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«Un paquet de décisions» pour la mise en œuvre de l'Accord de Paris

Reconduction jusqu'en 2025 des 100 milliards de dollars de soutien aux pays les plus impactés par le dérèglement climatique, uniformisation des engagements nationaux des émissions de gaz à effet de serre, réalimentation en 2019 du Fonds vert pour le climat, redéfinition du rôle de celui de l'environnement et instauration d'un dialogue ministériel sur le financement climatique tous les deux ans figurent parmi le «paquet de décisions» définitivement adopté par la Convention-Cadres des Nations unies sur le changement climatique.

«Un paquet de décisions» pour la mise en œuvre de l'Accord de Paris
La COP 24, qui s'est déroulée la deuxième semaine du mois de décembre 2018, s'était terminée sur un accord à minima. Ph. DR

Les différends qui avaient opposé pays industrialisés et États en développement lors de la COP24 en décembre dernier en Pologne, semblent avoir été aplanis. La Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC) a annoncé l'adoption d'un «paquet de décisions» pour la mise en œuvre de l'Accord de Paris qui «prend en compte les spécificités de chaque pays». Cette précision vaut son pesant d'or s'agissant surtout de l'accès à la finance climat au profit des pays de l'hémisphère sud. Interrogé à Katowice par «Le Matin» à la veille de la clôture de la COP 24, Bouzekri Razi, directeur des changements climatiques au secrétariat d’État au Développement durable, avait énuméré les points de discorde entre pays industrialisés et États en développement parmi lesquels les engagements financiers respectifs et l’appui devant profiter aux pays du Sud.  «Il s’agit des engagements en termes d’argent qui devaient être prévus par les pays développés pour permettre aux autres pays de présenter leurs projets pour la réalisation de leurs engagements nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre (...) Les discussions sur 2025 n'ont pas encore trouvé de point de concordance» avait-il déploré.
Sous le titre «Confirmation de la mobilisation de la finance climat», la CCNCC rappelle que les pays développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an d'ici 2020, mais précise que l'échéance a été portée «jusqu'en 2025 pour des actions d'adaptation et d'atténuation des émissions de gaz à effet de serre dans les pays en développement». Il ne serait pas vain de rappeler que les deux groupes de pays, industrialisés et en développement, n'ont pas, jusqu'à présent, les mêmes priorités.  Les premiers sont plus intéressés par l'atténuation des émissions de CO2 alors que les seconds qui sont de faibles émetteurs de ce gaz sont davantage soucieux de l'adaptation au changement climatique. Ce différend semble avoir également trouvé une issue puisque la CCNCC précise que parmi les éléments des directives «figure un examen des institutions soutenant l’adaptation au titre de l’Accord de Paris ainsi qu’un processus permettant d’examiner les moyens de mobiliser un appui plus important en faveur de l’adaptation». 

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