Menu
Search
Lundi 15 Décembre 2025
S'abonner
close
Lundi 15 Décembre 2025
Menu
Search

Omar Lotfi, la force tranquille du cinéma

Omar Lotfi, un talent sûr de la scène artistique marocaine. Il appartient à cette génération d’acteurs qui sont en train de révolutionner le cinéma. Il s’est fait d’abord connaitre dans «Casanegra» de Noureddine Lakhmari, avant de se hisser au rang des acteurs réputés du cinéma et de la télévision. Il est l’invité de l’émission «Studio Zèbres» sur «Matin Première».

https://premiere.lematin.ma/video/omar-lotfi-sur-studio-zebres-4344.html

Flashback 2007

Comme dans «Retour vers le futur», avec Omar Lotfi, le temps d’une interview, un bond vers 2007 a été nécessaire. Questionné sur cette période de sa vie, il a été nostalgique des tournages de «Casanegra» et de «Tu te souviens d’Adil», deux films pour lesquels il a été primé à plusieurs reprises. Plongée dans ses souvenirs, Omar explique que même les conditions de tournage étaient complètement différentes d’aujourd’hui. Il se souvient qu’à l’époque des barrières de sécurité entouraient les lieux, il y avait une rigueur. Aujourd’hui, pendant les tournages, il arrive que des personnes extérieures à l’équipe du film s’incrustent sur les plateaux, sautent dans les bras des acteurs pour des embrassades, révèle-t-il. Il avoue que le régisseur fait souvent office d’agent de sécurité et de policier en même temps.

Karim & Adil, une histoire de complicité

Interrogé sur sa relation avec Anas El Baz, qui jouait le rôle de Karim dans le film «Casanegra», Omar Lotfi (Adil) a évoqué le travail de Noureddine Lakhmari et le rapprochement qu’il a fait entre les deux personnalités pour aboutir à une complicité mutuelle. Pendant un mois et demi, les deux acteurs accompagnaient Noureddine Lakhmari sur les lieux où allait être tourné «Casanegra», pour les rapprocher, et créer une amitié entre eux. Elle s’est traduite par une entente profonde et transparente et une spontanéité entre Karim et Adil dans «Casanegra».

Difficile de sortir du rôle de Adil

Après les deux tournages, Omar Lotfi confie avoir souvent été appelé pour jouer ce genre de rôles. Adil de «Casanegra» et Adil de «Tu te souviens d’Adil» avaient toutes deux cette même envie d’aller à l’étranger, l’un en Suède, l’autre en Italie. Il ne voulait pas jouer le même genre de rôle, il voulait essayer de nouveaux personnages, comme celui de psychopathe, de handicapé, de médecin, de journaliste, ou d’autiste… Après qu’il a été primé pour «Casanegra», personne ne l’a contacté. L’acteur s’est dit qu’il y avait certainement une peur chez les réalisateurs qu’il ne puisse jouer que ce type de rôles. Et c’est plus tard que le réalisateur qui lui a donné sa première chance, Noureddine Lakhmari, le contacte pour la série «El Kadia» ; où il eut le rôle d’un handicapé. C’était la surprise pour le public. L’acteur avoue que c’était une chance de pouvoir prouver qu’il pouvait jouer un autre type de rôle.

Fan de cinéma indien

Ce qui a donné à l’acteur l’envie de faire du cinéma, c’est la vague de cinéma indien des années 1990, et des acteurs comme Amitabh Bachchan et Shahrukh Khan. Dans les salles de cinéma populaires, il y avait deux sortes de films, se souvient Omar Lotfi, les films avec Bruce Lee et les films avec Amitabh Bachchan. Puis, il y eut Shahrukh Khan. Il était fan du cinéma indien. Et ce sont ces deux acteurs qui lui ont fait aimer le cinéma.

Ce qu’il pense du paranormal

Dans «Un cri d’un autre monde», le réalisateur Brahim Chkiri traite le deuil et le personnage de Omar Lotfi affronte le paranormal. L’acteur précise que cette idée de sortir de la normalité et des sujets habituels traités dans le cinéma marocains l’a séduit. Concernant cet autre monde dont le film parle, à savoir le paranormal, il déclare qu’il reste ouvert à l’éventualité de son existence. Il ne rejette pas l’idée que des êtres vivent dans le monde obscure inaccessible au commun des mortels.

«Ain El Haq», ou à la recherchede la vérité

L’acteur Omar Lotfi a parlé de la série «Ain El Haq» diffusée en ce moment sur une chaine nationale. Le tournage a été effectué à Larache avec le réalisateur Abdeslam Kelai. Omar a salué le travail d’écriture du réalisateur, son découpage de scènes, ses plans… Il déclare que le réalisateur tourne pour la télévision comme il le ferait pour le cinéma. Il précise que le réalisateur a fait un gros travail en amont pour la réussite du tournage. L’équipe a passé trois mois à Larache où ils ont vécu de très bons moments. La série est diffusée chaque jeudi. Omar y joue le rôle du fils de la femme qui a donné la terre autour de laquelle tourne l’histoire de la commune. Il arrive de l’étranger et refuse cette donation. Le personnage de Omar n’a jamais connu son père et veut découvrir qui il était, la raison pour laquelle l’histoire de cette terre était cachée. Omar précise qu’il joue un personnage dont l’identité est brisée et qui veut juste connaître la vérité pour être apaisé.

Prix décernés à Omar Lotfi

• 2008 : Prix du Meilleur acteur au cinquième Festival international du film de Dubaï, pour «Casanegra» de Nour-Eddine Lakhmari.

• 2008 : Prix du Meilleur acteur au dixième Festival national du film de Tanger, pour «Casanegra» de Nour-Eddine Lakhmari.

• 2009 : Prix du Meilleur acteur au douzième Festival du film indépendant de Bruxelles, pour «Casanegra» de Nour-Eddine Lakhmari.

• 2009 : Prix du Meilleur acteur au douzième Festival du film Arabe de Bruxelles, pour «Tu te souviens d’Adil ?» de Mohamed Zineddaine.

• 2009 : Prix du Meilleur acteur au douzième Festival du cinéma de Khouribga, pour «Tu te souviens d’Adil ?» de Mohamed Zineddaine.

• 2011 : Prix du Meilleur acteur au dixième Festival national du film de Tanger, pour «Les Ailes de l’amour» de Abdelhai Laraki.

• 2014 : Prix du Meilleur acteur au douzième Festival international du film 

de Mascate, pour «Les Mécréants» de Mohcine Besri.

Filmographie

2018 : «Achoura»

2016 : «Insoumise»

2014 : «Kanyamakan»

2012 : «L’enfant Cheikh»

2012 : «Malak»

2011 : «L’Amante du Rif»

2011 : «Les Mécréants»

2011 : «Les ailes de l’amour»

2009 : «Djinns»

2009 : «Mirages»

2008 : «Casanegra»

Réalisé par Ghizlane Tazi

Lisez nos e-Papers