Le renforcement de la coopération tripartite Maroc-Canada-Afrique représente une opportunité pour relever les défis liés aux changements climatiques et à la sécurité alimentaire, a indiqué mardi à Rabat la secrétaire d’État chargée du développement durable, Nezha El Ouafi. Toutes les initiatives entreprises par le Royaume dans le domaine de la lutte contre le changement climatique nécessitent un soutien international en matière de financement, de développement, de transfert de technologie et de renforcement des capacités, «la coopération Nord-Sud et Nord-Sud-Sud pourrait jouer un rôle primordial dans ce sens», a expliqué Mme El Ouafi lors de la première édition de la journée canado-maroco-africaine. Ainsi, le Maroc a mis en place le Centre de compétences en changement climatique «4C Maroc», qui sert d'outil voué au renforcement des capacités des acteurs concernés, ouvert sur un environnement national et africain, a-t-elle souligné, ajoutant que le Centre constitue une plateforme de promotion de la coopération Nord-Sud-Sud et Sud-Sud.
Le directeur du Bureau du Québec à Rabat, Alain Olivier, a pour sa part mis en exergue le soutien du gouvernement québécois en matière de coopération climatique avec l'Afrique à travers un programme de collaboration, lancé en 2016, afin d'aider les pays vulnérables aux changements climatiques à se prémunir contre les enjeux de sécurité alimentaire et à améliorer la qualité de l'environnement et de l'eau. Le gouvernement du Québec, a-t-il rappelé, a investi des moyens grâce à son fonds vert pour créer des collaborations, notamment avec des partenaires comme le Maroc, mais aussi avec des pays subsahariens. La plateforme, a-t-il expliqué, va permettre des formations spécialisées en changement climatique pour les jeunes évoluant à l'université, dans le but d'appuyer les projets de développement durable dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, de développer un manuel des compétences dans les métiers de l'environnement et, sur le long terme, d'appuyer des partenariats tripartites qui sont dans la lignée des priorités tracées par S.M. le Roi Mohammed VI.
Le président de l'Université Ouaga II au Burkina Faso, Adjima Thiombiano, s'est félicité de la mise en place d'une plateforme qui se veut un moyen fédérateur de plusieurs pays africains pour faire face efficacement aux grands défis posés par les changements climatiques et la sécurité alimentaire, notant que la plateforme favorise également la formation professionnelle des jeunes universitaire pour les doter des compétences et des moyens requis en matière de changements climatiques.