Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

ONU : plus de 400.000 déplacés en trois mois d’escalade

ONU : plus de 400.000 déplacés en trois mois d’escalade
Près de la moitié des trois millions d’habitants d’Idleb et de sa région sont déjà des déplacés.

Plus de 400.000 personnes ont été déplacées en près de trois mois de violences dans le nord-ouest de la Syrie, où la province d’Idleb et ses environs dominés par les jihadistes sont la cible de bombardements du régime et de son allié russe, a annoncé vendredi l’ONU. La province d’Idleb qui échappe au pouvoir de Bachar Al-Assad est contrôlée en grande partie par les jihadistes de Hayat Tahrir Al-Cham (HTS, ex-branche syrienne d’Al-Qaïda). D’autres factions rebelles et jihadistes y sont présentes. Soutenu par l’aviation russe, le régime syrien pilonne quasi quotidiennement depuis fin avril cette province, ainsi que les zones adjacentes dans les provinces limitrophes d’Alep, de Hama et de Lattaquié. «Plus de 400.000 personnes ont été déplacées depuis fin avril», a indiqué à l’AFP un porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), David Swanson. 
Les déplacés quittent surtout le sud de la province d’Idleb et le nord de la province de Hama, selon un communiqué d’Ocha. Ils se rendent généralement dans des secteurs relativement épargnés, plus au Nord, ralliant parfois des régions proches de la frontière avec la Turquie voisine et qui accueillent des camps de déplacés. «Environ deux tiers des déplacés se trouvent à l’extérieur des camps». «La majorité de ceux qui fuient ont été déplacés à l’intérieur du gouvernorat d’Idleb, tandis qu’un nombre plus réduit s’est rendu dans le nord du gouvernorat d’Alep». Près de la moitié des trois millions d’habitants d’Idleb et de sa région sont déjà des déplacés qui ont fui par le passé les combats dans d’autres zones de la Syrie en guerre ou ayant refusé de rester dans des localités rebelles reconquises par le régime.
Les violences interviennent malgré un accord conclu en septembre 2018 entre la Russie et la Turquie, marraine de certains groupes rebelles, visant à éviter à Idleb une offensive d’envergure des forces prorégime. En près de trois mois, plus de 730 civils, dont plus de 180 enfants, ont été tués dans les bombardements du régime ou son allié russe sur Idleb, selon un dernier bilan de l’OSDH (Observatoire syrien des droits de l’Homme). 

Lisez nos e-Papers