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De nouvelles actions au profit du développement de la petite enfance

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Le développement de la petite enfance est au centre de la troisième phase (2019-2023) de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH). C’est ce qui a été annoncé lors des premières «Assises nationales du développement humain» qui se sont tenues jeudi à Skhirate sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI sur le thème «Développer la petite enfance, un engagement envers l’avenir». Ces Assises nationales du développement humain visent à sensibiliser les acteurs aux enjeux liés au développement de la petite enfance. L’événement a réuni de nombreux acteurs (décideurs politiques, de la société civile, des organisations internationales, des experts…) dans le but de partager la vision et la démarche de l’INDH ainsi que les premiers résultats concrets des projets mis en œuvre dans le domaine de la petite enfance. La rencontre a servi également à proposer des recommandations en vue d’améliorer la conception et la mise en œuvre des projets dans le domaine de la petite enfance. Ainsi, différents intervenants ont insisté sur l’importance d’investir dans la petite enfance pour un développement humain inclusif. Ils ont également souligné que le soutien à la petite enfance, qu’il s’agisse de l’amélioration de la santé maternelle et infantile et de la nutrition ou de la généralisation de l’enseignement préscolaire, était très important, eu égard à l’impact déterminant de cette étape de la vie sur le développement futur de la personne. Il a été admis, à titre d’exemple, que les investissements dans le développement du capital humain à un âge précoce sont de 1,5 à 5 fois plus rentables.

Ce qui explique l’importance d’opter pour le développement de la petite enfance. Elément désormais pris en compte comme objectif prioritaire du programme (programme 4) de la troisième phase de l’INDH et comme thème central des premières Assises nationales du développement humain. Dans ce contexte, la question qui se pose est de savoir «pourquoi et comment investir dans la petite enfance». Question à laquelle les organisateurs ont cherché des réponses en donnant la parole, lors de l’ouverture des Assises, à Angelica Ponguta, chercheuse associée à l’Université de Yale (Centre Edward Zigler sur le développement de l’enfant et la politique sociale aux États-Unis). L’experte internationale sur les questions de développement des enfants a insisté sur l’imbrication entre le devenir de l’enfant et son environnement, qui commence bien avant sa naissance et se poursuit jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge adulte. Selon elle, les bonnes conditions de vie, de sécurité, de santé, d’éducation scolaire et l’accès aux services conditionnent le devenir de l’enfant. Elle a averti concernant les effets négatifs du «stress toxique», expression qui renvoie chez elle aux facteurs de risque tels que le manque de sécurité pour l’enfant et sa mère, le manque de bonne nutrition et l’environnement scolaire primaire et maternel qui laisse à désirer. En conclusion, les enfants, selon elle, qui évoluent dans de bonnes conditions produisent des adultes équilibrés qui peuvent continuer leurs cursus scolaires et arriver à décrocher des emplois et vice versa. C’est la raison pour laquelle l’investissement dans les enfants est un investissement dans le capital humain, élément qui est bénéfique pour la nation. Par ailleurs, pour participer aux politiques visant à développer la petite enfance, une convention a été signée entre le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Santé et l’Unicef. L’objet de cette convention est d’apporter une réponse intégrée aux différents enjeux et défis de l’amélioration de la santé et de la nutrition maternelle et infantile, à travers le renforcement du dispositif de santé communautaire pour réduire le taux de mortalité maternelle et infantile en milieu rural et la mise en place d’une approche intersectorielle focalisée principalement sur la malnutrition. Cela permettra de s’occuper des enfants dès leur naissance jusqu’à l’âge de 5 ans, leur assurer une croissance normale et une intégration sociale, a déclaré, à cette occasion, le ministre de la Santé, Anas Doukkali. 

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