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Jeudi 28 Mars 2024
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Ils ont dit…

Said Mouline, directeur général de l’Agence marocaine de l’efficacité énergétique

«Le nouveau modèle de développement ne peut être qu’un modèle de développement durable. On a vécu un siècle où toute l’économie est basée sur les ressources et sur la matière première et par essence limitée dans le temps avec tous les impacts qu’on ignorait, notamment le changement climatique, la biodiversité... Au lieu de rester dans une économie de stock, il faut passer à une économie basée sur le flux (…). On parle beaucoup des nouvelles technologies de l’information, mais il faut voir beaucoup plus loin en pensant au biomimétisme qui invite l’homme à s’inspirer de la nature. Aujourd’hui, on a appris à maitriser et à valoriser les énergies de flux nationales. En effet, nous sommes arrivés à nous procurer des énergies renouvelables moins chères que les énergies de stock. Il est nécessaire dans le nouveau modèle de développement, tous secteurs confondus, d’avoir une approche qui tient compte de l’économie circulaire».

Ismail Douiri, directeur général d’Attijariwafa Bank

«La question qui se pose désormais est de savoir : Quelle est l’importance de l’inclusivité dans la création d’une économie du savoir ? L’économie du savoir est une économie 
où la matière première est l’information et cette information doit être disponible et librement transformable pour en tirer un certain nombre de conséquences, de biens et services revendables et qui ont une valeur pour la société. C’est ce qui rend la femme plus proche de l’homme en termes de potentiel de contribution. Historiquement, ce rôle de la femme est venu sans doute de l’évolution progressive de la société humaine. Aujourd’hui, l’économie du savoir est une économie nouvelle et qui demandera qu’on réforme de nombreuses choses dans notre manière de penser y compris particulièrement la culture. À cette occasion, n’oublions pas l’inclusivité de l’ensemble des contributeurs à la richesse humaine.»

Driss Guerraoui, président du Conseil  de la concurrence

«Le dernier rapport du conseil économique, social et environnemental (CESE) sur la richesse globale de notre pays et le rôle du capital immatériel dans la constitution de cette richesse révèle que 72% de la richesse produite par notre pays, il le doit au capital immatériel et seulement 21% revient au capital produit et 7% au capital naturel. Il s’agit d’un enseignement important à tenir en compte pour la construction du nouveau modèle de développement. Deux défis sont cruciaux. Le premier est lié à notre capacité à réunir les conditions pour changer radicalement les nouvelles missions de l’École au regard des nouvelles exigences de l’Économie du savoir. Autrement dit, produire de l’intelligence et de l’innovation et par conséquent créer du savoir et de la richesse économique. Le deuxième défi est de libérer les énergies à travers des instances de gouvernance et de régulation comme le conseil de la  concurrence pour passer à cette rationalité fondée sur la compétition, sur le mérite sur l’innovation  sur le risque…»

Othman El Ferdaous, secrétaire d’État auprès du ministre  de l’Industrie chargé de l’Investissement

«Tout d’abord, il faut absolument se poser la question : Quel rapport nous voulons avoir avec le l’économie de la connaissance du savoir ? Il est donc essentiel de mettre l’accent sur le rôle de l’éducation et la formation dans la maitrise de cette économie en vue de former les générations futures mieux préparées au contexte actuel. Notre principal défi reste de redonner à l’enseignant et à l’enseignant chercheur sa juste place dans la société marocaine. Il faut aussi démultiplier le nombre d’ingénieurs formés qui permettront de baisser le coût de la Recherche et Développement pour les entreprises marocaines. Pour conclure, il est important de capitaliser sur cet écosystème pour aller de l’avant».

Hassan Debbagh, directeur du Pôle organisation  et systèmes d’Information  de la BP

«L’économie du savoir, c’est un de nos objectifs fondamentaux. Dans ce sens, nous avons lancé une profonde transformation digitale ayant pour but de repenser et réinventer cette relation avec le client partant bien entendu de la connaissance et du savoir (…) 
L’inclusion financière n’est pas en reste dans ce processus. Sur ce sujet, il y a une stratégie nationale qui a été mise en place et les efforts vont être intensifiés pour favoriser sa réussite».

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