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«On ne peut pas parler de paix sans la jeunesse»

La session officielle des travaux du Forum de Crans Montana, qui se tient pour la cinquième fois à Dakhla, a démarré vendredi. Différentes thématiques sont programmées lors de ce rendez-vous qui réunit des invités de haute volée des mondes de la politique, de l’économie et de la société civile.

«On ne peut pas parler de paix sans la jeunesse»
Dakhla : Tenue d’un événement sous thème «Jeunesse, paix et sécurité en Afrique» en coopération avec «Crans Montana New Leaders»

Pour la cinquième année consécutive, le joyau du Sud, Dakhla, abrite le Forum de Crans Montana. Ce Rendez-vous dédié à l’Afrique et à la coopération Sud-Sud a convié cette année de nombreux décideurs et acteurs du monde politique, économique, de la société civile pour réfléchir aux moyens de «bâtir une Afrique puissante et moderne au service de sa jeunesse», puisque c’est la thématique qui a été choisie pour cette édition de mars 2019 de Crans Montana.

Les travaux du Forum, qui démarrent ce samedi avec une session officielle, ont été précédés, vendredi toute la journée, par des échanges axés sur le sujet principal «jeunesse, paix et sécurité en Afrique». De la sorte, le Forum Crans Montana entend mettre la jeunesse au cœur des débats. «Je suis très heureux que notre Forum démarre ses activités avec un panel de très haut niveau qui rassemble plus d’une trentaine d’associations de jeunes et de la jeunesse africaine. Ils ont échangé toute la journée au sujet du rôle fondamental que peut jouer cette jeunesse dans la prévention des conflits, la promotion de la paix et la prévention des phénomènes radicaux. Les débats sont déjà très vifs et nous sommes heureux de pouvoir les associer à cette édition qui a décidé de pouvoir célébrer la jeunesse africaine», a déclaré Pierre-Emmanuel Quirin, président du Forum de Crans Montana. En effet, les jeunes représentant plusieurs pays africains ont échangé afin d’identifier les principaux défis pesant sur le travail des organisations de jeunesse, les modèles et les outils les plus efficaces pour renforcer la participation des jeunes à la lutte contre l’extrémisme violent. Ils ont mis en avant les actions à mener pour renforcer le rôle des organisations de jeunesse dans la transformation des conflits et évaluer les contributions des conseils nationaux de jeunesse à la consolidation de la paix au niveau national. Ils ont ainsi admis que «l’on ne peut pas parler de paix sans la jeunesse». À cet effet, ils ont mis l’accent sur les causes qui alimentent l’insécurité dans le continent. Parmi elles, ils ont cité l’absence d’alternance au pouvoir, ce qui crée des animosités et conduit à l’insécurité. «Le cas criant dans ce cadre est ce qui se passe aujourd’hui en Algérie. La population appelle à une alternance en sortant dans la rue», ont souligné de jeunes Africains lors de cette session consacrée à la «jeunesse, paix et sécurité en Afrique».

La mauvaise gouvernance ainsi que l’ingérence des forces extérieures, «qui arrivent dans les pays africains avec leur agenda», sont d’autres éléments cités comme étant parmi les causes de l’insécurité en Afrique. Il y a l’élément démographique qui est mal exploité. «Nos jeunes ne sont pas écoutés. Étant désœuvrés, ils deviennent des proies», ont-ils souligné en décortiquant les raisons alimentant l’insécurité en Afrique. «Nous devons être au-devant de la scène pour accéder aux places qui nous reviennent. Et cela va réduire l’insécurité en Afrique», ont plaidé les jeunes lors de cette session.

Par ailleurs, les travaux du Forum de Crans Montana se poursuivront ces samedi et dimanche autour de différentes autres problématiques. Il sera question, ce samedi, après l’ouverture officielle, d’une session qui sera consacrée à la transformation digitale. Transformation qui ouvre des perspectives au niveau des secteurs de l’éducation, la finance, l’énergie, la mobilité, la santé et l’agriculture. Un autre événement parallèle portera, en marge des travaux du Forum, sur l’émergence du concept de villes intelligentes. L’objectif est de dresser un état des lieux des expériences en cours de villes intelligentes pour pouvoir reproduire les meilleures pratiques des villes africaines et gérer les enjeux technologiques et sociétaux liés à la ville intelligente.
Les participants, à travers un autre débat, examineront la problématique de l’agro-industrie qui est «au cœur d’une croissance durable et solidaire». Étant donné que la sécurité alimentaire pour tous demeure la priorité, sachant que l’Afrique pourrait à elle seule nourrir la planète, cette thématique est également programmée. De même, les participants aborderont la manière d’exploiter durablement l’immense potentiel de l’Afrique en énergies nouvelles et renouvelables. 

DNES à Dakhla, Brahim Mokhliss

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