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Oued-Zem, une ville marginalisée qui a mal dans sa jeunesse

Jadis qualifiée de «Petit Paris», Oued-Zem est, de nos jours, une ville délaissée, avec une jeunesse en proie au chômage et qui n’aspire qu’à la conception de projets socio-économiques pour s’extirper des affres de l’inactivité, de l’émigration clandestine «Lahrig» et d’autres vices enfantés par l’oisiveté, telles l’escroquerie, l’arnaque et l’exploitation sexuelle.

Oued-Zem, une ville marginalisée  qui a mal dans sa jeunesse
La population aspire à des actions majeures afin de doter la ville de projets prometteurs susceptibles d’assurer son essor, à l’instar des villes avoisinantes comme Khouribga, Fkih Bensaleh et Boujaâd.
La ville d’Oued-Zem, qui compte quelque 125.000 habitants dont la majorité est composée de jeunes, souffre d’une marginalisation manifeste et criarde, notamment avec l’absence d’une zone d’activité économique et d’opportunités d’investissements pour la création d’emplois et l’absorption du chômage.

Jadis qualifiée de «Petit Paris», la ville, qui relève de la province de Khouribga, n’a connu sa gloire qu’à travers sa révolte sanglante, en août 1955, contre le Protectorat français, ainsi que par le biais de son club fanion, le Rapide Club d’Oued Zem, qui a réussi sa montée chez le gotha national au terme de la saison 2015-16, après une longue attente de 90 ans, le club ayant été créé en 1926 au temps du protectorat.

Face à l’inertie qui caractérise la cité, les jeunes d’Oued-Zem souhaitent que leur ville bénéficie davantage d’intérêt de la part des décideurs nationaux et régionaux, afin de la sortir de sa léthargie et de son marasme socio-économique, culturel et artistique. Si la ville a connu la réalisation de quelques projets vitaux, dont l’éradication des bidonvilles, l’approvisionnement en eau potable, le branchement au réseau électrique et l’aménagement de la voirie, la population et, surtout, sa jeunesse aspirent à des actions majeures afin de doter la ville de projets prometteurs susceptibles d’assurer son essor, à l’instar des villes avoisinantes comme Khouribga, Fkih Bensaleh et Boujaâd.

Des activistes de la société civile évoquent certains projets en cours de réalisation, dont un dispensaire et une école primaire, ainsi que la création, sur une terre collective, d’un nouveau souk à la sortie de la ville vers Fkih Bensaleh. Ce nouveau marché hebdomadaire, qui remplacera l’ancien souk, sera construit sur une superficie de 11,768 ha pour un coût global de 31 millions de DH. L’emplacement de l’ancien souk hebdomadaire suscitera probablement la convoitise des promoteurs immobiliers, en raison de sa situation en plein centre de la ville. 

Seulement, la population attend avec impatience l’aménagement de la zone industrielle bloquée depuis 30 ans environ, en raison de procédures judiciaires. La gare ferroviaire d’Oued Zem, l’une des premières construites au Maroc, pourrait constituer un atout pour la relance de l’activité économique de la ville, au cas où elle serait exploitée d’une manière optimale, dans une région de Béni Mellal-Khénifra riche en produits agricoles et en minerais, dont les phosphates.

Les acteurs de la société civile s’interrogent sur le gel incompréhensible d’anciens projets, tels la Maison de la culture, la régularisation de l’assiette foncière du quartier anarchique d’Al-Massira, l’aménagement de marchés modèles et structurés pour la lutte contre la prolifération du phénomène des «ferracha» et des marchands ambulants. 

Les jeunes chômeurs et désœuvrés, bien qu’ils trouvent une panacée dans les matches de foot que livre à domicile le Rapide Club d’Oued Zem, aspirent à la conception de projets de développement socio-économique pour sortir des affres de l’inactivité, de l’émigration clandestine «Lahrig» et d’autres vices enfantés par de l’oisiveté, telles l’escroquerie, l’arnaque et l’exploitation sexuelle. Ils souhaitent aussi que l’agglomération soit dotée d’installations sportives de proximité et d’un nouveau stade pour l’épanouissement de la jeunesse. La ville s’attend aussi à l’amélioration de son aspect architectural et à une mise à niveau urbaine incluant, notamment, l’aménagement de ses voies d’accès nord au niveau de l’échangeur de l’autoroute Casablanca - Béni Mellal et au Sud à l’entrée de la ville en provenance de Fkih Bensalah.

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