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ONU : la protection des côtes coûtera des centaines de milliards de dollars par an

Après son rapport sur la biodiversité et sur l’état des sols, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a rendu publique son étude sur les océans et les zones gelées. Le potentiel maximal de prises de poissons pourrait être revu à la baisse de 20 à 24% d’ici la fin du siècle et la protection des zones côtières pourrait coûter des centaines de milliards de dollars par an.

ONU :  la protection des côtes coûtera  des centaines de milliards de dollars par an

Le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) rendu public, hier à Monaco, dresse la liste exhaustive des impacts dévastateurs du dérèglement climatiques sur les océans et les glaciers. Avec des conséquences, dont certaines sont désormais irréversibles, sur les conditions de millions d’individus à travers le monde. «Si les émissions ne sont pas réduites, le potentiel maximal de prises de poissons pourrait être revu à la baisse de 20 à 24% d’ici la fin du siècle par rapport à la période 1896-2005. 
Les espèces marines, du plancton aux poissons et aux mammifères, se sont déplacées de plusieurs centaines de kilomètres depuis les années 1950», alertent les experts du Giec. De plus, le réchauffement de l’eau et la pollution côtière sont responsables de l’expansion des «zones mortes», où le trop faible taux d’oxygène empêche toute vie marine. Par ailleurs, 20% à 90% des zones humides devraient être perdues d’ici 2100, en raison de l’élévation prévue du niveau des mers. «Nous dépendons des océans qui font travailler 60 millions de personnes et représentent 1.500 milliards de dollars dans l’économie mondiale chaque année, et les océans dépendent de nous», rappelle la Banque mondiale qui déplore que 8 millions de tonnes de plastique y soient déversées chaque année.
Pour protéger les zones côtières contre la montée des eaux, les infrastructures sont en mesure de réduire de 100 à 1.000 fois les risques d’inondations. Mais ces constructions ont un prix que les experts du GIEC estiment entre 
«des dizaines à des centaines de milliards de dollars par an». 
Les glaciers, dont dépendent plus de deux milliards de personnes pour l’eau douce, pourraient rétrécir de 80% de leur volume d’ici 2100 et beaucoup pourraient disparaître même en limitant le réchauffement. Conséquence immédiate : la mer continuera à s’élever après 2100. Dans un monde à +2°C, le rythme d’élévation pourrait se stabiliser, jusqu’à atteindre environ 1 mètre en 2300, contre plusieurs mètres si les émissions de gaz à effet de serre continuent au même rythme qu’aujourd’hui, selon ce document. 

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