La nouveauté dans la résolution 2494, adoptée mercredi par le Conseil de sécurité de l’ONU sur la question du Sahara marocain, est la consécration, pour la première fois, des tables rondes en tant que «processus» dans lequel les quatre participants (Maroc, Algérie, Mauritanie et polisario) sont appelés à s’engager de manière constructive, pleine et responsable, jusqu’à son aboutissement, a affirmé l’ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations unies, Omar Hilale. «Cette consécration vient consolider le momentum positif que les deux tables rondes de Genève ont créé et dont le Conseil de sécurité s’est, une fois de plus, félicité», a déclaré M. Hilale lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU suite à l’adoption de cette résolution.
Deuxièmement, que les quatre participants au processus politique sont, une fois pour toutes, définis. Ils sont cités, ensemble, au même titre, à cinq reprises : Maroc, Algérie, Mauritanie et polisario.
Troisièmement, la prééminence de l’initiative marocaine d’autonomie, qui est confortée, pour la 13e année consécutive et considérée comme sérieuse et crédible. «L’autonomie, dans le cadre de l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale du Royaume, demeure la seule et unique solution à ce différend régional», a réaffirmé M. Hilale. La position du Maroc à ce sujet, a-t-il poursuivi, est «irréversible et irréfragable», comme cela fut exprimé clairement lors des deux tables rondes de Genève ainsi que lors des consultations bilatérales avec l’ancien Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU.Par ailleurs, M. Hilale a relevé que la résolution 2494 se félicite, une fois de plus, des mesures et initiatives prises par le Maroc dans le domaine des droits de l’Homme et de son interaction avec les mécanismes relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l’Homme. Elle réitère également ses félicitations aux Commissions du Conseil national des droits de l’Homme à Dakhla et à Laâyoune, pour le rôle qu’elles jouent pour la promotion et la protection des droits de l’Homme au Sahara marocain, a noté M. Hilale, faisant observer que ceci représente «un désaveu à ceux qui tentent de dénigrer le climat de respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales au Sahara marocain».
Enfin, la nouvelle résolution réitère l’appel du Conseil de sécurité, depuis 2011, pour l’enregistrement des populations des camps de Tindouf, a relevé l’ambassadeur marocain, ajoutant que le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) doit pouvoir remplir son mandat statutaire et effectuer le recensement et l’enregistrement de ces populations, conformément au droit international humanitaire et comme il le fait dans tous les autres camps dans le monde. «Tindouf ne peut pas rester une exception. Le pays hôte et le polisario ne peuvent se dérober de cette obligation», a martelé M. Hilale.