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Le Parlement lance l’adoption de l’accord de Brexit de Johnson

Les députés britanniques votent vendredi pour donner leur soutien initial à l’accord de Brexit du Premier ministre Boris Johnson, lançant le processus d’adoption qui doit permettre au Royaume-Uni de quitter l’Union européenne le 31 janvier.

Le Parlement lance l’adoption de l’accord  de Brexit de Johnson
Après trois ans de crise, le Premier ministre devrait sans difficulté obtenir l’appui des parlementaires, largement acquis à sa cause, réaliser le Brexit, depuis les législatives du 12 décembre.t Ph. AFP

Après trois ans de crise et blocages suivant le référendum-choc de 2016, le Premier ministre conservateur devrait cette fois sans difficulté obtenir l’appui des parlementaires, largement acquis à sa cause, réaliser le Brexit, depuis les législatives du 12 décembre. Le texte doit être voté en deuxième lecture vendredi en début d’après-midi à Westminster, avant des débats plus détaillés à partir du 7 janvier et une adoption finale espérée par gouvernement dès le 9 janvier. Après l’assentiment de la reine, il ne restera alors plus qu’au Parlement européen de le ratifier pour que le Royaume-Uni sorte de l’Union européenne (UE) le 31 janvier, après 47 ans d’une vie commune mouvementée.
Ce texte marque un tournant «dans notre histoire nationale» ne doit «pas être vu comme la victoire d’un parti sur un autre», a déclaré Boris Johnson devant une Chambre des communes aux bancs conservateurs enthousiastes. «Il est temps d’agir ensemble», «dans une confiance renouvelée dans notre destin national», a-t-il poursuivi, exaltant le «génie national». La date officielle du Brexit donnera le coup d’envoi d’une période de négociations au pas de charge pour nouer un accord de libre-échange. S’ouvrira à partir du 31 janvier une période de transition courant jusqu’à la fin 2020, censée permettre à Londres et Bruxelles de se séparer en douceur. Les Britanniques continueront d’appliquer les règles européennes et d’en bénéficier – sans siéger dans les institutions européennes et avoir leur mot à dire sur les décisions. Cette période est prolongeable une fois d’un an ou deux, toute demande devant intervenir avant le 1er juillet. Mais Boris Johnson veut d’office fermer la porte à cette possibilité et a introduit dans la loi soumise au Parlement vendredi une disposition interdisant tout report. Ce positionnement a fait resurgir les craintes d’un «no deal» aux conséquences redoutées pour l’économie à la fin 2020, qui selon le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn «sacrifierait des centaines de milliers d’emplois». Admettant que la décision exprimée par les Britanniques doit être respectée, le socialiste de 70 ans a dénoncé un accord qui «ouvre la voie à une dérégulation massive» et un accord de libre-échange «toxique» avec le Président Donald Trump. «Il y a une meilleure et une plus juste façon pour notre pays de quitter l’UE», a plaidé à la Chambre des communes M. Corbyn, étrillant un Premier ministre qui use «d’astuces et de slogans» pour «cacher (ses) intentions». 

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