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Le Parlement européen reconnaît Juan Guaido comme Président

Le Parlement européen a reconnu jeudi Juan Guaido comme «Président par intérim légitime» du Venezuela, le jour même où l'opposant à Nicolas Maduro doit présenter son plan pour sortir le pays de son naufrage économique et social.

Le Parlement européen reconnaît Juan Guaido comme Président
«Le risque d'une guerre civile n'existe pas, contrairement à ce que certains veulent croire ou ont laissé croire. Pourquoi ? Parce que 90% de la population veut un changement», a déclaré Juan Guaido. bPh. DR
Dans une résolution proposée en commun par les principaux groupes politiques du parlement européen, les eurodéputés ont reconnu Juan Guaido «comme Président par intérim légitime de la République bolivarienne du Venezuela» et ont apporté leur «soutien entier à l'égard de son programme», appelant tous les pays de l'UE à faire de même en adoptant une «position ferme et unifiée». Deux journalistes français et trois journalistes de l'agence espagnole EFE – un reporter espagnol, une vidéaste colombienne et un photographe colombien ainsi que leur chauffeur vénézuélien ont été arrêtés jeudi. Deux journalistes chiliens ont également été expulsés. «Tous les journalistes doivent être en mesure d'exercer leur profession», a affirmé Mme Mogherini. Madrid a également exigé «la libération immédiate» des membres de l'équipe d'EFE. Les arrestations des journalistes internationaux sont intervenues peu avant une nouvelle manifestation à l'appel de l'opposition, qui exige la mise en place d'un gouvernement de transition et l'organisation d'élections générales libres. Nicolas Maduro et ses partisans «ne pourront pas empêcher que le monde sache ce qui se passe au Venezuela», a réagi sur Twitter Juan Guaido, qui a écarté l'hypothèse d'une guerre civile dans son pays. «Le risque d'une guerre civile n'existe pas, contrairement à ce que certains veulent croire ou ont laissé croire. Pourquoi ? Parce que 90% de la population veut un changement», a assuré dans un entretien publié jeudi par le quotidien espagnol El Pais celui qui s'est autoproclamé le 23 janvier Chef de l'État par intérim et préside l'Assemblée nationale vénézuélienne. Le risque de troubles civils est en effet accru dans ce pays de 32 millions d'habitants, l'un des plus violents au monde. Surtout que samedi, les deux camps qui ont chacun prévu de manifester, ce qui risque de créer des affrontements. Depuis le début des mobilisations le 21 janvier, une quarantaine de personnes ont été tuées et plus de 850 arrêtées, selon l'ONU. Juan Guaido a renouvelé son appel à la toute-puissante armée vénézuélienne à ne pas reconnaître Maduro comme Président : «Je suis convaincu qu'à un moment donné (...) l'armée va finir par manifester en bloc son mécontentement, et profiter de cette opportunité pour se placer du côté de la Constitution. Et pas seulement parce que nous proposons l'amnistie et des garanties». Le pays aux énormes ressources pétrolières, autrefois le plus riche d'Amérique latine, a sombré économiquement et ses habitants souffrent de graves pénuries de nourriture et de médicaments, ainsi que d'une inflation galopante (10.000.000% en 2019, selon le Fonds monétaire international – FMI), ce qui a fait chuter la popularité du dirigeant socialiste.

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