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Le secteur du transport a connu de profondes réformes volontaristes en vue de sa modernisation et pour la promotion d’une politique de transport efficace et écologiquement viable, a fait savoir le ministre de l’Équipement, du transport, de la logistique et de l’eau, Abdelkader Amara, mercredi à l’ouverture des travaux du cinquième Congrès mondial sur la formation ferroviaire qui se tient à Rabat du 9 au 11 octobre 2019 sous le thème «La valorisation de l’enseignement et de la formation professionnelle dans le secteur ferroviaire et le développement de son écosystème». Le haut responsable a indiqué dans son allocution, lue à l’ouverture de cette rencontre, que ce secteur vital a connu le lancement de chantiers de grande envergure ayant couvert tous les modes, à savoir les routes, les autoroutes, les ports et les aéroports, le tramway et les chemins de fer, en s’appuyant sur des schémas directeurs sectoriels et en se basant sur une enveloppe budgétaire colossale qui s’est vue triplée en l’espace d’une décennie. En outre, ajoute M. Amara, une attention particulière a été accordée au renforcement des capacités du capital humain, considéré comme la clé de voûte de la réussite de tous les chantiers.
Ainsi et dans le cadre de cette reconfiguration du secteur du transport, le mode ferroviaire marocain a vécu un tournant historique suite à la concrétisation d’importants programmes d’investissement de l’ordre de 70 milliards de DH, mobilisés entre 2000 et 2018. Un apport financier qui a permis, comme le souligne le chef de ce département, de moderniser et de développer le réseau existant et de financer le projet de train à grande vitesse «Al Boraq», qui représente désormais une réalisation de fierté nationale. Autant de réalisations qui ont été accomplies, note le ministre, grâce à des programmes de développement de compétences pointues, axés sur la professionnalisation et la spécialisation des profils.
Dans la même veine, Mohammed Rabie Khlie, directeur général de l’Office national des chemins de fer (ONCF), a indiqué qu’une importance particulière est accordée à la valorisation des ressources humaines, soulignant que l’ONCF déploie un important processus de refonte de son système de formation, considéré désormais comme un levier stratégique pour soutenir les profondes mutations opérées au sein du secteur. Dans ce sens, des plans de formations ciblés ont été programmés aussi bien en amont, pendant qu’après la mise en service desdits projets. En outre, un arsenal d’initiatives d’accompagnement a été mis en place. Ces initiatives, note le même responsable, ont concerné notamment la modernisation des infrastructures d’accueil, la refonte de l’ingénierie de formation, l’ouverture sur l’environnement scientifique et de recherche ainsi que la création d’un Institut de formation ferroviaire, en partenariat avec la SNCF (Société nationale des chemins de fer français), visant à asseoir des cursus d’excellence et le développement de la compétence et de l’innovation. Il convient de souligner que l’Office national des chemins de fer a organisé en partenariat avec l’Union nationale des chemins de fer 12 cycles de formation au cours des cinq dernières années. Ces formations ont profité à plus de 250 participants, grâce à l’encadrement de 150 experts appartenant aux deux institutions.
Plus de 250 participants représentant 30 pays ont pris part hier aux travaux du cinquième Congrès mondial sur la formation ferroviaire qui se tient à Rabat du 9 au 11 octobre. Organisé pour la première fois dans un pays africain, à l’initiative de l’ONCF, en partenariat avec l’UIC, l’Institut de formation ferroviaire et l’École Mohammedia des ingénieurs, ce Congrès mondial a été placé cette année sous le thème «La valorisation de l’enseignement t de la formation professionnelle dans le secteur ferroviaire et le développement de son écosystème».
