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Ils ont dit…

Dominique Guillo, Sociologue, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et professeur à l’Université Mohammed VI polytechnique

«Pour acquérir du savoir, et pour que l’innovation continue à fonctionner de manière effective, le véritable défi est de savoir comment intégrer dans 
les interactions humaines la technologie plutôt que de proposer un face à face entre un humain et une machine. C’est la science du savoir sur le cerveau humain qui nous indique aujourd’hui que les gens, notamment les enfants, innovent mieux, collaborent mieux
et sont plus inventifs quand ils délibèrent pour argumenter, quelles que soient les conclusions auxquelles ils arrivent.  Car, ce qui est intéressant, ce n’est pas tellement ces conclusions ou l’esprit critique, mais le fait de délibérer collectivement entre humains. 
Donc, la vraie question pour l’innovation, à mon avis, c’est de savoir comment intégrer la technologie à ces interactions, à ce savoir qu’on a acquis sur les interactions humaines, pour démultiplier, par un effort couplé de l’humain et de la machine, les possibilités du savoir humain pour une meilleure utilisation.»

Samir Benmakhlouf, Founder and CEO de London Academy Casablanca

«L’économie du savoir repose sur quatre piliers : le premier  pilier est le régime économique et institutionnel qui doit encourager l’entrepreneuriat.  
Le deuxième est la promotion de l’innovation qui peut transformer notre manière de vivre de façon  
phénoménale. 
Le troisième pilier se rapporte à tout ce qui est lié à l’éducation et aux compétences alors que le quatrième, qui est le plus important, est relatif aux technologies de l’information. Et c’est ce qui va permettre de lier tout cet écosystème. On ne peut parler aujourd’hui d’une 
économie du savoir sans évoquer cette transformation du monde à l’ère du digital. 
La clé de la mise en place de l’économie du savoir, c’est aussi de passer d’une culture de salariat à une culture d’entrepreneuriat et d’encourage la prise de risques. 
Par ailleurs, c’est la responsabilité de chaque pays que d’avoir son économie d’échelle, que d’encourager l’innovation et de l’implémenter dans le système éducatif dès les premiers niveaux pour qu’on puisse préparer une génération prête au 21e siècle.»

Chika Uwazie, Human resource expert, Founder and CEO  of Career Queen

«Je pense que l’émergence de nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle ou la blockchain auront un rôle très important à jouer en Afrique. Le continent a encore du chemin à parcourir pour intégrer l’économie du savoir et ce défi ne pourra être relevé sans investir dans l’éducation et la formation. En tant que consultante en ressources humaines, je vois que  l’un des plus grands défis auxquels nous faisons face est l’éducation, notamment aux niveaux primaire et secondaire. Donc, je pense qu’il est nécessaire d’introduire les nouvelles technologies dès le plus jeune  âge pour préparer les nouvelles générations à réussir dans l’économie du savoir. Aussi, il faut développer les compétences professionnelles des jeunes pour leur permettre une meilleure insertion sur le marché du travail».

Roy Saurabh, Chief Technology Officer Unesco MGIEP

«C’est un moment idéal pour les pays africains pour s’assurer que leurs voix soient clairement entendues et que ces pays puissent être leaders de l’économie du savoir. Auparavant, avec le développement industriel, ces pays étaient toujours à la traîne, mais avec l’émergence de l’économie du savoir et les nouvelles technologies, je pense qu’il y a une réelle opportunité à saisir. Aujourd’hui, les nouvelles solutions et initiatives doivent émerger des pays en voie de développement. Seulement un milliard de personnes a déjà effectué des transactions digitales, l’enjeu est de donner l’opportunité aux autres six milliards d’accéder aux nouvelles technologies, car c’est dans ces pays que l’on peut réellement comprendre quel est le besoin. Partageons les expériences pour réussir ce challenge».

 

 

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