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Paolo Fresu et Uri Caine offrent leur «Think»

Paolo Fresu et Uri Caine offrent leur «Think»
Paolo Fresu et Uri Caine en concert.

Dans le cadre de sa tournée internationale, le Trompettiste Paolo Fresu et le pianiste Uri Caine font escale à Rabat, le mercredi 27 novembre, pour donner, au Théâtre national Mohammed V de Rabat, leur concert «Think». Une belle opportunité pour le public rbati d’apprécier ce duo très réputé dans le monde, dont le succès des concerts dévoile la puissance du rayonnement d’une rencontre très réussie entre deux célébrités du jazz moderne. Dans son programme, le Duo Fresu-Caine aborde, avec maestria, les standards les plus traditionnels et les plus populaires de l’histoire du jazz. Son jeu simple ne manque pas d’impressionner les plus fins mélomanes de cet art et de séduire les simples amateurs. Ainsi, à travers «Think», le public découvrira le nouveau projet de Paolo Fresu et Uri Caine. Dott. Lucio Izzo, directeur de l’Institut culturel italien et attaché culturel de l’ambassade d’Italie, nous parle dans cet entretien de ce concert et des nombreuses autres activités du riche programme de l’Institut.

Entretien avec Dott. Lucio Izzo, directeur de l’Institut culturel italien et attaché culturel de l’ambassade d’Italie

«Notre objectif est de favoriser les échanges et les fortifier»

Le Matin : Où en sont les accords bilatéraux entre l’Italie et le Maroc ?
Dott. Lucio Izzo : D’abord, je dois rappeler que, récemment, il y a eu une rencontre entre les deux ministres des Affaires étrangères de l’Italie et du Maroc, qui ont signé de très importants accords entre les deux pays, dans divers volets, renouvelant également les protocoles exécutifs des accords culturels qui remontent déjà à plus de 30 ans. Dans ce cadre, on peut renforcer beaucoup de projets qui comprennent des activités culturelles et artistiques, de formation, de recherche scientifique… Ainsi, il y a maintenant 98 accords entre le Maroc et l’Italie au niveau des universités et des centres de hautes recherches, dont 80 sont bilatéraux et 18 multilatéraux. Ce qui va, bien sûr, renforcer nos activités au sein de l’Institut culturel italien, mais aussi dans d’autres domaines tout aussi importants sur les plans économique, artistique et culturel.

Concernant la programmation de cette saison culturelle, que prévoyez-vous pour l’année 2020 ?
Il y a le projet du design avec la Fondation ONA. En effet, à la suite de l’événement réalisé à la Villa des arts de Rabat et qui a eu un grand succès, on projette d’organiser à Florence celui du design marocain, en avril prochain, avec de jeunes designers du Sud, des rencontres et des conférences. Concernant le volet musical, nous avons programmé le très beau concert «Think» à Rabat, avec le duo Fresu-Caine, très réputé dans le monde. Nous avons réussi à avoir cette date du 27 novembre très difficilement, parce qu’il est en tournée mondiale. À part ce duo, il y aura plusieurs concerts de musique, car je considère la musique comme le langage le plus universel du monde et qu’elle joue un grand rôle dans le rapprochement des peuples, car elle a cette capacité de traverser le corps et l’esprit sans avoir besoin de la langue. On projette aussi de faire des fusions entre des musiciens italiens et marocains. Il y a déjà les dates qui reviennent annuellement avec le Festival Jazz au Chellah, en coordination avec l’Union européenne, celui de Tanger et où l’Italie a toujours été présente en force. Dans le volet cinéma, l’Italie participe avec six films italiens au Festival du film européen.

L’opéra et le théâtre feront-ils aussi partie de votre programmation ?
Bien sûr. Cette année, on va faire venir plusieurs spectacles d’opéra, vu que les Marocains apprécient énormément ce genre de spectacles. C’est peut-être dû aux sensibilités méditerranéennes que nous partageons. Puis, il faut dire que le peuple marocain a l’habitude de la diversité culturelle. Il faut savoir que l’opéra en Italie était un spectacle populaire, car en plus de la bourgeoisie et l’aristocratie, c’est la classe populaire qui faisait son succès, pas comme dans les autres pays où l’opéra était destiné à l’élite. Aujourd’hui, il est devenu encore plus populaire. D’où l’idée d’offrir ce spectacle à tout le public marocain. Il y aura, entre autres, le Théâtre de marionnettes au Festival de Taza pour tourner après dans d’autres villes du Royaume. À propos des jeunes, on projette de faire diverses activités avec les Fondations Mohammed VI et Hassan II au profit d’associations qui s’occupent des enfants démunis et trisomiques, dans le cadre de la culture pour tous.

Et s’agissant de vos projets avec le ministère de la Culture ?
On continue notre coopération avec le ministère de la Culture, notamment le travail qu’on fait depuis plusieurs années sur l’archéologie. Et là, on va organiser une belle exposition à Volubilis, en collaboration avec l’Unesco, puis une autre à Tanger autour du patrimoine en présence d’archéologues italiens.

On remarque que la majorité des activités de l’Institut culturel italien se concentrent uniquement dans quelques grandes villes, Rabat, Casablanca, Tanger et parfois Fès. Ne pensez-vous pas les élargir ?
Si, on projette de renforcer l’année prochaine notre présence dans d’autres villes du Sud, comme Agadir et Essaouira, dans lesquelles on va organiser des activités de musique, d’arts plastiques et de cinéma. À l’occasion de l’anniversaire de Federico Fellini, il y aura plusieurs activités (musique, expositions et cinéma) pour le célébrer dans sept villes du Royaume.

Qu’en est-il des échanges entre artistes marocains et italiens ? Avez-vous pensé à les renforcer davantage ?
Bien sûr, on continue à les renforcer d’année en année, surtout au niveau de la musique, notamment dans les festivals Jazz au Chellah et Tanjazz où des fusions se feront entre groupes italiens et marocains. Comme il y a des festivals en Italie, dans la région de Naples, qui ont déjà programmé des groupes marocains pour des fusions autour des musiques méditerranéennes. On espère aussi avoir une belle présence italienne au Festival de guitare d’Agadir, toujours dans le cadre des fusions. C’est l’esprit qu’on cherche pour avoir de vrais échanges dans plusieurs types de musiques.

Quel objectif vous fixez-vous à l’Institut italien ?
Dans l’esprit du partage des cultures, au-delà des différences qui font la richesse de nos deux pays dans le savoir, la culture, les traditions… notre objectif est de favoriser les échanges et les fortifier. 

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