Menu
Search
Vendredi 29 Mars 2024
S'abonner
close
Vendredi 29 Mars 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

Les œuvres de 13 artistes italiens contemporains nourries par des matériaux ancestraux

En compagnie des deux commissaires de «Classic Reloaded, Mediterranea», Bartolomeo Pietromarchi et Eleonora Farina, le vernissage de «Classic Reloaded, Mediterranea» a été honoré par la présence de Son Excellence l’ambassadrice de l’Italie au Maroc, Barbara Bregato, qui était fière de cette exposition, dont la portée culturelle et diplomatique est très significative pour les deux pays.

Les œuvres de 13 artistes italiens contemporains nourries par des matériaux ancestraux
De gauche à droite, Mme Slimi, Mme l’ambassadrice Barbara Bregato et Bartolomeo.
Cet événement, très attendu par les différentes institutions marocaines et italiennes qui ont participé à sa réalisation et qui se poursuit jusqu’à fin octobre, met en exergue les très forts liens d’amitié entre le Maroc et l’Italie, ainsi que leur coopération fructueuse dans divers domaines artistiques et culturels, dont cette prestation.

Dans son allocution introductrice, en inauguration du vernissage, l’ambassadrice de l’Italie au Maroc, Barbara Bregato, n’a pas manqué de remercier la présidente de la Fondation MAXXI, Giovanna Melandri, pour son extraordinaire valorisation du patrimoine artistique italien à l’étranger. «La collection de MAXXI est devenue grâce à elle une véritable ambassadrice du dialogue entre les peuples et un instrument de diplomatie culturelle. C’est pour cela qu’elle s’inscrit dans le cadre des intenses relations culturelles entre l’Italie et la rive sud de la Méditerranée. Ainsi, cette exposition contribue à rendre hommage aux relations artistiques entre l’Italie et le Maroc qui remontent aux origines de nos cultures et qui ne se sont jamais interrompues. Elles se reflètent à travers un fort engagement italien au Maroc dans la coopération culturelle avec de riches programmes dans le secteur de l’archéologie, de la musique, de la danse, de l’architecture, du design…» Et d’ajouter que «la longue durée de cette exposition, jusqu’à fin octobre, nous permettra aussi de mettre en valeur d’autres activités entre les institutions italiennes et la Fondation ONA, avec un cycle de films, des concerts de musique classique et contemporaine, puis la réalisation à Florence d’une exposition de design marocain produite par la Villa des arts», souligne l’ambassadrice de l’Italie au Maroc.

De son côté, la co-commissaire de l’exposition, Eleonora Farina, très satisfaite de cette coopération entre les institutions italiennes et marocaines, trouve que le Maroc est l’un des pays les plus actifs dans la scène artistique méditerranéenne.

Pour le directeur de l’Institut culturel italien et attaché culturel de l’ambassade d’Italie, Dott. Lucio Izzo, cette exposition rentre dans le cadre de la diplomatie culturelle qui lie les deux pays. «Elle présente des travaux de jeunes artistes italiens contemporains qui ont consacré leurs recherches à des créativités modernes, en s’inspirant du modèle classique de l’art italien très ancien. À travers ces créations, on essaye aussi de se confronter avec les artistes de la Méditerranée. Cette exposition s’inscrit dans un projet plus vaste qui a touché Beyrouth et Tunis, dans le but de renforcer le dialogue, la connaissance, la coopération et l’échange entre les différents peuples. C’est pour cela qu’on va retrouver aussi des artistes marocains en Italie dans le cadre de ce même projet à Florence. Il s’agit de garder l’esprit de la culture méditerranéenne commune. Le choix de ces trois pays n’est pas fortuit, ils partagent dans leur histoire des éléments qu’on ne retrouve pas dans d’autres pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Il y aura d’autres activités en parallèle, notamment des ateliers pour une co-création mutuelle, car les Italiens ont soif d’apprendre ce qui se passe au Maroc.» 

---------------------------------------------------------------------------

Questions à Bartolomeo Pietromarchi,  Curateur et directeur du Musée MAXXI Arte

«L’art a la possibilité de traverser les frontières avec une compréhension immédiate»

Expliquez-nous le concept de cette exposition qui fait sa troisième escale à la Villa des arts de Rabat ?

C’est la troisième étape d’une exposition qui s’appelle «Classic Reloaded, Mediterranea». Donc, après Beyrouth et Tunis, on est arrivé à Rabat. Il faut dire que nous sommes très contents de nous trouver dans ce lieu magnifique de la Villa des arts de Rabat. C’est d’ailleurs l’idée principale de cette exposition qui est de l’installer dans un lieu riche d’une tradition et une esthétique très connotée. Depuis le départ, on a choisi de faire un voyage dans la Méditerranée avec une sélection de treize artistes italiens du MAXXI, qui a une relation avec cette culture.

 

Êtes-vous satisfait des fruits de ce projet ?

On est très contents. Car à chaque escale, il y a un vrai dialogue et une possibilité d’échange, pas seulement entre les œuvres, mais aussi avec les personnes, les institutions et les artistes. Et là, il faut évoquer la qualité matérielle des œuvres travaillées à partir de techniques et matériaux traditionnels comme le cuivre, le marbre, la laine et la céramique. Donc, il y a une relation entre la mémoire et la possibilité d’aller au-delà des différences. C’est très important pour nous, car l’art a cette possibilité de traverser les frontières avec une compréhension immédiate, sans avoir besoin de donner trop d’explications. L’art permet aussi une relecture et une revitalisation du patrimoine identitaire, un substrat artistique et culturel commun d’où repartir pour renouer les fils d’un dialogue et d’une compréhension entre les peuples, aujourd’hui toujours plus nécessaires et véritable antidote à tout fondamentalisme.

 

Comment s’est déroulée votre collaboration avec la Fondation ONA ?

La collaboration avec la Fondation ONA s’est très bien passée et je trouve le lieu merveilleux et parfait pour cette prestation. Cette exposition a été construite grâce au soutien de l’Institut culturel italien de Rabat, l’ambassade d’Italie au Maroc et la Villa des arts de Rabat, avec notamment Madame Naïma Slimi. Cette dernière reflète, elle-même, un ensemble de cultures différentes de la Méditerranée. D’ailleurs, notre projet ne s’arrête pas là. On est déjà en train de travailler sur un autre concept en Italie qui va accueillir des artistes marocains 

prochainement.

 

 

Lisez nos e-Papers