rapport de la Banque mondiale sur la dette extérieure des pays en développement, la situation se dégrade dans plusieurs économies depuis 2009, notamment le Maroc. À fin 2018, le stock de la dette extérieure du Royaume a atteint 49,029 milliards de dollars, soit plus du double du niveau enregistré en 2008.

Nouveau warning de la Banque mondiale pour le Maroc
Le stock au Maroc reste majoritairement constitué de la dette extérieure à long terme qui a atteint 40,803 milliards de dollars l’année dernière.

L’encours de la dette extérieure des pays en développement s’est alourdi à 7.800 milliards de dollars en 2018. Soit une hausse de 5,3% en glissement annuel. La situation se dégrade dans plusieurs pays depuis 2009, notamment le Maroc, avertit la Banque mondiale dans un nouveau rapport: Édition 2020 des Statistiques sur la dette internationale. Le stock de la dette extérieure du Maroc a atteint 49,029 milliards de dollars en 2018, soit plus du double (133,42%) du niveau enregistré en 2008 (21,005 milliards de dollars). Même s’il s’est amélioré de 4 points par rapport à 2017, le ratio dette/RNB (revenu national brut) s’est globalement aggravé entre 2008 et 2018, passant de 23 à 42%. Le ratio dette/exportations reste également élevé à 112%, contre 66% il y a dix ans. Le stock au Maroc reste majoritairement constitué de la dette extérieure à long terme, avec 40,803 milliards de dollars l’année dernière, contre 7,446 milliards pour celle à court terme, auxquelles s’ajoute le crédit du FMI dont l’encours s’est élevé à 781 millions de dollars en 2018. L’encours de la dette extérieure à long terme, qui porte majoritairement sur la dette publique (32 milliards de dollars), provient à hauteur de 15,483 milliards de créanciers multilatéraux, dont 5,529 milliards de la Banque mondiale. S’ajoutent la dette bilatérale dont le montant s’élève à 7,592 milliards et les créanciers privés avec 9,028 milliards. À noter que la dette privée non garantie pèse 8,7 milliards de dollars dans la dette extérieure à long terme, provenant essentiellement des banques commerciales. Dans l’ensemble des économies en développement, l’accroissement de l’encours de la dette s’explique par un bond de 15% enregistré en Chine, «attisé par l’appétit des investisseurs pour les actifs libellés en renminbi», souligne l’institution de Bretton Woods. Sans compter les dix plus gros emprunteurs du monde (Afrique du Sud, Argentine, Brésil, Chine, Fédération de Russie, Inde, Indonésie, Mexique, Thaïlande et Turquie), l’encours de la dette extérieure a augmenté de 4%. Les pays d’Afrique subsaharienne (à l’exclusion de l’Afrique du Sud) ont vu leurs stocks gonfler en moyenne de 8% en 2018 avec, dans plus de la moitié des cas, des encours multipliés par deux depuis 2009, comme c’est le cas pour le Maroc. Le rapport indique, par ailleurs, que les flux nets d’endettement (versements bruts moins remboursements du principal) provenant de créanciers étrangers ont fléchi de 28%, en glissement annuel, à 529 milliards de dollars pour les pays à revenu faible et intermédiaire. Pour le Maroc, ces flux ont chuté de 75,32% à 425 millions de dollars au niveau de la dette extérieure à long terme. Pour la dette à court terme, les flux nets d’endettement ont atteint -82 millions de dollars, contre -1,395 milliard en 2017.  «Beaucoup de pays en développement ont besoin de plus d’investissements pour pouvoir atteindre leurs objectifs et croître plus vite. La transparence de la dette doit s’appliquer à toutes les formes des engagements publics, y compris aux dettes cachées ou implicites. Il s’agit d’une condition indispensable pour attirer plus d’investissements et assurer une allocation efficace des capitaux, ce qui est au cœur de nos efforts visant à améliorer les résultats de développement», indique David Malpass, président du groupe de la Banque mondiale. 

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